Note de la rédaction
Spécifications | |
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Technologie de touche | Mecanique Razer Green, Orange ou Yellow |
Rétroéclairage | Oui, RGB touche par touche |
Raccourcis multimédia | Oui, partagés |
Raccourcis macro | Non |
Anti-ghosting - Prise en compte simultanée des touches | Oui, N-Key |
Connectique requise | 2 ports USB, 2 mini-jack |
Port(s) USB | Oui |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Port(s) audio | Oui |
Je suiiiis un clavier de marque américaine. Je suis tout de noir vêtu, et j’embarque une technologie de touche mécanique, mais on s’en fout, parce que j’ai un repose-poignets qui claque sa mère. Je propose également un port USB ainsi qu’une sortie casque, mais encore une fois, on s’en fout, vu qu’on ne m’achètera que pour la douceur de mon repose-poignets… Je suis ? Je suis ?
Pour être honnête, on a longtemps cherché (à peu près 6 mois, c’est long pour un test de clavier) comment vous présenter les différentes particularités de ce nouveau clavier Razer, sans que celles-ci ne soient systématiquement éclipsées par le dernier repose-poignets de la marque, et la vérité, c’est que nous n’avons pas trouvé. Aussi nous ferons notre travail d’argumentation avec justesse et précision, comme toujours, mais soyez-en conscient : en ce qui nous concerne, la marque américaine a remporté la palme de notre comparatif à partir du moment où nos mains ont pris appui sur l’épais coussin chargé de les soutenir. « Coussin », le terme inspire évidemment un certain confort, mais il est même trop peu flatteur : ce repose-poignets, c’est un canapé, un lit 5 étoiles même, duquel vous aurez du mal vous extirper après une longue session de jeu, et que vous retrouvez avec joie quelques heures plus tard, pour de nouveaux frags endiablés.
Évidemment, ce repose-poignets, nous avions déjà croisé sa route lors d’un précédent test, mais s’il nous avait déjà largement séduits, le clavier avec lequel il était associé proposait un compromis de frappe plus clivant. L’Ornata, puisque c’est de lui qu’il s’agit, embarquait alors une technologie méca-membrane, qui ne manquait pas de charme et d’originalité, mais qui restait à nos yeux moins confortable, moins percutante qu’un système mécanique. Ici, sur ce modèle BlackWidow, c’est non seulement un toucher 100% mécanique qui nous est offert, mais avec en prime une absence de clic d’activation. Razer fait à ce titre une entorse à l’une de ses règles historiques, puisque la marque aux serpents n’a livré pendant longtemps que des claviers avec interrupteurs dits « clicky ». Comprenez, qui génèrent un clic d’activation lors de chaque frappe, et qui font rapidement de vous l’homme à abattre dans un open space où doivent cohabiter une vingtaine de personnes.
Concrètement, le BlackWidow Chroma V2 peut intégrer trois types d’interrupteurs : Green, Orange, Yellow. Les premiers correspondent aux systèmes bruyants que nous venons d’évoquer, les seconds sont ceux de notre exemplaire de test, et sont caractérisés par une activation tactile, mais plus silencieuse. Les interrupteurs Yellow, enfin, proposent une frappe linéaire et plus courte (point d’activation à 1,2 mm au lieu de 1,9 mm). S’agissant des touches Orange, elles offrent des sensations très similaires à celles procurées par les systèmes MX Brown de Cherry, et elles restent donc difficilement critiquables. La frappe est nette, précise, et le retour est excellent. On notera cependant que lorsque les représentants de Razer soulignent une utilisation silencieuse dans leur fiche technique, ils s’enflamment sans doute un peu : le BlackWidow Chroma V2 « Orange » n’est ni plus ni moins silencieux que la majorité des claviers mécaniques de son calibre. Cependant, devons-nous encore le souligner : les autres claviers n’ont pas son repose-poignets, et ça, c’est tout de même un sacré handicap.
