Vouloir travailler dans les jeux vidéo, c'est une chose, trouver la formation adéquate en est une autre ! Alors que les écoles et les universités intègrent de plus en plus de formations aux jeux vidéo, l'époque où les gens atterrissaient un peu par hasard dans le secteur du jeu vidéo tend aujourd'hui à disparaître. Inutile de se leurrer donc, les employeurs préféreront toujours une personne diplômée à une autre. Le diplôme est en effet la garantie d'une formation complète, synonyme d'efficacité immédiate dans le milieu du travail (enfin, en théorie, bien sûr). Justement, avant d'intéresser l'employeur, il faut se former. Mais il existe tant de chemins pour arriver à ses fins qu'il est difficile de trouver celui qui nous conduira à destination. Malheureusement, il me serait impossible de lister toutes les écoles capables de vous aider, mais vous donner quelques pistes pour vous aiguiller, ça je peux le faire. Après l'obtention du bac, plusieurs solutions s'ouvrent à vous, toutes pouvant servir de tremplins pour votre carrière.
Vous pouvez par exemple penser à une formation assez courte (bac +2) comme les DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) ou les BTS (Brevet de Technicien Supérieur) qui, si elles ne se rapportent pas directement au jeu vidéo, peuvent vous amener par la suite à intégrer une troisième année de spécialisation déjà plus en rapport avec le sujet. Mais attention, les DUT et BTS sont nombreux, tout comme les spécialités ! Choisissez bien votre voie en vérifiant bien que le programme correspond à vos attentes. Vous pouvez par exemple vous orienter vers un DUT informatique ou un BTS de communication graphique. S'il est possible, mais périlleux, de tenter sa chance sur le marché du travail directement après les deux ans de formation, il est vivement conseillé de poursuivre encore un peu ses études et d'effectuer une troisième année, histoire de se spécialiser dans le multimédia et d'obtenir au passage une licence ou un diplôme universitaire. Suivant les établissements, on peut trouver des licences en création multimédia, des licences en image numérique ou encore des licences métiers de l'internet.
Si des études plus longues ne vous effraient pas, alors vous pouvez envisager d'intégrer un IUP (ceci après avoir validé une première année d'études supérieures). Comme pour les DUT, les IUP (Instituts Universitaires Professionnalisés) sont nombreux. Ceux qui vous intéresseront porteront les mentions métiers de l'image et du son, des arts et de la culture, ou encore du multimédia (on n'y échappe pas à celui-là…). A bac +2, je vous disais juste au-dessus que vous pouviez pencher pour une année de spécialisation. Ceci est en effet la voie la plus rapide. Mais si vous avez le temps, du genre 3 ans devant vous, alors pourquoi ne pas tenter un MST (pour Master de Sciences et Techniques, je précise) ? Suivant les universités, l'enseignement ne se focalisera pas du tout sur le même programme. Certaines, comme l'université de Marne-la-Vallée, proposeront un MST audiovisuel et multimédia tandis que d'autres, comme l'Université de Vincennes Saint Denis, s'orientent plus vers l'information et la communication. Enfin, à Angoulème, on trouve désormais un MST sur le marketing des produits de l'enfant qui vous formera par exemple à devenir chef de produits.
Puisque nous sommes à Angoulème, autant y rester un peu puisque cette ville semble s'intéresser de près aux jeux vidéo. Parmi tous les DESS (Diplômes d'Etudes Supérieures Spécialisées) proposés en France, celui du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) fut le premier à se focaliser sur le domaine du jeu. Depuis 2001, la formation permet aux étudiants de se spécialiser dans le jeu vidéo au travers d'un projet à réaliser et d'un stage à effectuer. Dès la rentrée 2004, ce DESS sera remplacé par la première école nationale du jeu et des médias interactifs (l'ENJMIN), dont l'ouverture avait été annoncée par Jean-Pierre Raffarin en janvier 2004. Toujours basée à Angoulème, cette école sera soutenue par l'intervention régulière de grands professionnels déjà reconnus dans le milieu. Son admission se fera à bac +3 dans des secteurs touchant aussi bien le graphisme que la programmation, le son, les lettres ou l'audiovisuel. Si le DESS d'Angoulème laisse donc sa place, les autres DESS de France n'en restent pas moins de bonnes options surtout lorsqu'ils font dans l'imagerie, dans le son, dans l'ingénierie, la communication ou même dans le commerce pour qui veut rejoindre une équipe marketing.
Si vous ne trouvez pas votre bonheur dans les solutions proposées ci-dessus, vous pouvez tout aussi bien lorgner du côté des écoles spécialisées. Qu'elles soient d'arts (l'école nationale des arts décoratifs, l'école nationale supérieure de création industrielle, l'école européenne supérieure des arts et des technologies de l'image, l'école Estienne), d'ingénieurs (la formation IMAC, l'école nouvelle d'ingénieurs en communication, l'école pour l'informatique et les techniques avancées) ou de cinéma, de communication et d'audiovisuel (Gobelins, l'école de l'image, Supinfocom, l'école nationale supérieure Louis-Lumière, l'école des métiers du cinéma d'animation, l'école nationale supérieure des métiers de l'image et du son, l'école Emile-Cohl, l'institut supérieur de l'art digital, l'institut supérieur des arts appliqués, l'école de communication visuelle), beaucoup d'écoles disposent désormais de sections parfaitement adaptées aux jeux. Ce n'est pas pour rien que les studios s'intéressent de près à ces écoles, véritables viviers de nouveaux talents. La première école du jeu vidéo, Supinfogame a ouvert en 2002 et a accueilli une vingtaine d'élèves pour sa première rentrée. Les candidatures se font à bac +2 sur dossiers et épreuves. Les élèves y suivent une formation sur deux ans qui les conduira à réaliser un projet de jeu et à passer deux stages en entreprise. Le premier de 2 mois, le second de 5 mois.