Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | PC, XBox One, Mac, PS4 |
Transducteurs | 2x50 mm |
Réponse en fréquence | 100 Hz à 15 kHz |
Impédance | 32 ohms @1kHz |
Sensibilité | 118 dB SPL/mW |
Type microphone | unidirectionnel, amovible |
Atténuation bruit micro | Oui |
Zones éclairées | Oui, rouge |
Rendu 7.1 | Oui (Blaster Acoustic Engine Pro) |
Poids | 300 g |
Connexions disponibles | USB |
C’est étonnant comme certains objets rappellent parfois des souvenirs lointains, profondément enfouis sous des tonnes de déchets que votre cerveau a accumulés au fil du temps. Avec ce H7, c’est un sentiment très particulier qui nous ainsi est revenu : celui de cette époque où nous écoutions du Madonna à fond les ballons posé sur le tapis du salon, collé à la chaîne stéréo familiale avec le casque de notre père sur les oreilles. Une délicieuse impression de sécurité, de douceur… de plénitude même.
N’allez pas croire que ce petit aparté est arrivé là de façon anodine. Si le Sound BlasterX H7 a eu ce pouvoir de re-mémorisation, c’est qu’il emprunte au passé un certain nombre de petits détails. Très proche dans sa conception d’un HyperX Cloud II, il se différencie d’une part par sa finition plus sobre avec des façades rondes et plates, mais surtout par son choix d’oreillettes. Ces dernières, que l’on pourrait sans peine qualifier de “sofa pour oreilles”, sont vraiment larges et présentent une finition similicuir sur des mousses particulièrement molles, rappelant forcément aux anciens les casques Hi-Fi d’antan. Très logiquement, le confort est donc au rendez-vous, notamment parce que les oreilles sont parfaitement englobées et que l’isolation qui en résulte est bonne. On notera simplement que le manque d’aération a une légère tendance à favoriser la sueur après quelques heures de jeu.
Equipé d’un simple arceau, que certains trouveront probablement un peu léger en termes de serrage, le H7 se présente autrement comme un modèle des plus classiques. De la prédominance du métal dans sa construction comme dans sa finition, ainsi que de l’épaisseur des différents cuirs, se dégage une impression de qualité à laquelle peu d’autres casques de cette gamme peuvent prétendre. L’arceau subit d’ailleurs les torsions sans broncher, sans craquement ni grincement, et on regrettera simplement que les oreillettes n’aient pas un axe de mouvement supplémentaire pour pouvoir poser le casque à plat quand il est inutilisé.
Quant aux différents câblages qui l’équipent, ils sont tous doublés d’une tresse épaisse, légèrement pelucheuse, mais qui encaisse facilement les nœuds et autres maltraitances. Leur longueur a d’ailleurs été judicieusement choisie, 80 cm pour le câble en Mini-jack (adapté pour un smartphone, une tablette ou une manette de jeu) et 150cm pour le cordon USB, histoire de pouvoir s’éloigner de son PC. Ils ont malheureusement le défaut de transmettre leurs frottements jusque dans l’oreillette, ce qui peut être un peu gênant lors des phases silencieuses.
Enfin, si le H7 prend ses appuis sur des acquis du passé, il sait aussi les transcender avec des avantages bien modernes. Nous sommes donc en présence d’un modèle de casque stéréo équipé d’une interface en “vrai 7.1 virtuel”, laquelle propose une double connexion en entrée : USB et Mini-jack 4 points. Il n’est malheureusement pas possible d’utiliser les deux sources en simultané, la connexion analogique déconnectant carrément le casque du PC. On félicitera quand même la petite carte son qui se trouve sur le câble, à une trentaine de centimètres de l’oreillette, et qui propose un niveau de traitement en 24bits/96Khz lorsqu’elle est connectée en USB. Un détail technique qui passera au-dessus de la tête de la plupart des joueurs mais qui, pour les amoureux du beau son, a tout son sens. Surtout quand vient le moment de passer à la phase d’écoute.
Parce que le traitement c’est bien beau, mais si les propriétés sonores du casque ne suivent pas, ça ne sert pas à grand-chose. Et là, il faut l’avouer, difficile de reprocher quoi que ce soit au H7. La définition est excellente, l’équilibre des fréquences est plus que correct et il varie en plus assez peu avec le volume. La signature sonore est d’ailleurs très proche de celle de l’HyperX Cloud II, profitant d’aigus brillants et de basses dynamiques mais justement dosées. Pour chipoter, et parce qu’à 159€ ça mérite qu’on entre dans les détails, on note que les médiums prennent un peu le pas sur les graves lorsqu’on pousse la puissance à son maximum, même s’il reste toujours la possibilité de corriger le tir en passant par l’égalisation. Dans l’ensemble, c’est donc une vraie réussite qui place le H7 parmi les modèles les plus agréables du moment.
Du côté du microphone, l'intelligibilité ne se cache pas derrière une égalisation métallique et c’est avec plaisir qu’on découvre un timbre de voix respecté. Il faut cependant faire attention à la proximité du micro, lequel peut facilement dégager quelques plosives et autres bruits de respiration de par sa sensibilité. Heureusement le réglage est assez aisé grâce à une tige flexible très précise et sans aucun mouvement de retour. Seul défaut majeur qui empêche notre recommandation totale pour du commentaire de stream, la présence d’un souffle assez important, dépendant du niveau d’entrée (et donc difficilement atténuable), qui vient combler tous nos moments de silence pour le malheur de nos auditeurs. Un défaut du préampli qui gâche un tableau presque parfait et pour lequel la suite logicielle n’offre aucune correction.
Cette dernière est d’ailleurs composée de deux principales interfaces. L’une pour intégrer un profil sonore global dans le casque, l’autre pour ajuster ses paramètres. On y trouve une pléthore d’options, entre gestion des profils sur PC, égalisation, effets sur la voix (si vous aimez vous faire passer pour un alien ou un démon, c’est par ici que ça se passe) et Scout Mode, un compresseur qui agit sur les sons faibles pour les rendre plus audibles, quitte à mettre à mal l’homogénéité de l’espace sonore. C’est aussi là que se fait la gestion du 7.1 qui peut facilement être basculé en 5.1 ou en stéréo. Le traitement audio Surround est d’ailleurs assez réussi, mais plutôt marqué dans les directions qu’il simule avec des passages de la gauche à la droite parfois un peu trop abruptes. Très utile en jeu vidéo, il se montre donc un peu en retrait lorsqu’il s’agit de regarder un film.
Pour résumer, le Sound BlasterX H7 est une excellente surprise, cumulant de nombreuses réussites en termes de fabrication, de confort ou de prestations sonores. La partie Surround n’est d’ailleurs pas en reste, notamment grâce à une carte son qui gère le 24bits/96Hz avec brio. Il reste néanmoins quelques détails à améliorer pour en faire un véritable casque de référence, entre mixage des différentes sources et souffle sur le microphone.
Points forts
- Très confortable
- La qualité sonore indéniable
- Le timbre et la précision du micro
- La finition, sobre mais qualitative
Points faibles
- Le petit souffle sur le micro
- L’entrée analogique qui coupe l’USB
- Serrage un peu léger
- Les bruits de câble qui gâchent le silence
Le Sound BlasterX H7 est une excellente surprise, cumulant de nombreuses réussites en termes de fabrication, de confort ou de prestations sonores. La partie Surround n’est d’ailleurs pas en reste, notamment grâce à une carte son qui gère le 24bits/96Hz avec brio. Il reste néanmoins quelques détails à améliorer pour en faire un véritable casque de référence, entre mixage des différentes sources et souffle sur le microphone.