Soul Blade

C'est par ce jeu que la saga débute. Loin d'être passé inaperçu sur Playstation en 1996, Soul Blade avait su marquer à l'époque toute une génération de joueurs par le charisme de ses combattants et son style de jeu basé exclusivement sur les armes blanches, à l'inverse d'un Tekken, autre pointure de Namco sur PSX. On y trouvait déjà 13 combattants dont la plupart sont encore présents dans Soul Calibur 2, mais aussi un mode Edge Master qui permettait de se lancer dans une série de challenges avec le perso de son choix pour acquérir de nouvelles armes utilisables ensuite en mode Arcade. A l'inverse de ses successeurs, Soul Blade comportait plusieurs fins différentes pour chaque personnage, toutes réalisées avec le moteur du jeu et surtout interactives ! Une excellente idée qui consistait à effectuer une manip plus ou moins complexe à un instant précis pendant la cut-scene, de manière à changer le destin des personnages et de leur éviter de succomber à Soul Edge, l'épée dévoreuse d'âmes. D'aucuns se souviendront avec émotion de la séquence finale monstrueuse de Voldo ou du défi de Misturugi avec Tanegashima, et on peut vraiment s'interroger sur les raisons qui ont conduit Namco à abandonner cette idée de fins interactive avec les deux volets suivants. Il est évident que les fins avec écrans fixes en frustreront plus d'un. Enfin, des 13 personnages présents dans Soul Blade, seul Li Long n'a pas eu la chance d'intégrer Soul Calibur. Mort vaillamment à la fin de Soul Blade, il a tout de même servi d'inspiration au personnage de Maxi qui adopte un style de combat quasiment identique.

Soul Calibur

Après des années d'absence, la saga renaît finalement sur Dreamcast avec Soul Calibur en 1999. Le choc est tel que la plupart des joueurs n'achètent la console que pour ce titre, déjà exceptionnellement réussi d'un point de vue visuel, et particulièrement impressionnant à jouer. De nombreux personnages inédits font d'ailleurs leur apparition dans cet opus, comme Kilik, Xianghua, Maxi, Nightmare, Astaroth, Ivy, Yoshimitsu, Lizardman, Rock et Edge Master. Ce dernier faisait office de véritable maître d'armes, mentor de Kilik et capable de reproduire le style de n'importe quel combattant, à l'instar d'Inferno qui n'est autre que le Soul Edge du premier opus. Le second design de Edge Master, sorte de nain à la chevelure rousse et au crâne fêlé, découlait en fait directement de l'enseignement qu'il tenta de transmettre à son disciple : se servir du mal pour apprendre à réprimer le mal qui réside en lui. L'absence de ce personnage emblématique pourra certainement choquer la plupart des joueurs de Soul Calibur. Celle de Rock devrait en revanche passer beaucoup plus inaperçue. On remarquera par ailleurs que Nightmare et Siegfried ont fusionné en un seul perso dans Soul Calibur 2, puisqu'il s'agit à la base du même individu, avant et après sa domination par l'épée dévoreuse d'âmes Soul Edge.

L'intro de Soul Calibur 2

La séquence cinématique d'intro de Soul Calibur 2 ne rompt pas avec la tradition Namco. Comme d'habitude, on a droit à une superbe présentation des personnages en images de synthèse, évocatrice du contexte de chacun. En revanche, dans la mesure où il n'y a aucune scène reprenant le moteur du jeu, on ne retrouvera pas la possibilité d'échanger les positions des personnages, comme c'était le cas avec les Opening Directions de Soul Calibur. Le tout démarre de façon posée avec « sainte Cassandra », enchaîne avec les acrobaties de Yun Sung et le retour du fameux trio Kilik/Maxi/Xianghua, avant de marquer un arrêt sur Link, l'invité surprise de la version GameCube. Gros plan sur Talim et intrusion dans le duel entre Taki et Ivy. Le suspense est à son comble et Raphael Sorel retient son souffle pour échapper à ses poursuivants, mais le rythme s'accélère subitement par la violence de Necrid et Astaroth qui tente de terrasser Maxi. Les images défilent à la vitesse de la lumière pour se figer à nouveau sur l'échange des regards entre la mystérieuse ninja et l'impitoyable Ivy. Le combat prend alors un tournant inattendu avant de laisser la place au sérieux de Heishiro Misturugi. Enfin, le vaillant Siegfried apparaît sous la forme du chevalier d'azur Nightmare, corrompu par la puissance maléfique de Soul Edge, l'épée du diable. Un fondu termine alors la scène sur le supplice d'Inferno, incarnation de Soul Edge, et le titre déchire enfin l'écran dans un amas d'étoiles. Le ton est donné.

Précisions par rapport au Freeloader

Ceux qui auront succombé eux-aussi à l'appel de Soul Edge sur le cube de Nintendo n'auront d'ailleurs pas manqué de rencontrer quelques problèmes de compatibilité de sauvegardes avec l'utilisation du Freeloader. On précisera donc que la version japonaise fonctionne parfaitement sur console PAL avec l'accessoire de Datel, mais qu'il conviendra de s'équiper d'une carte mémoire vierge ou contenant uniquement des données de jeux japonais pour pouvoir sauvegarder (ce qui est le cas pour tous les jeux d'origine japonaise). Beaucoup plus vicieux, le seul moyen de contourner le message d'erreur affirmant que le jeu ne reconnaît pas la carte mémoire est de passer par le menu des options pour accéder à l'auto-save, puis d'appuyer sur la touche Y à l'écran indiquant l'impossibilité de sauvegarder (là où apparaît le pavé de texte avec le mot START). La partie sera alors sauvegardée automatiquement. Enfin, il faudra nécessairement disposer d'un téléviseur compatible 60 Hz pour profiter d'une qualité d'image optimale.