La jouabilité de Devil May Cry 2, tout en étant très proche de celle du précédent DMC, n'en oublie pas d'apporter quelques nouveautés. Dans sa construction, rien de bien neuf pourtant. Le jeu est toujours découpé en chapitres (18 pour Dante, 13 pour Lucia), l'obtention d'orbes rouges permet une fois encore de faire évoluer ses épées, ses armes à feu et d'acheter plusieurs objets (de soin, pour se transformer en démon…) et malgré quelques énigmes ne demandant même pas deux neurones pour être résolues, l'action se taille la part du lion.
Au rayon des petits plus, attardons-nous sur les esquives beaucoup plus classieuses, amples et utiles. Entre les sauts de côté, les saltos arrière auxquels vient s'ajouter la possibilité de marcher sur les murs, les combats sont beaucoup plus spectaculaires qu'auparavant. De plus, il est maintenant possible de changer d'arme à feu grâce au bouton L2 et de tirer dans plusieurs directions, ceci ajoutant à l'aspect spectaculaire de la chorégraphie. Ensuite, la transformation en démon est davantage mise en avant, celle-ci étant plus longue et proposant entre autres choses de voler à différentes hauteurs ou de régénérer son énergie. Enfin, en passant par le menu, on pourra choisir parmi plusieurs orbes nous octroyant différents pouvoirs liés au feu ou à l'électricité.
Notons que si le gameplay de Lucia est exactement le même que celui de Dante (malgré des esquives différentes, une transformation spécifique), la demoiselle a pour elle de pouvoir nager sous l'eau, ceci amenant des niveaux légèrement différents. Sur ce point, c'est plutôt bien pensé car si 80% des stages de cette seconde aventure sont similaires à ceux visités par Dante, l'agencement de ceux-ci est différent, de même que les rencontres avec les boss. Par contre, certaines ellipses maladroites sont synonymes de transition ratée entre deux chapitres, ce qui nous vaut une Lucia sautant dans un trou à la fin d'un niveau pour tomber du ciel dans un autre afin d'arriver dans un lieu totalement différent.
Dans tout ça, Devil May Cry 2 fait évoluer les choses mais son principal problème de gameplay reste ces caméras fréquemment mal placées. Si le problème était déjà connu dans DMC, il prend ici des proportions inquiétantes. Tantôt l'objectif est trop lointain, les personnages ressemblant alors à des lilliputiens, tantôt il est à distance raisonnable mais mal placé et empêche de voir les ennemis. Bref, c'est agaçant et si tout le jeu ne souffre pas de ce défaut, il intervient tout de même à intervalles réguliers ce qui n'est pas idéal vous en conviendrez. Enfin, le système de lock est désespérant et aurait gagné à être plus souple, en faisant en sorte que le joueur n'ait pas à appuyer sur R2 (plus le bouton d'attaque) pour frapper devant soi, ceci évitant que Dante ou Lucia ne s'acharne automatiquement contre des ennemis, même lointains, alors qu'on a décidé de passer outre la partie "Fight".
Pour conclure, signalons aussi un inventaire extrêmement moche, ceci étant anecdotique mais dénotant d'un certain laxisme au niveau graphique. On y trouve quand même des informations similaires à celles de Devil May Cry à savoir un descriptif des armes, objets et ennemis.