Derrière le changement de stratégie sur les technologies de frappes, Razer a joué la carte de la continuité. On retrouvera donc sur les key caps la fine sérigraphique qui habille les claviers de la marque depuis quelques mois. On note cependant toujours ce même défaut un peu pénible : le rétroéclairage (RGB, évidemment, et configurable touche par touche) illumine la partie haute de la touche, laissant certains caractères illisibles dans des conditions de pénombres avancées. De fait ce qui est éclairé l’est parfaitement, mais c’est moins fonctionnel. Heureusement qu’il y a le repose-poignets pour nous faire oublier ce léger désagrément.
Tiens, et puisque l’on parle de désagrément, parlons de la sortie audio. Jusqu’à présent, cette connectique sur les claviers BlackWidow consistait toujours en un duo de prises jack, une pour la sortie ligne, et une pour l’entrée micro. Sur cette V2, Razer a décidé d’opter pour une seule et unique prise combo, comme on en trouve maintenant sur de nombreux casques. Pourquoi pas, sauf que le clavier, pour pouvoir délivrer et recevoir du son, doit toujours se connecter au PC. Et de ce côté aussi, Razer a choisi une fiche combo… Vous le voyez venir, le problème ? Essayez de trouver dans le commerce une carte mère qui supporte ce type de connectique sur sa face arrière, vous n’en trouverez pas. Sans forcément revenir sur ses choix techniques, Razer aurait pu anticiper la chose, et fournir un adaptateur. C’est typiquement le genre d’attention que l’on attend d’un produit qui est tout même commercialisé autour des 170€. Une fois de plus, Razer peut dire merci à son fameux repose-poignets, qui semble décidément prévaloir sur tous les contre-arguments que l’on pourrait avancer...
D’ailleurs, Razer pourra également en profiter pour placer quelques remerciements à ses équipes software, puisque son logiciel Synapse, qui arrive en version 3 avec ce clavier, gagne en ergonomie et en fonctionnalités. Parmi les points à retenir, on notera qu’il sera maintenant possible de configurer deux fonctions par touches ou commandes grâce au système Hyperdrift, une version razerienne du Easy-Shift de Roccat. Et les appareils de la gamme Chroma pourront maintenant se synchroniser avec des éclairages HUE de Phillips. De quoi ambiancer vos salons les soirs de LAN ou de pleine lune.
Et nous voilà arrivés au moment de conclure ce test un peu plus décousu qu’à l’accoutumée. Objectivement, pour les quelques manques que nous avons rapidement soulignés plus haut, nous ne pourrons pas mettre la note de 20/20 à ce BlackWindow V2. Pourtant, c’est bel et bien le jugement que notre cœur nous dicterait. En fait, non… Notre véritable note serait sans doute repose-poignets / 20. Une note que nous ne nous aventurerons pas à mettre, pour des raisons évidentes de cohérence éditoriale. Du coup, ce BlackWidow V2 touche tout de même un joli 18/20, et si vous devez retenir quelque chose, retenez simplement qu’en dehors d’un rétroéclairage que l’on aurait voulu plus fonctionnel, et d’un adaptateur manquant côté audio, il s’agit d’un des claviers les plus agréables de sa catégorie. Ah oui, et il a un repose-poignets qui est un hommage à la notion de confort… Mais ça, on imagine que vous l’aviez déjà compris.
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Points forts
- Un repose-poignets qui vaut à lui seul l'achat du clavier
- Un produit solide et stable
- Une suite Synapse en version 3.0 qui a bien muri
- Présence d'un port USB et d'une prise casque
- 5 touches macro disponibles
- Choix entre 3 types d'interrupteurs mécaniques (c'est nouveau chez Razer)
Points faibles
- Il aurait fallu fournir un adaptateur pour accompagner la connectique audio
- Un rétroéclairage qui ne s'appliquera pas à certains caractères