Il en aura fallu du temps pour voir arriver une suite à Ghost Recon, vieille référence de l'action tactique. Une attente justifiée ? Eh bien, à vrai dire, je serai resté assez apathique devant la borne de jeu. Prévu sur tous les supports, le titre s'enorgueillit d'un nouveau moteur 3D enrichi au Havok 2, le moteur physique qu'on ne présente plus. Pourtant, il n'y avait là rien de si époustouflant que ça. Certes, les réactions physiques sont convaincantes et on a pu voir les effets d'un tir de bazooka sur un gros bâtiment, ce qui est toujours encourageant en matière de réalisme mais sinon, c'est joli, sans plus.
Qu'apporte donc cette suite à la série ? Une vue à la troisième personne avant tout, donc on n'a pas forcément vu l'intérêt ici, si ce n'est de mieux se situer lorsque l'on cherche une couverture. On remarque également qu'en sus de la possibilité de donner ses ordres à la voix, Red Storm à emprunté l'interface circulaire d'ordre rapide de Rainbow Six 3 : Raven Shield. L'IA bien évidemment nous est promise bien plus performante que dans l'ancienne itération. Chose qu'il nous est impossible de juger, dans un sens ou dans l'autre, sur une telle démo. A première vue, on sera tenté de dire que oui, les ennemis ont l'air assez malins.
En revanche, ce qui est frappant, c'est la taille des cartes. C'est gros, c'est très gros, et plein de monde dans le cas du niveau présenté, une base militaire. Cette démesure entre dans la liste des objectifs prioritaires qui ont présidé au développement de Ghost Recon 2. A savoir, une volonté de recréer un champ de bataille crédible et immersif. Sur ce point, les choses paraissent bien parties. La question qui reste en suspens étant de savoir si Ghost Recon va remonter sur le podium du genre, d'autant que Full Spectrum Warrior a de quoi lui répondre.