Note de la rédaction
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Compatibilité : Xbox One et Windows / Rotation Max : 1080° / Retour de force : Dynamique / Motorisation : 1 moteur Brushless / Palettes : Rotatives / Mémoires internes : Non / Réglage de rotation : Via logiciel et interne / Pédalier : 3 pédales / Levier de vitesses : Optionnel / Poids volant : 5 kg / Poids pédalier: 2,7 kg / Connexion : filaire USB / Prix (moyen, 11/2017) : 700 €
N’y allons pas par 4 chemins : le TS-XW RACER Sparco 310 Competition Mod est un TRES GRAND volant, du genre de ceux qui vous font presque oublier que vous êtes devant un simple jeu vidéo et une preuve irréfutable du savoir-faire actuel de Thrustmaster. Mais n’allez pas croire pour autant que la messe est dite. A ce niveau de prix, on cherche la petite bête, on traque les défauts, les faiblesses, et quand on finit par les trouver, on les retrouve évidemment au niveau de la note finale, peut être un peu moins bonne qu’attendue pour un modèle de ce calibre. Mais évidemment, tout cela mérite des explications détaillées.
Si vous avez pris le temps de lire notre aperçu réalisé en septembre, vous savez déjà tout le bien que nous pensons de ce TS-XW. Même si nous n’avions alors pas pu profiter de ses nombreuses qualités sur les titres de course emblématiques de cette fin d’année, il semblait déjà difficile de ne pas encenser un produit qui se montrait très performant sur Xbox One comme sur PC, que ce soit avec Forza 6, Project Cars, Dirt Rally ou Assetto Corsa. Et comme nous nous y attendions, les résultats avec Forza 7 et Project Cars 2, dans lesquels le volant est cette fois nativement reconnu, sont tout aussi bons et mettent ses immenses qualités en exergue. Douceur, puissance, précision, régularité, sont autant d’attributs qui caractérisent le TS-XW. Et si on lui reconnaît une parenté avec les T300 et TX de la génération précédente, le bon en avant technologique est évident, palpable, au point qu’un retour en arrière semble difficile une fois qu’on a goûté à cette mécanique de précision. Sauf que pour en profiter, il faudra clairement mettre la main au portefeuille.
Le bundle auquel nous avons droit aujourd’hui, vendu pour la somme non modique de 699€, est ainsi composé de 4 éléments. La base du TS-XW RACER, son alimentation, le pédalier T3PA que l’on retrouve déjà dans plusieurs ensembles de la marque et une roue de volant signée Sparco reprenant en grande partie les courbes et les caractéristiques du modèle P310 de l’équipementier italien, à l’échelle 1:1 s’il vous plait. Cette dernière se présente d’ailleurs comme la vitrine du nouveau partenariat entre les deux fabricants, et participe grandement au plaisir de conduite qu’offre l'ensemble. Et si l’on se souvient avoir été enchantés par le modèle Ferrari 599XX EVO qui équipe le T300 Ferrari Racing Wheel Alcantara Edition, cette Sparco P310 recouverte de suédine se montre supérieure à tous les niveaux, pour notre plus grand bonheur. Avec sa forme particulière, qu’on qualifiera d’ovoïde asymétrique, cette roue peut se permettre des dimensions parmi les plus larges (31 cm par 24 cm) avec une section de tube dont le périmètre oscille entre 10 et 11 centimètres. De quoi obtenir à la fois une grande précision en courbe et un confort assez exceptionnel, permettant de jouer des heures avec le moteur à pleine puissance sans trop souffrir de crampes aux mains. On notera tout de même que sa taille et son contour irrégulier la destinent plus aux courses sur piste, où les grands coups de volant sont plutôt rares, qu’à la conduite en ville ou en rallye où un volant parfaitement rond nous semble plus adapté.
L’armature métal de cette roue vient se placer sur un hub en plastique mélangeant des effets de finition mate et carbone, et embarquant l’électronique ainsi que le système de fixation habituel de la gamme Thrustmaster. On note d’ailleurs qu’avec la puissance de ce TS-XW et l’amplitude de cette roue, on touche aux limites de cet axe qui, comme c’est le cas chez la concurrence, gagnerait à être fait de métal plutôt que de plastique. Nous avons trouvé en effet, à l’arrêt comme en jeu et après quelques dizaines d’heures sur la piste, une petite souplesse dans l’axe, pas vraiment gênante ni très ample, mais qui soulève forcément quelques inquiétudes quant à sa durée de vie potentielle. Côté ergonomie, nous avons apprécié le toucher très dur des boutons griffés Xbox One, avec une petite déception pour la croix directionnelle et son imprécision. Quant aux palettes métalliques, rotatives, elles sont à la fois parfaitement bien placées et très réactives avec un ressort certes un peu bruyant, mais qui permet un retour rapide en position initiale malgré la bonne amplitude du contacteur. De quoi enchaîner naturellement les rapports, même très rapidement.
