Note de la rédaction
Spécifications | |
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Technologie de touche | Mecanique Romer G |
Rétroéclairage | Oui, RGB touche par touche |
Raccourcis multimédia | Oui |
Raccourcis macro | Oui |
Anti-ghosting - Prise en compte simultanée des touches | Oui, N-Key |
Connectique requise | 1 port USB |
Port(s) USB | Non |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Port(s) audio | non |
Connaissant d’expérience la qualité des précédents claviers Logitech, le G19 et son écran intégré, ou le G510S, c’est peu de dire que nous attendions beaucoup de ce nouveau modèle G910 Orion Spark. Des espoirs par ailleurs renforcés par les promesses du fabricant suisse, qui mettait en avant une technologie de touches inédite, un système logiciel permettant d’utiliser son smartphone comme interface de gestion ou d’affichage secondaire, ou différentes tailles de repose-poignet pour assurer à tous un niveau de confort optimal…
Oui, sur le papier, ce G910 envoyait du petit bois bien tassé, et promettait de se positionner comme une nouvelle référence en la matière. Malheureusement, la théorie ne recoupe pas toujours la pratique, et c’est avec une certaine amertume que nous l’avouons aujourd’hui : le G910 a été une déception.
D’un point de vue conception, pour commencer, plusieurs aspects nous ont chagrinés : les plastiques utilisés sont certes de bonne facture, de même que nous n’aurons pas de reproches à formuler sur la qualité des assemblages. En revanche, les pattes permettant de surélever la partie arrière du clavier donnent l’impression d’une inclinaison très faible, sans doute en raison de la taille imposante du châssis. Par ailleurs, le nouveau socle coulissant et prévu pour accueillir un smartphone, que l’on utilisera avec le logiciel ARX (voir encadré) est très loin de proposer une expérience satisfaisante : le système paraît fébrile, coulisse mal, et ne dispose d’aucune possibilité d’adaptation, afin de gérer des smartphones de différentes tailles ou épaisseurs.
De fait, un appareil sans coque de protection restera instable, et selon la coque que vous aurez choisie, il ne rentrera tout simplement pas dans le logement prévu. En outre, considérant la consommation d’énergie qu’implique le fonctionnement d’un smartphone en tant qu’accessoire d’affichage ou de contrôle secondaire, il aurait été de bon ton de prévoir un système de recharge, ou même, un port USB intégré au clavier : là encore, il faudra faire sans. Au moins, le G910 se montrera stable, grâce à ses 5 larges patins antidérapants (+2 au niveau des pattes rétractables).
Un clavier qui donne une envie de (le) frapper
Côté utilisation quotidienne, également, le G910 soufflera le chaud et le froid, notamment en raison de la technologie et du design particulier de ses nouvelles touches Romer-G. Bon point : la frappe est plutôt silencieuse, au regard de ce que l’on trouve habituellement sur le marché des claviers mécaniques. Mauvais point : c’est sans doute le seul avantage que nous leur avons trouvé. La frappe proposée par ce système Romer-G nous a ainsi paru assez froide dans son retour, et déstabilisante en raison de sa course très courte.
Mais le plus gênant est venu du profil des touches, qui présentent une surface légèrement incurvée, avec des arêtes très nettes. Un choix de design qui a été la source d’un certain inconfort, et d’innombrables erreurs de frappe. Et malgré 3 semaines d’utilisation, impossible de passer outre. Associer ce profil particulier de surface à quelques touches, celles les plus régulièrement utilisées par les joueurs, nous aurait paru bien plus rationnel. Car en l’état, la messe est dite : le G910 a beau se destiner à une clientèle de joueur, sa fonction primaire reste d’offrir un bon confort de frappe. Et si cette condition ne nous semble pas remplie, difficile de vous le conseiller.
On notera malgré cela que la marque maitrise toujours autant l’aspect gestion logicielle de ses périphériques, grâce à son système Logitech Gaming Software : toutes les fonctionnalités, de la configuration du rétroéclairage (sur 16,8 millions de teintes), à la gestion des macros et des touches associées, sont présentes, au sein d’une interface ergonomique et efficace. Il sera d'ailleurs aussi possible de reconfigurer le mode jeu, afin qu'il désactive d'autres touches, que la touche Windows. Encore une fois, le G910 a des arguments à faire valoir, des touches multimédias dédiées, deux formats de repose-poignets, un système anti-ghosting efficace, mais au regard de ses quelques soucis de design et de sa qualité de frappe que nous qualifierons de très particulière, il ne vaudra clairement pas les 165€ (tout de même) qu’il réclame.
Points forts
- Présence de 9 touches macro
- Fonctions multimédia sur des touches dédiées
- Relativement silencieux pour un clavier mécanique
- Gestion logicielle solide
Points faibles
- Confort de frappe décevant
- Pas de port USB
- Logement pour smartphone bas de gamme
- Le tout pour un prix élevé