Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | PS4, Windows 7/10 |
Type de connexion | Bluetooth / Filaire en USB |
Boutons d’action | 4 + 6 + 2 |
Sticks analogiques | 2 |
Croix directionnelle | Oui |
Vibrations | Oui |
Détection de mouvements | Non |
Batterie | Intégrée, non amovible |
Poids | 320g |
Dimensions | 157 x 104 x 58 mm (avec sticks et boutons) |
Pour se démarquer des contrôleurs officiels proposés par les fabricants de consoles, il y a ceux qui jouent sur la différence de design, en adoptant des styles plus ou moins rétro par exemple, et ceux qui au contraire vont chercher à proposer des prestations haut de gamme, pour des joueurs qui ne regardent pas à la dépense. Avec ses nouveaux modèles sans fil, Razer se place clairement dans cette deuxième catégorie. Et si cette Raiju “Tournament Edition” n’est pas la plus onéreuse de la gamme, elle n’en est pas moins un objet de luxe qui, s’il veut briller face à la concurrence, a bien intérêt à nous sortir le grand jeu.
C’est à la suite du test de la Raiju Ultimate, et après avoir comparé les caractéristiques techniques des deux manettes, que nous nous sommes dit qu'il fallait mettre au plus vite cette version Tournament à l’épreuve, persuadés que nous tenions là LE hit de la Playstation 4. En effet, pour 50 euros de moins que le haut de gamme de la marque, nous avions là un modèle auquel il manquait certes le choix des chapeaux de sticks ou l’éclairage RGB, mais qui semblait profiter de tous les autres avantages de la série, avec de surcroît un placement asymétrique des sticks analogiques à même de faire une vraie différence avec la Dualshock 4. Une fois la Tournament Edition reçue, c’est donc le coeur léger et l’âme sûre que nous avons abordé ce test. Un enthousiasme qu’il nous a tout de même fallu tempérer.
Car dès l’ouverture de la boîte, quelques déceptions se présentent à nous. Si la manette qui nous fait face n’a pas à rougir aux côtés de sa grande soeur en termes de matériaux ou de finition, arborant des plastiques épais et une fabrication irréprochable, c’est bien au niveau des accessoires fournis que le bât blesse. Premièrement, point de housse pour protéger l’accessoire durant son transport (on rappelle qu’elle s’appelle “Tournament”), comme nous l’avions aussi regretté pour la Razer Wolverine TE. De plus, le câble fourni voit sa longueur réduite par rapport aux autres modèles de la gamme. 2 mètres seulement pour le cordon USB-Micro USB, avec toujours cette fiche propriétaire qui empêche de s’équiper d’un autre câble, c’est oublier que nos canapés sont en général à une distance un peu plus importante, que l’on soit à la maison ou en tournoi. Une réduction qui n’a aucun sens, ni pratique ni économique, surtout pour une manette qui se veut avant tout premium.
En plus de la connexion filaire, la Raiju TE offre une connectivité sans-fil, en Bluetooth, avec une batterie offrant près de 15 heures de jeu pour moins de 4 heures de charge. Compatible PS4 ou PC, le choix de la plateforme et de la connexion s’opère directement sous la manette, avec un interrupteur 3 positions. De fait, on peut facilement passer d’une machine à l’autre sans avoir à refaire l’appairage, ce qui est franchement pratique. On note tout de même que la connexion filaire est la seule à intégrer la gestion du son, sur toutes les plateformes, le port casque en façade devenant totalement inutile en Bluetooth. De même, comme pour la Raiju Ultimate, on regrette l’absence de gyroscope ou de barre lumineuse, excluant de fait la manette de toute activité en VR sur PS4. Quant aux joueurs Windows, ils apprécieront que Steam gère parfaitement la manette en la considérant comme une DualShock 4 et que Razer fournisse un driver dédié pour les jeux non Steam.
L’ergonomie de la Raiju Tournament Edition se montre assez exceptionnelle pour des mains d’adulte, mais clairement moins accessible pour des enfants. Identique en tous points à celle de la Ultimate, la coque reprend une forme à mi-chemin entre celle de la DualShock 4 et celle de la Xbox One Elite. A la première elle reprend l’angle des mains, presque parallèles une fois les pouces posés sur les sticks, quand elle emprunte à la seconde l’épaisseur des poignées, mais aussi (et surtout) le placement des sticks. En effet, et contrairement à la version Ultimate, on se retrouve avec un schéma asymétrique plaçant le stick gauche à l’extérieur et la croix directionnelle à l’intérieur. Question de goût diront certains... Reste que cette ergonomie facilite grandement l’utilisation du stick analogique au détriment du pad. Sticks qui profitent d’ailleurs d’un véritable gain de grip par rapport à ceux de la Worlverine, pour une accroche accrue et un contrôle tout à fait convaincant, avec un chapeau large à même d’offrir un excellent confort de jeu.
Côté pad, exit la possibilité de choisir son modèle, celui sélectionné par Razer étant celui de la Wolverine TE, plus conventionnel, mais aussi moins convaincant que ceux de la Ultimate. Constitué d’un plateau d’une seule pièce, avec le centre sous la coque et les quatre directions surélevées, il offre un ressenti assez proche de celui de la DualShock 4. Avec un contact sec et rapide, cette croix directionnelle fait la part belle aux appuis à répétition mais se montre un peu moins agréable quand il s’agit d’enchaîner les quarts de tour, voire de se placer en diagonale. C’est un parti pris qui donne finalement un certain avantage quand il s’agit de se balader dans des menus, avec un faible risque d’erreur tant les directions sont marquées, mais qu’on trouve moins confortable dès lors qu’on l’utilise pour le contrôle d’un personnage.
