Une intro surprenante
Tout comme son prédécesseur, FFX-2 démarre sur les chapeaux de roues avec une entrée en matière surprenante, voire complètement déstabilisante. La scène débute sous un dôme translucide qui semble être une salle de concert renfermant une foule en délire qui contient mal son impatience devant l'imminence d'un événement dont on ignore encore tout. Apparition de Yuna sur scène, le silence se fait subitement, première illustration du Dress Up System et l'ancienne invokeuse se lâche complètement dans une chorégraphie endiablée. Intervention de Rikku et Paine qui semblent avoir quelques démêlés avec les gardes en faction dans la salle, puis place au show avec un thème principal très pop et franchement déconcertant pour qui s'attend à du FF classique. Le logo de FFX-2 écrase alors l'écran et les événements prennent une tournure beaucoup plus dramatique puisqu'on se retrouve projeté en plein combat avec Rikku et Paine opposées à une Yuna méconnaissable qui se bat avec son micro. L'occasion d'avoir un rapide aperçu des jobs de chanteuse, voleuse et guerrière, mais aussi de se poser des questions sur l'étrangeté du scénario. Quelques combats plus tard on comprend mieux le comportement étonnant de Yuna sur scène, mais nous nous arrêterons là pour ne pas vous gâcher la surprise. Les nombreuses heures de jeu qui suivront confirmeront cette impression d'avoir affaire à un titre radicalement différent de FFX, avec une atmosphère beaucoup plus légère et un humour omniprésent. Les scènes cocasses ne manquent pas, il devrait suffire que je vous dise qu'une séance de massages délirante fait partie des nombreux challenges du soft pour vous en convaincre. Il est d'ailleurs très probable que les joueurs qui avaient été rebutés par l'ambiance « romantico-tragique » de FFX succombent ici littéralement aux incessantes plaisanteries de Rikku, au design incroyable de certains protagonistes mais aussi à l'atmosphère décalée d'un jeu qui semble ne jamais se prendre au sérieux. Si c'est avec méfiance et stupéfaction que l'on aborde FFX-2, c'est amusé et conquis que l'on y retourne, indubitablement.
Le vaisseau Al Bhed
Là où l'on pouvait reprocher à FFX sa trop grande linéarité, il est appréciable de voir combien FFX-2 parvient à offrir une liberté quasi totale au joueur, et ce dès les premières minutes de jeu. Alors que dans tout FF, il n'est généralement possible de sillonner le monde qu'à la fin du jeu pour se lancer dans des quêtes annexes, on a ici accès très rapidement au Celcius, le vaisseau Al Bhed des Kamome Dan. Sorte de QG pour le trio féminin et leurs acolytes, le Celcius capte des SOS en provenance des diverses régions de Spira et permet de s'y rendre instantanément via l'écran de sélection des missions. On pourra également y emprunter un ascenseur pour explorer toutes les parties du vaisseau, acheter des items à une créature sympathique qui vend des bricoles utiles accoudée à son bar, et même héberger une troupe de musiciens insolites et des Chocobos !
Les missions
Les jobs ne sont pas la seule particularité du système de jeu de FFX-2. En tant que Sphere Hunter, le trio Kamome Dan pourra, en plus des missions imposées par le scénario principal, activer d'autres régions accessibles du monde de Spira pour résoudre des quêtes annexes, acquérir de nouvelles Dress Sphere ou mettre la main sur des objets rares. Certaines de ces missions devront se faire en temps limité ou dans des conditions précises, la plupart étant données par des personnages déjà croisés dans FFX. Bien sûr, on pourra finir le jeu en se contentant des objectifs principaux, mais il faudra nécessairement recommencer le jeu pour espérer le compléter avec un pourcentage maximum.