Présenté sur Xbox 360 et jouable sur Xbox (mais point sur PC), Le Parrain fait finalement meilleure impression qu'on aurait pu le croire. Outre les modélisations des personnages mythiques des films, le jeu offre un gameplay qui pourrait séduire, basé sur la juste mesure de votre violence. Engagé comme homme de main par la famille Corleonne, votre objectif sera, comme dans bien des titres, de mener une brillante carrière dans le milieu du crime organisé et pourquoi pas, de créer votre propre famille. Pour cela, il faudra savoir gagner le respect de vos pairs, aussi bien chez les Corleonne que dans les autres familles ou dans la police. Si comme dans tout bon GTA-like, il est possible de se promener en toute liberté, de nombreuses missions scénarisées vous seront confiées. Quand il faut aller recueillir le paiement des commerçants, rappeler à certains que le maître ici se nomme Vitto ou apprendre à quelques petits malins que le Don n'aime pas "les mauvaises nouvelles", c'est vous qu'on appelle.
Seulement, à chaque faute son châtiment. Tuer quand cela n'est pas nécessaire vous fera une réputation de brute épaisse, pire, tuer des innocents vous vaudra les foudres de la famille qui n'appréciera pas cette publicité assez néfaste au business. Du coup, la juste mesure est de mise. Sans oublier un point important : les morts ne servent à rien, ils ne donnent pas d'informations sur le commanditaire de la tentative de meurtre de Corleonne pas plus qu'ils ne paient leur "taxe" sur leur casino clandestin. Voilà pourquoi le système de combat a recours à la juste mesure via le "black hand system". Attrapez un personnage, tirez le stick droit et poussez-le vers l'avant, et paf, un bourre-pif plus ou moins violent vient secouer la tête du malotrus. Ou bien commencez à l'étrangler pour sentir les pulsations de son coeur et choisir de vous arrêter avant de le tuer. A votre prochaine conversation il sera probablement plus coopératif. Il en va de même pour les armes à feu puisque la localisation des dégâts permettra de faire sauter une ou deux rotules histoire de dissuader les petits malins sans pour autant les liquider. Allez savoir, des fois qu'ils aillent répéter que vous n'êtes pas du genre à vous laisser marcher dessus. En bref, le but de cette petite mise en bouche fut clairement de montrer l'importance du respect et de la réputation dans le jeu. Quelques écarts et vous commencerez à perdre l'amitié des familles, leur soutien, pour éventuellement devenir leur ennemi. Quant à la police, il semble que l'on puisse toucher aux limites des pots-de-vins qu'affectionnaient pourtant les mafieux.
Malheureusement, tout cela est alléchant sur le papier, mais difficile de se faire une idée très précise après à peine 4 minutes passées le pad en main sur l'une des toutes premières missions du jeu et avec un IA tout juste embryonnaire. La police ne réagit pas aux coups de feu, pas plus que la foule disparate qui peuple la rue. Du potentiel donc mais on attendra une version plus avancée pour se prononcer sur cette périlleuse adaptation.