Il existe plusieurs types de graphistes suivant que l'on limite la vision à 2 ou 3 dimensions dans l'espace. Leur travail revient globalement au même puisqu'il s'agit de mettre en image les idées du scénariste et du game designer. Sous la houlette d'un directeur artistique, les graphistes vont dans un premier temps effectuer toute une série de dessins préparatoires sur feuilles. Cela permettra de travailler sur le look des personnages, de définir leur allure, les lieux qu'ils vont traverser, etc. Les graphistes se chargeront aussi de storyboarder les phases clés du jeu. Largement utilisé au cinéma, le storyboard s'apparente à une bande dessinée où seraient découpées plan par plan les étapes d'une séquence. Le storyboard permet notamment de vérifier l'efficacité de la mise en scène et du rythme d'une cinématique.
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Lorsque tous les dessins auront été approuvés par le directeur artistique, l'étape informatique peut alors débuter. A l'heure actuelle, rares sont les jeux à faire l'impasse sur la 3D, mais rares sont aussi les titres qui ne sont qu'en 3D. Même les dernières productions telles que Far Cry ou Rallisport Challenge 2 ont exigé du travail en 2D. Premièrement, tout ce qui se rapporte aux menus a bien été réalisé en 2 dimensions, ensuite on peut penser aux nombreuses textures qui recouvrent les modélisations 3D. Même si grâce aux techniques de bump mapping, on parvient à créer l'illusion de la 3D, toutes ces textures sont pourtant bien en 2D. Parallèlement, le graphiste 3D manipule également beaucoup plus l'ordinateur puisqu'il doit modeler tout l'univers du jeu à l'aide de logiciels aussi connus que 3DStudioMax ou Maya. Toujours en étroite collaboration avec le game designer, les graphistes construisent minutieusement les décors où évolueront les personnages, ainsi que les personnages eux-mêmes. La mise en volume d'un dessin préparatoire n'est pas si évidente que ça à faire. Si sur un dessin, on peut aisément placer autant de détails que voulu, le passage à la 3D n'autorise pas de telles libertés. Il faut tenir compte des limitations techniques qui, si elles sont repoussées assez régulièrement, n'en demeurent pas moins une petite barrière à la créativité.
Le talent restera toujours le meilleur atout pour devenir graphiste. Ce sera d'ailleurs l'un des critères déterminants à l'embauche, peut-être même plus que les écoles d'arts plastiques. L'intégration d'une école n'est cependant pas à exclure puisque les établissements tels que les Beaux Arts, Supinfocom, Gobelins, l'école de l'image ou l'ENSAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) "offrent" des formations très complètes en infographies.