La question est éternelle. Elle se pose quasi-instinctivement depuis toujours. Dès le milieu des années 90, Electronic Arts et Konami marquaient leur territoire et devenaient les références absolues, et encore à ce jour, des simulations footballistiques. Une domination écrasante longtemps partagée pacifiquement. Mais au fil des années, le rapprochement singulier des deux cadors du marché a conduit de lui-même les deux publics à trancher leur choix, à n'offrir leur âme de gamer qu'à l'une des deux philosophies. Une évolution des comportements qui va de paire avec la progression des deux titres, tendant à les rendre finalement de moins en moins complémentaires et de plus en plus semblables, toute proportion gardée. On évitera cependant tout autre rappel historique pompeux pour se concentrer sur l'actualité et le futur des deux séries que tout oppose et pourtant, que tout rassemble, irrémédiablement. Précisons simplement que si nous nous sommes toujours refusés à exprimer notre avis en confrontant directement FIFA et PES, c'est parce qu'une dissemblance perdurait et légitimait à elle seule ce choix : la mentalité, la philosophie de jeu. L'un carrément plus arcade, l'autre carrément plus simulation, il aurait été une grossière erreur de les considérer comme suffisamment proches pour faire douter les esprits de ceux que l'on appelle presque agressivement les "Pro-FIFA" et les "Pro-PES". Mais 2007 est l'année de crus particulièrement étonnants, soulevant de nouvelles interrogations amenées à rendre plus fébrile que jamais la décision du joueur d'opter pour l'un ou pour l'autre hit. Et dans un marché où la plaisanterie ne s'offre plus à moins de 65€, mieux vaut être sûr de sa sélection. Voici donc un avis parmi d'autres, qui ne s'autoproclame pas universel ni plus vrai que celui de n'importe quel joueur. C'est une indication, un bilan, un moyen de savoir ce qu'il en est de ce duel fratricide à l'heure où les consoles nouvelle génération montent en puissance. Pour ce faire, nous nous sommes concentrés sur les versions Xbox 360 et PS3 des deux titres, celles qui s'imposent comme les plus représentatives de l'état d'esprit dans lequel se situe chacune des deux séries.