Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | PC (Windows) |
Transducteurs | 2x40 mm |
Réponse en fréquence | 15 Hz à 26 kHz |
Impédance | 19 ohms @1kHz |
Sensibilité | 113 dB SPL/mW |
Type microphone | unidirectionnel cardioïde, rotatif |
Atténuation bruit micro | Oui |
Zones éclairées | Non |
Rendu 7.1 | Simple effet surround |
Poids | 262 à 290 g |
Connexions disponibles | USB / Mini-jack 4 pôles optionnel |
Sennheiser est aujourd’hui considéré comme LE spécialiste de l’audio en matière de casques, présent sur tous les secteurs professionnels, du DJing à la scène, du studio à la télévision, et avec à chaque fois des modèles qui servent de référence. Avec le GSP 350, nous nous attendions donc à mettre sur les oreilles un modèle de compétition, du genre à donner une vraie leçon à la concurrence. Et sur certains points, c'est le cas.
Bien loin des habituelles démonstrations tape-à-l’oeil auxquelles les fabricants de casques gamer nous ont parfois habitués, le GSP 350 joue la carte de la sobriété, mais non sans manquer d’un modernisme affirmé. Tout de plastique vêtu, le casque mélange ainsi les textures mat avec brio, en y ajoutant de très fines touches brillantes pour souligner les différents éléments. Les nuances de gris partagent l'affiche avec des touches rouge vermillon, que l’on retrouvera sur les mousses du crâne, autour des boutons, sur les différents axes ou en rappel régulier le long du microphone, le tout sans qu’aucun rétroéclairage ne vienne s’ajouter au tableau. Le GSP350 est au final assez discret, mais aussi sacrément racé.
Côté construction, son design, totalement repris du GSP300, se base sur un arceau fixe doublé au niveau du haut du crâne, avec une fixation des oreillettes sur un axe légèrement mobile. Un ensemble qui promettait une tenue efficace, mais qui se sera malheureusement révélé moins confortable qu'escompté. Certes, le GSP 350 fait montre d'une belle stabilité sur toutes les tailles de tête. En revanche, les mousses de l’arceau nous semblent un peu fines (et particulièrement au centre), quand celles des oreillettes, en finition simili-cuir, manquent franchement d’aération. Ajoutez à cela un serrage plutôt ferme, et vous obtenez un produit assez clivant d'un point de vue confort : certains adoreront l'isolation phonique procurée, et la stabilité en toute circonstance, quand d'autres regretteront (ce fut notre cas) la douceur que pouvait offrir un SoundblasterX H7 ou un Razer Kraken 7.1 v2. Et ce, sans parler des problèmes de sudation qui finissent par peser sur de longues sessions d'écoute.
Au niveau des fonctionnalités, le GSP350 se veut simple et efficace. On commence avec le bouton de volume, situé au centre de l’oreillette droite, qui s’avère à la fois très facile à manipuler, mais aussi suffisamment isolé et résistant pour éviter les fausses manipulations, comme on avait pu le reprocher au Logitech G633. On notera simplement que ce bouton ne sera qu’un réglage analogique, sans action sur le volume général de l’ordinateur, et dénué de mute général. Côté micro, on apprécie le bras rotatif faisant office d’interrupteur même si le réglage de position latérale aurait pu être plus précis. Il souffre effectivement d’un effet de rebond, son bras faisant office de ressort et nécessitant d’être vraiment tordu pour accepter un nouveau placement.
Ce qui différencie le GSP350 d’un GSP300, c’est la présence d’une carte son en USB, venant se connecter directement au niveau du casque. Si la présence d’une fiche amovible est un plus indéniable, permettant par exemple de ne remplacer que le câble en cas de panne, on peut néanmoins pester contre la politique tarifaire de Sennheiser qui a cru bon de proposer ce modèle 40€ plus cher que son prédécesseur, tout en omettant de mettre les câbles d’origines, lesquels permettaient de se brancher à tout type de plateforme grâce à un connecteur mini-jack 4 pôles. Et si ce câble ouvrant les portes des consoles de salons et autres systèmes portables existe bien dans la gamme du fabricant, il faudra en faire l’acquisition séparément, pour près de 20€.
Heureusement, côté carte son, on découvre une véritable gestion en 7.1, qu'il faudra néanmoins sélectionner manuellement lors de la première utilisation pour ne pas se retrouver bridé en simple stéréo (ce qui aurait d'ailleurs mérité d'être indiqué dans la notice papier fournie). Tout comme avec le Logitech G633 ou le SoundblasterX H7, la spatialisation est efficace, cohérente, et promet de bonnes sensations en jeu comme en film. Pour la musique par contre, comme pour n'importe quelle source stéréo d'ailleurs, l'utilisation du dolby est à proscrire tant il modifie l'équilibre des fréquences. Mais une fois le bon réglage trouvé, et que ce soit en écoute musicale, en film ou en jeu, le casque bénéficie d’un équilibre et d’une netteté d’un très haut niveau. Les graves sont pêchus et précis, les aigus sont clairs et dénués d’agressivité, les médiums gardent leur place et possèdent une excellente dynamique. On reconnaît sur ce point le savoir-faire de Sennheiser, même si l'on aurait aimé être aussi dithyrambique sur la sonorité du microphone. Car si l’on ne peut que saluer la qualité de la réduction de bruit et la clarté de la voix en jeu, force est de constater que le timbre reste assez métallique, comparé à la voix de crooner offerte par le Razer Kraken 7.1 v2.
Et tant que l'on aborde le chapitre des griefs, parlons de la couche logicielle offerte par Sennheiser, qui se limite à trois fonctions sur lesquelles on aurait aimé avoir un peu plus de contrôle. L’égaliseur ne donne par exemple le choix qu’entre 4 préréglages, la réduction de bruit se limite à un ON/OFF et le retour de micro dans les oreilles n’offre que 4 niveaux. On est très (très) loin des possibilités offertes par les pilotes Logitech ou Razer et, pour le coup, la simplicité commence à ressembler furieusement à un manque de développement.
Au final, ce GSP350 titille bel et bien les meilleurs modèles du marché avec sa sonorité remarquable et son 7.1 réussi. Mais s'il affiche une qualité de fabrication exemplaire, avec de belles idées sans son design, il pêche principalement sur le niveau de confort qu'il offre. Un serrage légèrement moins fort, des mousses à peine plus épaisses, des revêtements d'oreillettes en tissu aéré en lieu et place du simili-cuir, et nous aurions là un modèle taillé pour la compétition. En l'état, ce n'est pas tout à fait le cas.
Points forts
- Une excellente sonorité en stéréo comme en 7.1
- L’accès aux commandes sur le casque est bien pensé
- Une finition plastique mais exemplaire
- L’isolation phonique au top
Points faibles
- Le support logiciel très en dessous des standards actuels
- Un serrage de tête un peu fort, des mousses assez fermes, pour un confort discutable
- Le son du micro manque de naturel
- Le câble standard en option
Pour une première incursion dans ce dossier, Sennheiser frappe fort : le GSP350 affiche des qualités audio remarquables, et brillent notamment sur un aspect souvent mal négocié par la concurrence : le traitement 7.1. Certes, il reste sans doute quelques ajustements à faire en matière d'ergonomie logicielle, ou de confort, mais on reste sur une valeur sûre, qui ne devrait pas décevoir les acheteurs qui s'y investiront.