Habillée d’une robe mélangeant les matières et les couleurs, la base du TS-XW racer se présente à la fois comme compacte et racée, avec un niveau de finition largement supérieur à celui de la CSL Elite de Fanatec. S’intégrant parfaitement dans l’écosystème conséquent de Thrustmaster, elle possède évidemment les habituels connecteurs de la marque : a l’avant le système Quick Release composé d’un axe central et d’un tube de serrage, et à l’arrière, de quoi brancher le volant en USB, un pédalier, un levier de vitesses et une alimentation externe. Cette dernière, identique à celle du TS-PC RACER, s’axe autour d’un transformateur torique, plus cher à produire, mais offrant un courant constant, même quand la température monte. Une température que le fabricant entend maîtriser en équipant sa base d’un moteur intégrant sa propre ventilation, et ce dans le but d’éviter les pertes de puissance d’une motorisation trop haute en température. Et de ce que nos tests ont montré, nous pouvons conclure que ça fonctionne. Si on compare avec un T500RS, un TX ou un T300RS, dont l’utilisation sur plusieurs heures amène forcément à un rabaissement de la puissance du moteur accompagné d’un ronflement des ventilateurs, le TS-XW semble rester dans sa zone de confort, quasiment silencieux, toujours égal à lui-même, avec son capot invariablement froid.
Il faut dire aussi que la bête en a dans le ventre. Une partie de Project Cars 2 ou de Dirt Rally avec les valeurs au maximum et c’est le risque de luxation de l’épaule qui pointe le bout de son nez ou, plus raisonnablement, la fatigue des bras dès le premier quart d’heure de jeu. L’avantage, c’est que même sur Forza 6 ou 7, alors que le retour de force est habituellement trop faible, ça passe parfaitement bien, avec évidemment la possibilité de baisser les curseurs pour calmer ses ardeurs sur les autres titres. Le défaut, c’est que contrairement aux modèles Fanatec, l’accès à ces réglages de puissance ne se fait que depuis un logiciel, le driver sur PC ou le jeu sur PC et consoles. Impossible donc d’ajuster ces valeurs en courses sans mettre la partie en pause, sachant en plus que le pilote ne gère toujours pas les profils. On note aussi qu’en l'absence de bouton ON/OFF, la base reste allumée pour peu qu’elle soit branchée, sur console comme sur PC, obligeant à déconnecter l’alimentation pour éviter les légers bruits de ventilation qu’elle génère et la consommation de veille qui va avec. Reste qu’en termes de sensations, le TS-XW se montre au niveau de sa gamme, avec une étonnante double capacité : Etre capable d’assurer une tension permanente sur le volant, quel que soit son niveau, tout en y ajoutant nombre d’informations dues aux évènements en course. De la puissance oui, mais bardée de subtilités, ce qui en fait un volant extrêmement agréable à utiliser.
Mais c’est malheureusement du côté du jeu aux pieds que ce bundle perd un peu la face. Le T3PA qui est inclus ici n’est pas un mauvais pédalier, loin de là, mais s’il s’accorde parfaitement dans la gamme T300 / TX, il nous semble trop léger pour tenir tête à un CSL Elite Pedals qui, dans un pack légèrement moins cher, se montre bien plus performant. On passera sur l’habillage et les nombreuses pièces en plastique, pas très reluisants mais qui ne gênent en rien la conduite, pour pointer l’impossibilité de réellement organiser ses pédales (les joueurs jouant à deux pieds trouveront systématiquement l’écart trop faible d’une pédale à l’autre), l’absence de véritable réglage de tension ou de capteur de pression du frein. Pas de quoi crier au scandale, mais vu le prix de l’ensemble, on aurait apprécié un nouveau modèle plus à même de répondre au public exigeant auquel il se destine. Le souci étant que le TS-XW n’est actuellement disponible qu’à travers ce bundle et que Thrustmaster n’a, à ce jour, pas de pédalier plus efficace dans son catalogue.
En conclusion, ce TS-XW RACER Sparco P310 Competition Mod se présente comme le meilleur modèle de la marque pour jouer sur Xbox One ou Windows. Elégant, racé, il se montre en plus terriblement agréable avec un retour de force qui fait preuve d’intensité et de finesse, à même d’offrir de très bonnes sensations avec un haut niveau de performance. Mais ce bundle souffre d’un prix trop élevé au regard des prestations de son pédalier et du manque de réglages accessibles en direct. Sur ces deux points, le bundle CSL Elite Advanced Pack fait mieux, reléguant de fait le TS-XW au rang de second choix. Il ne lui manque pourtant pas grand chose pour que la course tourne à son avantage, la motorisation comme la roue de cet ensemble étant clairement inattaquables.
Points forts
- Sous les doigts des sensations excellentes
- La roue Sparco qui fait la différence
- Une base à la finition irréprochable
- Un ensemble plutôt silencieux
- Puissance et finesse au rendez-vous
- Vibrations et artefacts quasiment éliminés
- Dureté et sensibilité des boutons bien réglées
Points faibles
- Le pédalier qui n’est pas au niveau vu le prix de l'ensemble
- Peu de réglages accessibles en course
- Pas de gestion des profils
- Pas de bouton On/Off
- Croix directionnelle un peu imprécise
- Axe du volant très légèrement souple