Sur ce point Devil May Cry 2 est sans doute le DMC le plus mauvais et c'est peu de le dire. Quasiment aucun boss de valeur à l'horizon, tous étant plus moyens les uns que les autres. Si je ne reviendrai pas sur l'idée saugrenue de nous faire combattre un hélicoptère ainsi qu'un char possédés, citons un gigantesque gorille (qui passera ensuite du statut de boss à celui de simple exécutant) ou un Minotaure au sang chaud. Si le design de ce dernier est plus convaincant que celui de ses homologues, il faut savoir que le battre est une simple formalité. En effet, il suffit d'être à bonne distance de lui pour qu'il s'entête à ne sortir qu'une attaque ne nous touchant pas. Du coup, il ne nous restera plus qu'à le mitrailler pour en venir rapidement à bout.
D'ailleurs, ces défauts de gameplay se retrouvent lors de l'affrontement contre la première forme du boss final qui doit beaucoup au monstre de The Thing,version John Carpenter. Nous devons en effet nous opposer à un tas informe, amalgame des précédents boss que nous avons battus, en éliminant une à une chaque entité composant le monstre. L'astuce sera alors de tourner autour de lui puis de locker chaque forme (qui occupe un certain espace) et de tirer dessus tout en se tenant à la frontière séparant deux formes. L'explication est peut-être fastidieuse mais le combat, lui, est d'une simplicité affligeante. Heureusement que la seconde forme (un mix entre un démon et La Torche) est beaucoup plus teigneuse même si nous en faisons vite le tour une fois transformé.
Mais avant d'en arriver là, il faudra se défaire d'un immeuble vivant (!!), de Bolverk, un chevalier squelette accompagné de deux loups qu'il faudra affronter par deux fois, d'une armure vivante ou d'Arius, stupide au point de rester assis sur son bureau pendant que vous le tailladez de coups d'épée. Par respect, on passera sous silence un énorme papillon accompagné de larves (de mieux en mieux), un... Un... Truc vivant dans l'eau qui ne ressemble à rien ou la plupart des ennemis communs, risibles et à peine visibles compte tenu de leur monochromie "caméléonesque". Ce n'est pas un problème en soit puisque les personnages lockent automatiquement leurs adversaires mais cette leçon de "non-character design" est à méditer.