Il faudra aussi faire un petit effort pour s’habituer aux boutons principaux, plus petits et plus secs que ceux d’une DualShock 4. Nul doute que leur réactivité, qui profite de contacteurs mécaniques, est un réel avantage en jeu avec une cadence maximale largement supérieure à ce que proposent Sony, Nacon ou Microsoft, mais le confort qui en résulte est plutôt décevant. On pointe particulièrement l’espace trop important qui sépare les 4 boutons et oblige à des mouvements amplifiés du pouce, alors même que nous avions vraiment apprécié la largeur et la proximité de ceux de la Nacon Revolution 2.
A l’arrière de la manette, on trouve exactement la même configuration que pour le modèle Raiju Ultimate. Les touches L1 et R1 profitent d’un contact sec, activable sur toute leur largeur, et tombent facilement sous les doigts. De même avec les gâchettes, indépendamment verrouillables à un tiers de leur parcours pour accélérer leur cadence mais qui restent, quand leur course est complète, précises et légères. Entre ces deux paires de boutons de tranche, Razer a placé deux touches supplémentaires, M1 et M2. Nous avions applaudi cette initiative pour la Wolverine mais ici, comme pour la Raiju Ultimate, notre ressenti est moins convaincant. L’épaisseur du design impose en effet un effort supplémentaire pour atteindre ces deux boutons avec, de par la position des doigts, un risque d’erreur assez élevé dans le feu de l’action.
Deux touches d’actions additionnelles, nommées M3 et M4, se trouvent sous la manette sous la forme de larges palettes non amovibles. Sensibles et réactives, elles remplacent réellement les boutons de façade pour les jeux qui demandent à ce que les deux pouces restent bien sur les sticks. Évidemment, cette réactivité implique un certain risque d’appui inopiné et il faudra penser à les désactiver lorsqu’ils ne sont pas utiles. Chose qui se fait très facilement pour peu que vous ayez votre smartphone à portée de main.
En effet, c’est à partir d’une application gratuite pour iOS ou Android que l’on accède à l’ensemble des réglages de la manette et vous ne trouverez d’ailleurs aucune alternative PC ou PlayStation 4. Au sein de l’application, on accède à une gestion de profils et à un mapping des 4 boutons additionnels. A chacune de ces touches peut être attribué l’ensemble des actions de la manette, jusqu’aux directions de la croix, avec même une fonction de type “sniper”. Cette dernière permet, par appui de la touche correspondante, d’appliquer une réduction de la sensibilité d’un ou des deux sticks, avec réglage de l’effet.
Idéal pour gagner en précision de visée, on regrettera que ce réglage ne puisse pas être appliqué indépendamment d’une touche macro, pour modifier par exemple la courbe de réponse des sticks analogiques comme on peut le faire sur Nacon Revolution 2. De même, dommage que l’on ne puisse modifier l’intégralité du mapping de la manette à la volée. Tout de même, il faut avouer que l’accès à ces paramètres et leur application immédiate depuis son smartphone est d’une simplicité enfantine. Tout juste faudra-t-il penser à quitter le mode de paramétrage pour éviter des problèmes de connexion ou de latence en plein jeu.
Pour conclure, la Razer Raiju Tournament se place effectivement parmi les meilleurs modèles compatibles avec la PlayStation 4, offrant une finition irréprochable, des contrôles de qualité et un accès à ses paramètres depuis une interface pratique et limpide. Néanmoins, on regrette d’une part quelques manquements au niveau des fonctions (pas de gyroscope, pas de prise casque en Bluetooth), et d’autre part un tarif trop élevé au regard de ses prestations. Ce qui ne nous avait pas choqué avec une version Ultimate proposant le choix des sticks comme de la croix directionnelle, un éclairage RGB, une housse de transport et un câble tressé de 3 mètres, nous paraît beaucoup moins intéressant pour un modèle qui coûte encore trois fois le prix d’une DualShock 4. Reste que si vous cherchez une prise en main proche de celle des manettes Microsoft, avec juste ce qu’il faut d’avantages en jeu (boutons supplémentaires, fonction sniper, profils), voilà un contrôleur à même de vous les offrir.
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Points forts
- La finition premium à tous les niveaux
- Une manette agréable pour les mains d’adultes
- Le lock des gachettes, super efficace
- Des sticks larges exceptionnels
- La réactivité de l’ensemble des commandes
- L’application smartphone simple et pratique
- La possibilité de contrôler la sensibilité des sticks en temps réel
- Des touches M3 et M4 qui tombent juste sous les doigts
Points faibles
- Les touches de façades encore trop petites et trop écartés
- Le port micro casque limité au filaire
- M1 et M2 auraient pu être mieux placées
- La croix directionnelle aux directions trop marquées
- Un câble USB trop court et difficile à remplacer
- Pas de gestion des courbes de stick via logiciel
- Mapping qui ne gère que les touches M1 à M4
- Pas de barre lumineuse pour la VR ni reconnaissance des mouvements
- Pas de housse de transport
- Le prix, trop élevé
Voilà un modèle qui répond à l'attente de nombreux joueurs sur PlayStation 4 : un design asymétrique autour d'une manette de haute qualité, avec des touches supplémentaires paramétrables depuis son smartphone. Dommage que le tarif soit si élevé pour un modèle auquel il manque par ailleurs encore quelques fonctions.