Note de la rédaction
Compatibilité : PS4, PS3, Windows (Xinput natif) / Joystick : Hori HAYABUSA / Type de boutons d’action : Hori Hayabusa/ Nombre de boutons d’action : 8+2 / Connexion : USB sur câble moulé / Mode Turbo : Oui / Mécanisme d'ouverture : Non / Poids : 3,1kg (3,2kg avec le câble) / Dimensions : 43,6 x 27,6 x 6,3 cm (sans stick et boutons) / Prix moyen constaté (03/2018) : 179€
Déjà en très bonne position avec ses Real Arcade Pro 4, Premium VLX et Pro 5, le fabricant Hori nous faisait il y a un an une petite surprise avec le retour d’un ancien modèle, dans une version alors compatible avec les plateformes PC et PS3/PS4 ou Xbox One. Un “One Shot” un peu opportuniste, en partenariat avec la licence Tekken 7, qui profitait de la disparition du concurrent Mad Catz et qui, déjà à l’époque, nous avait fait forte impression. Avec le Real Arcade Pro N que nous testons ici, Hori pérennise son succès en installant durablement ce modèle “recyclé” dans sa gamme, lui apportant juste ce qu’il faut d’améliorations pour attraper la note maximale de notre comparatif. Joli coup pour une vieille carcasse.
Peu de surprise avec ce Real Arcade Pro N qui reprend peu ou prou chaque élément du modèle Tekken 7 pour PS3 et PS4, au niveau mécanique comme électronique. Seule l’esthétique se voit modifiée, pour ne pas dire améliorée, avec la disparition du sticker du jeu de Namco au profit d’une version beaucoup plus sobre et géométrique, inspirée des bornes d’arcade Viewlix ou des modèles RAP 4 de la marque. Le bestiau est donc large, plutôt lourd, et vient facilement se placer sur une surface plane ou sur les genoux. Dans les deux cas, la stabilité est au rendez vous grâce à deux larges plaques antidérapantes, celles là même qui manquaient justement au modèle Tekken 7 et pour lequel nous avions relevé quelques glissades inopinées. Voilà donc un défaut de corrigé. Pour le reste, on retrouve donc un boîtier très proche du TES+ de Mad Catz, avec une finition extérieure entièrement en plastique mais un châssis et un plateau doublés de métal, pour une rigidité exemplaire, bien supérieure à ce que l'on pouvait observer sur les Razer Panthera et Mad Catz TE2+.
L’excellente première impression se verrait tout de même un peu gâchée par la présence de six vis bien visibles sur le plateau, du genre à casser en beauté les lignes tout en rondeur sous pretexte d’assurer le maintien d’un plateau qui n’a pas vraiment vocation à être retiré. Mais si ces pièces excroissantes peuvent suggérer une certaine gêne quant à leurs frottements avec nos poignets, il n’en est finalement rien. Leur placement comme l’espace qui les sépare permet d’éviter tout contact avec les mains. Le confort est d’ailleurs clairement de mise avec ce RAP N qui offre un espace large entre les boutons et le bord du boîtier, ou entre la main gauche et celle de droite. Au pire, les plus grandes paluches peuvent venir s’appuyer sur la lisière du plateau, la paume posée sur le double rebord faisant le tour du boitier, sans qu’à long terme on n’y trouve le moindre inconfort.
Derrière ces éléments de confort, l'analyse des équipements de ce RAP N confirme nos impressions d'un périphérique parfaitement réfléchi. Du côté des boutons comme du joystick, c’est la série Hayabusa (exclusive au fabricant) qui nous est proposée et elle n’a de toute évidence pas à rougir face à ses concurrents. Les boutons sont larges, avec une surface à peine bombée et très légèrement rugueuse, et leur point de contact est des plus hauts. On pourrait chipoter un peu quant à la faible marge d’erreur qui est laissée, tant le contact se fait presque à l’effleurement, mais au final c’est bien le joueur qui y gagne en rapidité et en précision pour peu qu’il ait un minimum l’habitude de ce type d’accessoire et des techniques qui vont avec. Surtout que grâce à un rebond plutôt rapide, les enchaînements de frappes sur une même touche se font naturellement, que ce soit en martèlement avec un seul doigt, ou en double/triple-tap. Les amateurs de shoot trouveront donc là un des meilleurs alliés qui soit.
Les huit boutons d’action sont placés selon un schéma qui emprunte à la fois aux bornes d’arcade Vewlix et Astro city, avec des espaces entre les touches tout de même un peu plus serrés, ce qui n’est pas plus mal. Pour les jeux offrant un gameplay sur 2x3 boutons, façon Street Fighter V Arcade, on profite donc d’un layout en pointe idéal pour un contrôle index/majeur/annulaire. La position semble un peu moins naturelle pour les gameplay à quatre doigts en ligne, et particulièrement si vous comptez utilisez le pouce, cas pour lequel le schéma du RAP 4 KAI se montre plus adapté. Rien de grave néanmoins, et plus une question de goût et d’habitude, mais si vous êtes pointilleux sur ce sujet, il serait bon de passer par un essai avant de passer à la caisse.
