Après un black out de plusieurs mois sur Fahrenheit, Vivendi commence à dévoiler plus d'infos sur le jeu de Quantic Dream, allant même jusqu'à proposer – enfin – une version jouable sur leur stand. Le moins que l'on puisse dire c'est que le titre intrigue. Que l'on accroche ou pas à l'ambiance dérangeante du jeu – c'est assez déroutant d'incarner un tueur – on ne peut rester indifférent à Fahrenheit. Comme je vous le disais, on se retrouve dans la peau d'un tueur. On a commis un meurtre, mais on ne sait pas pourquoi, un peu comme si quelqu'un contrôlait notre esprit au moment des faits. Que s'est-il vraiment passé ? C'est un peu toute la question de Fahrenheit. L'équipe de Quantic Dream a voulu concevoir leur nouveau jeu de la même manière qu'un film. Ainsi, on aura droit à un scénario hyper travaillé qui ne s'attardera pas uniquement sur un seul personnage, mais sur tous les quatre intervenants de l'histoire. Du coup, on ne dirigera pas uniquement le tueur, mais aussi l'inspecteur Carla Valenti ou bien son équipier Tyler Miles, tous deux chargés de l'enquête. En réalisant Fahrenheit, l'autre volonté était de révolutionner le jeu d'aventure. L'idée est de mettre le joueur sous pression. Au lieu de lui laisser tout le temps nécessaire pour réfléchir et de ne faire avancer le scénario uniquement après avoir trouvé un objet clé (méthode traditionnellement utilisée dans le jeu d'aventure), Fahrenheit se déroulerait presque en temps réel. Les évènements s'enchaînent sans forcément attendre le joueur. Par exemple, le lendemain du crime, le meurtrier devra dissimuler des preuves avant que la police ne vienne l'interroger. Si tout n'est pas masqué à temps, l'officier commencera à avoir des doutes et pourrait bien vous arrêter.
La liberté d'action est également une composante importante du titre. Le joueur devrait être libre de choisir la méthode qu'il voudra adopter dans le jeu. Ainsi, juste après le meurtre, qui se déroule dans les toilettes d'un restaurant, vous pourrez très bien tenter de quitter les lieux en vitesse, mais à ce moment là, la serveuse vous rattrapera pour vous demander de payer l'addition, ou quitter normalement le restaurant après avoir payé. L'air de rien, ce petit détail aura une importance dans la suite des évènements puisque dans le premier cas, la serveuse racontera à la police qu'elle a remarqué un type étrange sortir en courant et sans payer alors que dans le second, elle ne se souviendra de rien de particulier. De là, la police disposera de plus ou moins d'éléments pour remonter jusqu'au coupable. Des exemples comme ça, il y en aura tout au long de l'aventure ce qui permettra d'aboutir à 4 fins différentes – et vraiment différentes nous assure-t-on.
Point de vue maniabilité, Fahrenheit apporte une petite innovation. Là où d'habitude il faut simplement appuyer sur une touche ou cliquer quelque part pour interagir, le jeu nous propose de réaliser des mouvements avec le stick (le jeu était présenté sur PS2, mais on suppose que sur PC ce sera avec la souris). Pour ouvrir un placard, il faudra bouger le stick de gauche à droite, pour la fenêtre ce sera de haut en bas et ainsi de suite. A chaque action possible, un schéma du mouvement à effectuer s'inscrit en haut de l'écran, donc impossible de se perdre dans ce système pour le moins innovant.
Alors ? Après The Nomad Soul, Quantic Dream va-t-il encore frapper un grand coup dans le monde du jeu vidéo ? J'aurai tendance à répondre par l'affirmative. Le concept de Fahrenheit, son histoire et sa jouabilité suffisent à me faire attendre impatiemment ce titre et je vous encourage à en faire de même pour le moment.