Note de la rédaction
Spécifications | |
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Technologie de touche | Mecanique Steelseries SQ1 |
Rétroéclairage | Oui, RGB Touche par touche |
Raccourcis multimédia | Oui, Partagés |
Raccourcis macro | Oui |
Anti-ghosting - Prise en compte simultanée des touches | Oui, NKRO |
Connectique requise | 2 ports USB |
Port(s) USB | Oui |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Port(s) audio | Non |
Assez étonnamment, nous n’avions jusqu’à présent que rarement eu l’occasion d’essayer du matériel estampillé SteelSeries : une petite souris sans fil par ci, un modèle de clavier à membrane par-là, et c’est tout. Considérant la bonne image dont la marque profite, il nous paraissait toutefois difficile de faire l’impasse sur ses produits pour ce comparatif, et grand bien nous en a pris.
Dire que le clavier Apex M800 nous a surpris lors de son déballage serait en dessous de la vérité. Pour commencer, l’absence de repose-poignets sur un produit à ce niveau de prix paraissait pour le moins étrange. Ensuite, c’est l’un des deux seuls modèles de ce comparatif qui proposait des touches « low profile », c’est-à-dire, des touches dont la hauteur est réduite, et qui ne dépassent donc du châssis que de quelques millimètres. Enfin, dernier point d’étonnement : alors que l’ensemble de la concurrence exploite un système de patins et de pattes rétractables afin d’assurer la stabilité, et le surélevèrent de la partie arrière du clavier, SteelSeries a fait un choix différent : celui d’intégrer des emplacements pour 4 bouchons en caoutchouc, ces derniers faisant dès lors office de patins, et de système de réglage de l’inclinaison, puisque disponibles dans différentes hauteurs.
A n’en pas douter, le M800 est donc… différent, mais doit-on pour autant s’en détourner ? Certainement pas ! En vérité, il s’agit même de l’un des produits les plus agréables que nous ayons pu tester au cours de ce comparatif. Par exemple, et si l’on reprend l’argument des bouchons en caoutchoucs, ils offrent une stabilité exemplaire, et malgré leur côté un peu « rudimentaire », ils nous apparaissent comme une solution plus robuste que celle des pattes rétractables, notamment pour ceux à qui il arrive de maltraiter leur matériel.
Du côté des touches, même constat : la prise en main est surprenante au début, d’autant plus que la course associée à la frappe est extrêmement courte. En effet, SteelSeries a ici intégré sa propre technologie de touches mécaniques, baptisée SQ1. Outre la différence de course, ce système propose une activation plus rapide, et un rétroéclairage par le centre (un peu comme sur les touches du G910 Orion Spark) ce qui permet une illumination homogène de la touche (contrairement au système Cherry, qui illumine plus la partie supérieure). En pratique, force est de reconnaître que l’on se familiarise très rapidement avec ces nouvelles sensations : la frappe est tout aussi légère que celle proposée par nos habituels claviers Cherry MX Red, et plus silencieuse (même si l’on n’arrive pas au niveau des derniers interrupteurs MX Silent sur cet aspect). Par ailleurs, du fait du profil des touches, le besoin d’un repose-poignets ne s’est fait sentir à aucun moment.
En parallèle de ces aspects, SteelSeries a choisi une approche aussi sobre qu’efficace : quoique reposant sur un châssis plastique, ce dernier ne fait nullement bas de gamme (comme on pouvait en avoir l’impression sur le Roccat Ryos). De même, le fabricant a fait l’impasse sur les sorties audio, mais a doublé le nombre de ports USB que l’on trouve habituellement (2 ports USB 2.0, donc, à l’arrière, de chaque côté du câble d’alimentation). En outre, l’Apex M800 propose un système NKRO complet, une rangée de 6 touches de raccourcis sur la gauche, des raccourcis multimédias partagés avec les touches de fonction, et pour gérer tout ça, il se dote d’un pilotage logiciel aux petits oignons. A l’image des systèmes proposés par Razer, Logitech, et Roccat (avec son dernier logiciel Swarm), le SteelSeries Engine en version 3.0 est aussi ergonomique et clair que complet… Un peu trop même parfois…
Ainsi, grâce à lui, vous pourrez modifier la fonction assignée à chaque touche, rattacher ces configurations personnalisées à l’utilisation de certains jeux, régler les effets d’illumination, déporter certaines commandes de la souris vers le clavier (changement de DPI, par exemple) si vous disposiez de deux périphériques SteelSeries, et même… jouer…. Sans doute plus à des fins de démonstration qu’autre chose, SteelSeries a intégré des mini jeux à ses pilotes, mini-jeux qui se manifesteront au travers des changements de couleur des touches. Exemple, votre clavier pourra se transformer en plateforme pour le jeu Démineur, et chaque touche frappée pourra dès lors faire apparaitre une mine, le but étant de parcourir l’ensemble du clavier sans les déclencher. Le SteelSeries Engine intègre également différents effets GameSense, dont le but est là encore de jouer sur le rétroéclairage pour informer le joueur. Par exemple, sous Dota 2, les touches ² à = peuvent venir former une barre de couleur rouge, qui va diminuer ou augmenter selon l’évolution de vos points de vie en jeu.
Tout ça, c’est formidable, mais soyons honnête : qu’il s’agisse des mini-jeux, ou du système GameSense, ces fonctionnalités ont bien du mal à dépasser le statut de simples gadgets. Le système GameSense, notamment, part d’une bonne intention, mais n’est compatible qu’avec 3 jeux pour le moment. Par ailleurs, autant les effets d’illumination « globaux » (votre clavier qui s’anime dans son ensemble en rouge vif si vos points de vie sont bas) peuvent avoir leur charme, autant les informations disséminées par GameSense paraissent bien trop spécifiques et localisées pour être captées par le joueur qui préférera sans doute s’en remettre à son affichage principal.
Quoi qu’il en soit, cela n’enlève absolument rien aux qualités que nous venons d’aborder. Disponible autour des 145€, le M800 représente un investissement qui ne devrait nullement vous décevoir, ce produit étant finalement une belle réussite technique.
Points forts
- Excellent confort de frappe
- Belle construction
- Deux ports USB disponibles
- Touches relativement silencieuses
- Suite logicielle aussi complète qu'efficace
- Bonne idée que ces bouchons en caoutchouc
Points faibles
- Fonctionnalités GameSense un peu gadget