Les personnages des jeux Castlevania étant toujours particulièrement soignés et travaillés, aussi bien d'un point de vue graphique que psychologique, commençons par un éventail des principaux protagonistes de cette aventure. Comme toujours, on y croise toutes sortes de personnages, des vampires cruels ou tragiques, des chasseurs de vampires aux âmes torturées ou encore des êtres mystérieux aux ambitions cachées. A l'instar des derniers épisodes de la série, Lament of Innocence n'est pas dépourvu de révélations, d'autant plus importantes qu'elles ont un impact sur tout le reste du mythe puisque cet opus constitue le point de départ de tous les autres d'un point de vue chronologique. Malgré tout, le jeu n'est pas autant scénarisé qu'on pourrait s'y attendre, du moins il l'est mais de façon irrégulière. Les cut-scenes interviennent à des moments clés, souvent après avoir bouclé un niveau, moment où l'on peut interroger Rinaldo pour en savoir plus. Il faut aussi savoir se montrer patient car l'essentiel de l'intrigue ne se lance véritablement que lorsqu'on approche de la fin du jeu. Concernant les caractéristiques physiques des personnages, on peut dire que le contraste entre les artworks dessinés par Ayami Kojima et le design de ces mêmes personnages dans le jeu et lors des cut-scenes est flagrant, et il est regrettable que le moteur du jeu ne permette pas de se rapprocher davantage des artworks originaux. Enfin, on espère que la version européenne conservera le choix du doublage en version japonaise ou anglaise, comme c'est le cas sur la mouture nippone qui nous a servi pour réaliser ce dossier.