Côté joystick, le modèle Hayabusa reste dans la continuité du savoir faire d’Hori avec une bonne réactivité et surtout un point de contact demandant peu d’angle si on le compare au classique JLF-TP-8YT de Sanwa. Facile à manier, peu bruyant et confortable, il se montre très adapté pour les débutants, avec une belle marge de progression pour qui saura profiter de ses particularités. Très à l’aise sur les mouvements rotatifs et changements de directions, il pêche néanmoins légèrement au niveau de son retour au centre, lequel manque un peu de vitesse. Une faiblesse que l’on remarque particulièrement dans le cas de triple directions comme on en trouve dans Tekken 7, et qui rend quelques attaques vraiment difficiles à exécuter. Il n’est d’ailleurs pas rare que l’on rate ses dash ou ses combos basés sur une double direction dans certains titres demandant une vrai rapidité, comme c’est ce fut le cas lors de nos essais avec Dragon Ball FighterZ. Sur ce point, le stick Taeyoung Fanta de l’Etokki Omni Arcade Stick s’est montré largement supérieur, mais pour ce cas seulement. Dans toutes les autres situations, entre quarts de tour et enchainement en Z, cet Hayabusa est resté à la hauteur de sa réputation, soit parmi les meilleurs modèles du marché.
Pour tout le reste, Hori réalise ici un quasi sans faute. Le stick profite de la licence Playstation pour nous offrir une compatibilité PS3 et PS4, avec toutes les touches nécessaires à la navigation, y compris le pavé tactile que l’on retrouve à l’arrière du boîtier. Il est aussi tout à fait compatible avec les plateformes Windows, Mac, Linux ou autre, et ce grâce à une communication native en Xinput. Sur le dessus, on trouve les touches PS/Home, Share/Select, L3, R3, ainsi qu’un turbo assignable et réglable en vitesse, une fonction de réassignation des boutons et une gestion du stick en analogique ou numérique. Quant à la fonction Start/Option, elle se cache dans un renfoncement, sous une trappe façon “bouton nucléaire”, de quoi assurer une véritable sécurité face aux mauvaises manipulations. Et si ce système a un petit quelque chose d’un peu risible, il se montre finalement très efficace, même avec la trappe ouverte. Enfin, à l’arrière, le long câble USB trouve sa place dans une cache fermée par une trappe, avec une connexion directe à la carte interne, sans connecteur amovible ni système anti-arrachement.
Le petit plus de ce modèle, et qu’on ne retrouve que trop rarement sur le marché, tient dans sa prise casque analogique en façade, au format mini-jack 3,5 et qui permet de profiter en silence du son de sa console Playstation. Cette option n’est malheureusement toujours pas fonctionnelle sur les autres plateformes et il est dommage qu’Hori ne propose pas un petit pilote le permettant. De même, quitte à avoir une sortie audio, nous aurions apprécié y voir adjoint un réglage du volume que seul le menu du jeu ou de la console peut finalement fournir. On chipote, on chipote, surtout à ce niveau de prix, mais on ne sait jamais, des fois que ça puisse donner quelques idées au fabricant.
Pour ce qui est de la maintenance, le RAP N se montre tout à fait accessible en retirant la plaque inférieure. Cependant, et contrairement aux modèles Mad Catz et Razer, un autocollant vient alerter l’utilisateur que toute ouverture annule la garantie, reléguant de fait la responsabilité aux bidouilleurs. Ces derniers trouveront néanmoins suffisamment de place et de compartiments pour les modifications les plus extrêmes, entre changement des éléments et ajouts de cartes. Il sera cependant plus difficile de customiser la façade du stick, celle ci étant directement collée sur le plateau, avec des découpes aux bords visibles.
Pour conclure, Hori signe là un modèle d’excellence, brillant par un confort indéniable, une rigidité exemplaire de son plateau et une grande stabilité sur table comme sur les genoux. A cela s’ajoutent des composants de qualité, offrant polyvalence, vitesse et précision, ainsi que des options bienvenues, entre sortie casque, turbo réglable et assignation des touches à la volée. On émettra tout de même deux réserves face à un layer un peu inhabituel et pas forcément adapté à tous les styles de gameplay, comme avec la souplesse du stick manquant un peu de ressort dans certaines situations. Pas de quoi enlever à ce Real Arcade Pro N son statut de champion, même face à des modèles beaucoup plus onéreux. Une belle réussite donc, pour un modèle qui trouvera sa place aussi bien chez le joueur amateur que chez le compétiteur ou le bidouilleur.
{{jv:article_calltoaction|href=https://www.amazon.fr/Hori-Real-Arcade-Hayabusa-Stick/dp/B0764DYT7P/?tag=jeuxvideocom-21|text=RECHERCHER SUR AMAZON}} | {{jv:article_calltoaction|href=http://stores.horiusa.com/real-arcade-pro-n-hayabusa-for-playstation-4/|text=RECHERCHER SUR HORI.COM}} | {{jv:article_calltoaction|href=https://jeux-video.fnac.com/HORI-REAL-ARCADE-PRO-N-FIGHTING-STICK-HAYABUSA-PS4-PS3-PC/a11184213/w-4|text=RECHERCHER SUR FNAC}} |
Points forts
- Une construction solide et stable sur table comme sur les genoux
- Position confortable avec beaucoup de place
- Joystick et boutons de grande qualité
- Réattribution des touches sans driver
- La compatibilité Xinput native sur les deux modèles
- De belles possibilités pour le modding
- Le turbo réglable très efficace
- La prise casque directement sur le joystick
Points faibles
- Le joystick un peu mou pour les jeux les plus nerveux
- Un layer peu adapté aux gameplay à 4 boutons en ligne
- Câble non amovible et sans rupteur
- Le design de plateau difficilement modifiable
- La prise casque qui n’est pas prise en compte sous Windows