Quoiqu’elle sera sans aucun doute poussée un jour ou l’autre vers la sortie par DirectX 12, DirectX 11 reste pour le moment l’API dominante lorsque l’on parle de jeux sur PC. Nous avons donc commencé par évaluer cette GeForce GTX 1080 sur cet aspect.
Pour ce faire, nous avons installé la carte au sein de notre banc de tests habituel, dont les caractéristiques principales sont reproduites dans les graphiques ci-dessous. Côté jeux, nous avons choisi un panel de titres, en gardant à l’esprit plusieurs lignes directrices : conserver une certaine diversité en matière de moteur graphique (Frostbite, Unreal, Dunia, etc…), intégrer des jeux qui ne donnent pas un avantage outrageux à un constructeur, et qui soient représentatifs de la production triple A de ces derniers mois. Quant aux paramètres graphiques, ils sont poussés le plus souvent au maximum, en excluant toutefois ceux qui font appel à des effets propriétaires (type HairWorks, ou HBAO+, par exemple). Nous avons également privilégié deux résolutions : full HD (1920x1080 pixels) et 4K (3840x2160), la GTX 1080 étant particulièrement attendue sur ce dernier cas de figure. Enfin, précisons que nous avons utilisé des phases de jeu classiques en guise de benchmark, exception faite d’Ashes of the Singularity, pour lequel nous avons utilisé l’outil d'évaluation interne.
Résultats de tous ces essais : des chiffres impressionnants, il faut bien le reconnaitre, en faveur de la nouvelle venue. Rétrospectivement, les gains que l’on obtient sur les valeurs de framerate d’une génération de cartes graphiques à une autre, se situent plutôt autour de 20 à 30% à gamme égale (GTX 580 vs 680, GTX 680 vs 780, etc…). Or, si on la compare à une GTX 980 overclockée, la GTX 1080 affiche des performances en hausse de 53% en moyenne sur une résolution full HD. Par rapport à la GTX 980 Ti, le gain est de 20%. Des chiffres qui se confirment largement lorsque l’on passe sur une résolution 4K : +65% en moyenne par rapport à notre GTX 980 OC, +32% par rapport à une GTX 980 Ti.
Il est également intéressant de se pencher sur les valeurs brutes obtenues. Dans de nombreux cas, la GTX 980 Ti peinait à offrir dans une configuration de rendu maximale un framerate supérieur à 30 FPS en 4K. La GTX 1080, elle, arrive régulièrement à dépasser les 40 FPS dans ces mêmes conditions, sachant que dans notre cadre de pur benchmark, l’antialiasing appliqué était largement supérieur à ce qu’il serait nécessaire en réalité (typiquement, un MSAA 4X est totalement inutile sur une telle résolution). Si l’on ajoute à cela le fait que notre carte n’était pas overclockée (nous y reviendrons dans la suite de ce dossier), on peut raisonnablement penser que la barre symbolique des 60 FPS en 4K sur une carte mono GPU n’est désormais plus un rêve : c’est une réalité… La preuve sur Far Cry Primal : avec un peu d’OC, le retrait de l’AA, et la baisse légère du niveau de rendu des ombres, on passe en 4K de 41 à 59 FPS de moyenne. Un jalon qu’il est d’autant plus plaisant de voir franchir, qu’il ne représente que le début de l’architecture Pascal. Il est probable qu’avec le temps, et l’arrivée prochaine des GTX 1080 Ti, dont l’existence fait peu de doutes, NVIDIA soit de plus en plus à l’aise avec cette résolution.
Ces résultats sont confirmés par des benchmarks plus synthétiques effectués sur la séquence Fire Strike du logiciel 3DMark. Par ailleurs, on notera qu’en aucun cas, la carte n’a montré de signe de faiblesse : le système de refroidissement s’est montré aussi performant que celui de notre GTX 980 Ti de référence, assurant une fréquence GPU maximale de 1779 MHz en toute circonstance, et maintenant la température de la puce sous les 82°C. Là encore, il s’agit d’un fonctionnement que nous qualifierons d’habituel par rapport aux précédents designs de référence de la marque. A ce propos, signalons que nous ne sommes pas allés plus loin dans l’évaluation du système de refroidissement. Comme nous l’indiquions précédemment, ce travail sera intéressant lorsque la GTX 1080 Founder Edition pourra être comparée à ces équivalents personnalisés chez MSI, Asus, ou Gigabyte.
Un point où l’architecture était très attendue, au même titre que les performances brutes, c’est l’aspect consommation. Et là encore, force est de reconnaitre que les gains obtenus par NVIDIA sont impressionnants : au repos, la GTX 1080 permet une économie à la prise de 10 Watts sur notre configuration, par rapport à une GTX 980 Ti. En charge, ce ne sont pas moins de 81 Watts qui sont économisés. En fait, la GTX 1080 consomme dans ce cas de figure à peine plus qu’une GTX 970 (+22 Watts) pour des performances quasiment doublées.
A partir de là, la messe est quasiment dite. Il ne reste ne fait qu’à déterminer si le gâteau aura droit à une ou plusieurs cerises, en observant le comportement de la carte sous DirectX 12, en affichage VR, ou sous Fast-Sync.