Electroplankton m'avait totalement laissé de marbre à l'E3 durant la conférence Nintendo. Il faut dire que la démonstration de DJ Michou Magic 3000 pendant l'évènement n'avait rien de transcendant. Mais cette fois, j'ai décidé de tâter la bête que Jihem avait testé à Los Angeles. Le principe de ces diverses façons de produire des sons étranges est vraiment intéressant, mais probablement plus pour les musiciens que pour le joueur lambda. Electroplankton propose plusieurs tableaux qui sont autant de sources sonores. On trouvera en premier lieu des feuilles que l'on peut incliner et sur lesquelles on produira des sons en projetant des gouttes de rosée, un système aléatoire qui nécessite que l'on soit constamment en train de tapoter l'écran tactile et qui a tendance à produire du bruit plus que de la musique "construite". D'autres systèmes permettent pour leur part de créer des boucles. Imaginez par exemple un ensemble d'aiguillages formant un quadrillage sur lequel 4 boules se déplacent selon le chemin que vous avez indiqué, répétant en permanence la figure que vous avez créée, un peu au pif il faut l'avouer. On se retrouve à terme avec une figure rythmique. Il est vrai que ça a l'air parfaitement dénué d'intérêt mais on réalise finalement qu'il est tout à fait possible de composer autour de ces gimmicks électroniques, pour peu qu'on ait une basse et une guitare sous la main. On n'est finalement pas si éloigné que ça du matériel utilisé par les musiciens électroniques, souvent déroutant, souvent efficaces. L'idéal monsieur Nintendo, ce serait de pouvoir importer ses propres samples.