Passer de la manette au volant n’est pas un acte anodin, dans le sens où il impose certaines contraintes au joueur, à commencer par sa position de jeu. Si vous êtes un amoureux du canapé qui s’imagine poser son volant sur la table basse du salon, oubliez. Au bout de quelques minutes, après avoir vu dix fois votre pédalier détaler sur la moquette ou le carrelage, vous aurez le dos en compote et le regret d’avoir craqué pour un tel équipement se fera clairement sentir. Non, pour profiter de tous les avantages du volant, il faut absolument s’installer confortablement, dans une position aussi proche que possible de celle que l’on a dans une véritable voiture. Et pour cela, il y a plusieurs solutions, pour tous les budgets et quelle que soit la place disponible chez vous.
Retournez au bureau
Ca peut paraître évident, mais la solution consistant à jouer devant votre écran habituel en fixant votre volant au bureau est une des pratiques les plus répandues, ne serait-ce que parce qu’elle ne prend pas plus de place que vos autres activités. Toutes les bases de volant possédant un système de pince qui n’altère pas les matériaux de la table, rien de plus simple que de s’installer pour une partie puis de ranger le périphérique une fois qu’elle est terminée. Il y a cependant quelques règles qu’il faut essayer de suivre pour optimiser son confort. Ainsi, la hauteur de votre siège doit être la plus basse possible (ou l’inverse si vous jouez à Truck Simulator) pour que les jambes soient placées vers l’avant. Les pédales étant généralement pensées pour une poussée en diagonale, vous risquez fortement la crampe si vous vous placez trop au-dessus du pédalier. Malheureusement, cela influe aussi sur la stabilité du pédalier et particulièrement sur son adhérence. Il faudra donc probablement le caler avec un objet plus lourd, voire penser à le fixer sur un petit support.
Un autre problème récurrent vient directement des roues de votre fauteuil. Pensé généralement pour être mobile, ce trône a le défaut de reculer lorsque vous exercez une poussée un peu forte vers l’avant (lors d’un freinage par exemple), vous obligeant à vous replacer régulièrement et pouvant vous faire perdre de précieuses secondes en jeu. La solution consiste donc à changer les roues pour des patins histoire de stabiliser votre assise et d’apprécier enfin votre bureau à sa juste valeur. Une opération qui prend quelques secondes et peut surtout être réversible.
Achetez-vous une conduite
Les fabricants de sièges de jeu et de supports de volant se sont multipliés ces dernières années. On trouve donc des modèles pour à peu près tous les prix, du simple jouet à la structure de compétition, avec des marques connues telles que Wheel Stand pro, Playseat, GT Omega ou Rennsport. Qu’il s’agisse d’un support s’adaptant à un siège que vous possédez ou d’un ensemble avec baquet, le gain en confort est immédiat, ne serait-ce que parce que le pédalier et le volant sont enfin fixés, avec en général un réglage possible en hauteur (il est même essentiel, d’ailleurs).
Il y a néanmoins quelques points importants à vérifier avant d'investir dans ce type d'équipements. Le premier étant évidemment la place disponible devant l’écran et dans le placard. Comptez par exemple près de 2 mètres carrés une fois déplié pour un ensemble avec siège. Ajoutez à cela le temps de mise en place ou de rangement, qui incite clairement à créer une installation fixe, avec écran dédié. Ceux qui manquent d’espace se tourneront donc vers le simple support qui ne demande en général que quelques centimètres supplémentaires vers l’avant de votre fauteuil déjà existant, et qui se range beaucoup plus facilement au fond du placard.
Autre élément qui conditionnera votre confort de conduite : la présence ou non d’une barre centrale. Celle-ci semble être préférée par certains constructeurs pour des raisons de coût, mais impose au joueur de contrôler le frein et l’accélérateur à deux pieds. Certains pédaliers ne proposant pas de réglage d’écart entre les pédales, ce genre de détail peut vite devenir problématique et contre-performant. Notre conseil est donc d’acheter un modèle avec deux montants latéraux, lesquels donnent le choix du contrôle des pédales grâce à une meilleure mobilité des jambes.
On n'est jamais mieux servi que par soi même
Il est aussi possible de fabriquer son propre support, en bois par exemple. Quatre planches, quelques tasseaux, un peu de visserie et quelques heures de votre temps devraient vous permettre de créer le modèle qui vous correspond et qui s’adapte à votre siège préféré. Avec en plus la possibilité de le personnaliser à volonté. L’essentiel étant de se lancer, accompagné ou non d’un habitué du bricolage.
Pour vous soutenir dans votre démarche, on trouve sur internet les plus belles réalisations qu’on puisse imaginer, entre reproductions totales de cockpits réels, de bornes d’arcades ou idées totalement originales. Là encore, il y en a pour tous les budgets et pour tous les niveaux. Inside Sim Racing en a d’ailleurs réalisé quelques un en vidéo. C’est certes en anglais, mais c’est très instructif.
Le système sur vérins
Saint Graal du pilote virtuel, dernière étape avant l’achat d’une vraie voiture de compétition, le cockpit complet sur verins se développe petit à petit avec des prix "presque" abordables et des technologies de plus en plus compactes. On trouve par exemple chez D-Box des kits permettant de transformer son support en simulateur dynamique, en y ajoutant des vérins et un système de gestion. C’est aussi cette méthode moins onéreuse qui est proposée par la société IMS. Néanmoins, si vous cherchez absolument les plus grosses sensations du moment, comptez près de 50 000 € pour un T6 chez ProSimu. On touche alors d’aussi près que possible ce que les pilotes professionnels ressentent en course, pour peu que le jeu utilisé profite pleinement du matériel.