Malgré son influence directe, l'histoire de Devil May Cry reste limitée. Cependant, ce premier épisode a pour objectif de présenter les personnages et de définir l'univers (graphique et mythologique) dans lequel ils évoluent. L'histoire nous narre ainsi les déboires de Dante, Devil Hunter de son état et dont le père, Sparda, vainquit un prince maléfique il y a 2000 ans de cela. Travaillant pour son compte après avoir monté sa petite entreprise du nom de Devil May Cry, le beau ténébreux se fait approcher au tout début du jeu par la dénommée Trish qui requiert ses services. Après une première rencontre mouvementée, nos deux compères débarquent sur l'île Mallet au beau milieu de l'océan pour éradiquer les hordes ténébreuses de Mundus, empereur du monde inférieur. Un scénario très série B comme vous pouvez vous en rendre compte mais ceci importe peu car au-delà de ce synopsis convenu, la galerie de personnages du titre atténue un peu l'aspect kitsch de l'histoire originale.
Ainsi, en plus de Dante, tiraillé entre sa nature d'humain et de démon, et maniant les punchlines avec force, respect et dextérité, Trish, rappelant à notre héros sa mère disparue, se montre bien moins "angélique" qu'elle ne semble l'être au premier abord. Devil May Cry fait également intervenir Nelo Angelo, sorte de Nemesis venant nous affronter à plusieurs reprises durant la partie. On apprendra plus tard, de façon plus ou moins détournée, que Nelo n'est autre que le frère de Dante. Cependant, cette relation devra attendre le troisième épisode pour être quelque peu développée. En sus des protagonistes principaux, ce sont également les boss de DMC qui apportent un peu de consistance (toutes proportions mises à part) à l'histoire mais nous y reviendrons dans la partie leur étant consacrée. En somme, l'aspect scénaristique de ce premier segment n'est guère évolué mais montre déjà son fort potentiel en termes de mythologie, sans parler des acteurs de cette tragédie vidéoludique qui ne demandent qu'à sortir de leur coquille pour s'exprimer un peu plus.
