Le système d'ordres se trouve au centre du gameplay. Facile à assimiler à la manette, il prend une toute autre dimension lorsque l'on donne ses ordres vocalement, grâce au casque Logitech (le même que pour SOCOM). Testé dans sa version anglaise, le système fonctionne parfaitement et on ne se fait aucun souci pour sa localisation, c'était bon sur Xbox, pourquoi ça ne le serait pas sur PS2 ? Avec le casque sur la tête, l'immersion est donc totale : on parle à ses hommes, et ils nous répondent directement au creux de l'oreille – on peut aussi choisir de les entendre sur la télé, pas d'inquiétude pour ceux qui ne souhaitent pas jouer au casque. L'immersion. C'est bien de ça dont il s'agit et ce n'est pas pour rien que le mot a été utilisé à plusieurs reprises pendant la présentation. L'immersion se fait à plusieurs niveaux. La réalisation participe déjà pleinement à nous faire entrer dans le jeu. Reprenant le moteur de Splinter Cell, la console est formidablement exploitée. La végétation qui bouge, l'eau qui ondule, le soleil qui reflète à l'écran, y a pas à dire, c'est magnifique. Il y a aussi les deux modes de vision empruntés à Sam Fisher : la vision nocturne et la vision thermique qui facilitent grandement la vie dans bien des situations. Louis, Eddie et Dieter, les trois larrons qui vous escortent, savent eux aussi se mettre dans le bain. Déjà, ils se changent à chaque nouvelle carte afin de coller à l'environnement visité, ensuite leurs gestuelles est des plus convaincantes. Aiguillé par Mike Grasso lui-même (mais si Mike l'ancien de LAPD, l'ancien US Marshall désormais consultant pour tout un tas de trucs militaires dont un paquet de films, bon allez quoi, Mike, vous ne voyez toujours pas ? moi non plus en fait), Ubi a pu créer une IA aussi proche que possible de la réalité. L'équipe adopte toujours des positions crédibles. Les membres se couvrent mutuellement, longent les murs pour avancer, se placer de part et d'autre d'une porte lorsqu'il faut l'ouvrir, etc. C'est un régal de les voir évoluer. Chacun a bien entendu sa propre personnalité avec voix et accent qui vont bien. Toujours pour l'immersion, chaque niveau est introduit par une cinématique en image de synthèse et on note encore plus d'événements scriptés que sur Xbox !