Série phare de l'action tactique depuis bien des lustres et reconnue pour sa difficulté, Commando passe cette année par la case FPS, c'est la mode et il paraît qu'il y avait une forte demande. Si on nous promet que les fans retrouveront leurs marques, j'aurai tout de même tendance à émettre quelques doutes. Avant, présentons un peu la bête qui offre de jouer avec 3 classes de personnages, les classiques : béret vert, sniper et espion. Précisons que le jeu comportera aussi bien des niveaux permettant de passer de l'un à l'autre (avec par exemple la possibilité de poster votre sniper dans un clocher et de l'utiliser à volonté) que des missions dédiées à l'approche discrète de l'espion. Parlons justement des missions, étalées sur 3 campagnes, on nous les promet totalement ouvertes, "on donne la map au joueur, à lui de faire ce qu'il veut". Que votre objectif soit de détruire 5 tanks ou de délivrer deux soldats alliés, à vous de vous débrouiller. C'est là que commence le jeu et que se dévoile l'absence totale de tactique. Car si Strike Force peut être un titre sympathique, il est loin d'être une transposition du jeu original. Le béret vert est un véritable char d'assaut qui, bien que ne transportant pas un arsenal complet de 6 tonnes (3 armes), lamine tout ce qui lui tombe sous le nez. Nez qu'il a fort peu sensible puisqu'il est également capable de semer des fumigènes qui ne lui feront strictement aucun effet, un détail qui indique bien l'orientation prise par le jeu. Mais notre ami sera encore plus efficace en étant appuyé par son copain sniper, un tireur d'élite capable de prouesses de précision puisqu'en retenant sa respiration, il gagnera non seulement en stabilité mais pourra surtout générer un effet bullet time. L'espion de son côté sait, comme dans les temps anciens, lancer une pièce pour attirer l'attention d'un garde vénal avant de lui faire un sort furtif.
Pour ceux qui douteraient encore du fait que Strike Force est un FPS assez éloigné de la gamme des tactical shooter, on signalera que le béret vert est également capable de faire feu avec une arme dans chaque main et qu'il est impossible de donner des ordres. Certes, c'est un peu ballot d'utiliser cette franchise pour faire un FPS "gros bill", cependant on ne le condamnera pas pour autant. La variété des situations et l'ouverture des niveaux pouvant tout à fait rendre Strike Force avenant. La version de la Games Convention laissait entrevoir aussi bien des missions d'assauts que de défense (en compagnie d'une unité d'infanterie complète) ou même une petite balade de l'espion. La seule chose qui semble à peu près certaine, c'est que la cible ne sera pas celle des Commandos originaux.