Note de la rédaction
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Compatibilité : PC, XBox One / Rotation Max : 900° / Retour de force : Dynamique / Motorisation : 2 moteurs à balais / Palettes : Rotatives et métalliques / Mémoires internes : Non / Réglage de rotation : Via logiciel / Pédalier : 3 pédales / Levier de vitesses : Optionnel / Poids volant : 2,2 kg / Poids pédalier : 3 kg / Connexion : filaire USB / Prix (moyen, 02/2017) : 275€
Logitech, qui est loin d’être un petit nouveau dans le monde des volants de course, s’est dernièrement relancé sur ce créneau après de longues années de disette. Attendu de pied ferme par les joueurs, le G920 se pose ainsi comme le digne successeur du G27 pour les plateformes Microsoft, à savoir la Xbox One et le PC.
Un premier tour du propriétaire suffira pour constater le fort lien de filiation qui existe entre ce G920, et les précédents fers de lance de la marque. Composé d’un volant et d’un pédalier, le nouveau modèle est très proche des G25 et G27, par son design comme par ses caractéristiques techniques. Ainsi, comme eux, il offre une roue de 28 cm avec deux larges palettes rotatives en métal, un grip en cuir cousu main du plus bel effet et une qualité de plastique irréprochable. Si la forme du volant laisse apparaître quelques légères différences, avec un renflement plus moderne sur sa partie basse et une bague repère en haut, on retrouve exactement la même calandre et la même fixation basée sur deux vis à ressort. Sans grande évolution, ce système n’en reste pas moins particulièrement efficace, quelle que soit la surface, et ne peut être mis en défaut que dans de rares cas. Evidemment, les possesseurs de support de volant trouveront deux embases M6 pour fixer durablement la base et éviter ainsi tout risque de déplacement incongru.
Par rapport à ses ancêtres, c’est sur l’ergonomie que le G920 va commencer à marquer des points, grâce notamment à l’ajout d’une zone placée au-dessus de la barre métallique centrale. Celle-ci accueille une croix directionnelle étonnamment agréable ainsi que les boutons principaux de la Xbox One (A, B, X et Y). Les touches RSB, LSB, Home et View se trouvent juste en dessous et offrent un contact beaucoup plus sec. Enfin, un bouton central Xbox équipé d’une LED permet l’allumage de la console et l’accès aux menus de son OS. Evidemment, les habitués de la marque noteront que ces fonctions étaient auparavant positionnées sur le levier de vitesses, lequel devient malheureusement une option à 59€.
Côté pédalier, on retrouve exactement celui qui a fait la réputation de la marque dans ce segment. Les trois pédales métalliques possèdent chacune un niveau de résistance propre avec un frein en deux phases, un embrayage très léger et un accélérateur auquel on pourra à peine reprocher un léger manque de réactivité. S’il est possible de régler leur espacement, on notera toutefois qu’aucune modification d’angle n’est disponible. Le grip qui accueille les talons du joueur est quant à lui large et offre un équilibre parfait entre résistance et mobilité. Le pédalier, qui comme la base du volant peut être fixé sur un support, possède une bonne stabilité sur carrelage ou moquette, grâce à de larges patins antidérapants et à une griffe rétractable. On regrette néanmoins la position du câble de connexion à l’arrière, presque au milieu, qui empêche de placer une cale centrale pour éviter le recul. Un détail, à coup sûr, qui ne pèsera pas lourd face à ce qui s’apparente à un quasi sans-faute. Et si ce pédalier n’est peut-être pas le meilleur de sa catégorie, il a en tout cas l’avantage non négligeable de ne pas être optionnel ou limité à certains packs comme chez la concurrence.
Continuons sur les spécifications en précisant que le G920 est officiellement compatible Xbox One et Windows et propose une rotation maximale de 900°. La console de Microsoft utilisant un protocole fermé pour ses volants, ce modèle est donc automatiquement reconnu dans tous les jeux de course supportant ce genre de périphérique. Néanmoins, il faut noter que certaines limitations sont imposées aux fabricants de volants, à commencer par le nombre de touches d’action disponibles. Ainsi, les boutons LSB et RSB de la façade n’ont aucune fonction sur Xbox One, alors qu’ils sont parfaitement utilisables sur PC. Ceci explique probablement pourquoi le G920 ne profite pas des ajouts auxquels le G29 a droit, à savoir une roue de sélection et 3 touches d’actions supplémentaires.
Sous Windows, la gestion du G920 passe par la suite Logitech Gaming Software, plateforme mutualisée pour tous les périphériques de la marque, et qui permettra de mettre son volant à jour et d’éviter les bugs. Le logiciel propose aussi la gestion de profils et le remapping, avec une interface conviviale et accessible. On regrette néanmoins l’absence de possibilité de réglages, pour les différents types de vibrations, le retour de force, ou les plages d’actions des pédales. De même, l’impossibilité de modifier l’angle maximal de rotation depuis le volant impacte parfois l’expérience en jeu, pour peu que vous changiez régulièrement de type de véhicule en course, et ce, quelle que soit la plateforme. Néanmoins, le niveau de compatibilité du volant s’est révélé excellent, avec les jeux modernes ou anciens, l’expérience de Logitech jouant ici grandement en sa faveur.
Vous en conviendrez, niveau construction ou ergonomie générale, le G920 est plutôt une grande réussite. Pour autant, et comme nous le soulignions en introduction de ce dossier, il faut aussi que ces aspects se répercutent en sensations de course probantes, une fois en jeu. Et c’est bien là que le concert de louanges va connaître quelques fausses notes. Avec une puissance globale toujours aussi impressionnante, les sensations du G920 rappellent fortement celles du G27. Toutefois, la concurrence nous a montré qu’il était désormais possible de faire beaucoup mieux, surtout en matière de gestion du retour de force. Ainsi, des défauts anodins il y a quelques années paraissent aujourd’hui presque rédhibitoires. A commencer par ce centre mort, vide de toute réaction lorsque le volant est dans l’axe, qui gêne dans la gestion précise des faibles courbes. Avec un seuil de réaction à près de cinq degrés, la reprise du retour de force est plus qu’irréaliste : elle est même gênante. De même, certains retours de la motorisation semblent complètement ratés, comme ces légers dérapages qui se traduisent en à-coups assez violents ou ces chocs qui brillent par leur absence de rendu. On pourrait bien sûr incriminer la technologie des moteurs à balais, mais on rappellera que le vieux T500RS de Thrustmaster ne souffre pas des mêmes défauts alors qu’il présente grosso modo les mêmes caractéristiques.
En résumé, le G920 est un ensemble cohérent et profitant d’une qualité de fabrication exceptionnelle. Il reste cependant trop ancré dans le sillage de ses prédécesseurs et emporte avec lui des défauts qui rebuteront les pilotes en quête de performances. Evidemment, son placement tarifaire couplé à la présence d'un pédalier de grande qualité pourrait justifier son achat, à condition d’accepter la perte de sensations par rapport à son principal concurrent, le TX de Thrustmaster.
Points forts
- Design et ergonomie réussis
- Matériaux et fabrication haut de gamme
- Le pédalier 3 pédales inclus
- Logiciel fiable et intuitif
Points faibles
- Un retour de force brusque et déséquilibré
- Le centre mort gênant
- Le tarif en hausse
- Le levier de vitesses en option