Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | PlayStation 4 |
Type de connexion | Sans fil propriétaire |
Boutons d’action | 8 |
Sticks analogiques | 2 |
Pad numérique | oui |
Vibrations | Non |
Batterie | Oui |
Poids | 295g |
Au Japon, Dragon Quest XI sur PlayStation 4 a eu la chance de se voir accompagné par la sortie d’une manette très spéciale reprenant la forme du Slime emblématique de la série. Et c’est ce contrôleur très particulier du fabricant Hori, encore disponible au pays du soleil levant à l’heure d’écrire ces lignes, que nous allons avoir le plaisir de décortiquer aujourd’hui. Entre objet de collection et véritable accessoire de jeu, voici notre verdict.
Il est bleu, très bleu même. Posé sur son petit socle en plastique noir, presque obligatoire pour le laisser en position debout sans qu’il appuie sur des touches par inadvertance, le Slime nous contemple, souriant, impassible, immobile. La bestiole est d’ailleurs joliment réalisée, en plastique dur, mat et très légèrement texturé, presque duveteux. Seule ombre sur cette première approche : quelques ajustements à peine hasardeux, le volume principal de l’objet étant composé de deux “demi-gouttes” , à la jointure un peu visible. Tout comme les yeux et la bouche qui, vus de près, se révèlent être des pièces rapportées. La différence avec une véritable figurine se joue à quelques dixièmes de millimètre d’imperfection à peine, mais le collectionneur ne pourra pas passer à côté de ces détails. Néanmoins, ce n'est pas d'un objet décoratif dont nous discutons, mais bien d’une manette de jeu. A ce titre, l'effet de surprise concocté par Hori est déjà une réussite.
Et puisqu'il s'agit bien d'un périphérique, faisons le tour de ses caractéristiques. A l’arrière, un port micro-USB permet de charger la manette qui fonctionne uniquement sur PlayStation 4, en bluetooth, avec une batterie offrant une quinzaine d'heures d'autonomie. Avec un peu de recul, c’est la panoplie complète des touches d’une DualShock 4 qui se présente à nous avec pour commencer des boutons de tranche et gâchettes L1, R1, L2 et R2. Sur le dessous, une croix directionnelle, deux stick analogiques cliquables placés en symétrique, les quatre boutons classiques PlayStation, ainsi que les touches Home, Option, Share et le pavé tactile. Petit bonus, entre les sticks, une touche Turbo pour le tir à répétition, assignable à la volée à n’importe quelle touche et réglable en vitesse grâce à une combinaison cachée dans la notice (en Japonais, vous vous en doutiez).
Evidemment, la première réflexion que l’on se fait en voyant le Slime tient à sa jouabilité. Comment est-il possible d’allier ce design avec la moindre notion de confort, d’ergonomie et d’efficacité ? Y a-t-il vraiment des joueurs capables d’y voir une véritable manette et d’y poser leurs doigts afin de l'user des heures durant ? Difficile à croire. Et pourtant, ça fonctionne… ou presque. D’abord, il est clair que le confort n’est pas équivalent aux manettes classiques telles que la DualShock 4 ou la manette pour Xbox One. Mais nos mains d’adultes ont pu s’en accommoder sans difficulté. Jouer à un RPG, un jeu d’action et même un jeu de combat, n’a pas posé de problème, quand bien même la partie devait durer des heures. Les contrôles tombent bien sous la main, leur action et leur niveau de réactivité sont bons, dans la moyenne des productions de Hori, et la forme même de la manette, à défaut d’offrir une prise en main exemplaire, se montre assez confortable.
Par contre, plusieurs points limitent la Slime tant en termes d’utilisateurs que d’utilisations. D’abord les petites mains, et particulièrement celles d’enfants, n’atteindront pas simultanément les sticks et les boutons de tranche, leur rendant la plupart des jeux inaccessibles. Ensuite, n’espérez pas briller en compétition avec un tel modèle entre les mains, les distances entre les différents contrôles étant augmentées et leur angle étrangement différent par rapport à nos habitudes. Passer du stick droit aux boutons classiques demande donc de déplacer son pouce, mais aussi de changer sa position, dans un mouvement difficile à faire rapidement et avec précision. On aura aussi un peu de mal, les premières minutes de jeu, à utiliser la croix directionnelle ou les boutons de tranche, là encore à cause de leur angle particulier.
Il faut aussi ajouter que les gâchettes, habituellement analogiques, offrent ici un toucher avec un cran marqué dès le début de leur course. Si c’est intéressant dans le cadre d’un shooter, c’est carrément rédhibitoire quand il s’agit de contrôler un accélérateur ou n’importe quelle action progressive, les deux tiers de la fin de course de la gâchette se gérant avec la pression exercée sur le bouton. Enfin, et c’est un peu plus gênant : nous ne sommes pas face à une DualShock tout à fait complète, la Slime ne possédant ni vibrations, ni gyroscope, ni barre lumineuse, ni haut-parleur, ni prise casque. C'est d'ailleurs aussi ce qu'on reprochait à la Onyx, une autre manette PlayStation 4 du fabricant Hori.
Au final, on n’en attendait pas plus que ce que la Slime nous a offert. Nous sommes bien en présence d’un objet collector, à l’instar de l'emblématique tronçonneuse de Resident Evil 4, qui trouve sa place sur l’étagère et qui peut, sans difficulté, servir de contrôleur d’appoint. L’accessoire est bien réalisé, rend plutôt joliment malgré quelques défauts, et se montre un compagnon suffisamment sérieux lorsqu’il faut passer à l’action, pour peu qu'on ne lui en demande pas trop. On achète donc ce genre d’objet sur un coup de coeur, et pas vraiment en remplacement de sa DualShock 4, modèle face à laquelle la Slime ne fait tout de même pas le poids, tant en termes d’ergonomie que de fonctionnalités.
Points forts
- Un objet collector sympathique
- Une vraie manette pour PlayStation 4
- Sticks, boutons et croix directionnels de qualité
- Assez confortable finalement
Points faibles
- Pas de vibrations, gyroscope, barre lumineuse
- ... ni même de port pour le casque
- L’orientation de certaines commandes
- Le cran des gâchettes analogiques
- Difficile d’accès pour les petites mains
- PlayStation 4 uniquement
La manette Dragon Quest Slime est avant tout un objet collector pour les fans de la série. Mais c’est aussi un véritable contrôleur pour PlayStation 4, plutôt confortable, avec des contrôles et boutons de bonne qualité. Si on ne la conseille pas en remplacement d’un modèle d’origine, la faute à certaines lacunes et autres difficultés d’ergonomie, elle fera parfaitement l’aller-retour entre l’étagère du collectionneur et les mains du joueur occasionnel. Et puis franchement, elle a une bonne bouille, non ?