Note de la rédaction
Spécifications | |
---|---|
Technologie de touche | Mecanique Romer G |
Rétroéclairage | Non |
Raccourcis multimédia | Oui |
Raccourcis macro | 6 |
Anti-ghosting - Prise en compte simultanée des touches | Oui, N-Key |
Connectique requise | 1 port USB |
Port(s) USB | Non |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Port(s) audio | Non |
Au regard de ses sorties les plus récentes, il apparaît clairement que Logitech tente de nous amener progressivement dans un monde totalement dénué de câble, tous gamers exigeants que nous soyons. Un pari audacieux qui demande parfois quelques prises de risques. Ainsi, après une série de casques et de souris, c’est donc au tour du clavier de couper le cordon et de rejoindre la gamme Lightspeed de la marque avec ses touches mécaniques sous le bras. Mais c’est aux joueurs de décider si l’ajout d’une telle technologie et la hausse de prix non négligeable qui l’accompagne ont un véritable intérêt. Et dans les faits, entre compromis et avantages, ce G613 est issu de choix qui ne plairont pas forcément à tout le monde.
Il faut dire que si l’absence de câble apparaît comme une évidence quand on parle de souris ou de casque, l'utilisation de ces deux types d’accessoires étant clairement liée à une certaine mobilité, il est un peu plus difficile d’y trouver un intérêt dans le cas d'un clavier, qui a vocation à rester bien tranquillement posé sur un bureau. Il reste évidemment le cas particulier d'un périphérique qui serait pensé pour une utilisation dans un salon, éventuellement équipé d’un système de contrôle du pointeur, et qui pourrait se balader entre les mains de différents utilisateurs confortablement assis dans un canapé. Problème : ce ne sera absolument pas la philosophie de ce Logitech G613, qui se contente d'emprunter ses caractéristiques à d’autres modèles de la série G.
Côté châssis, on reconnait immédiatement la parenté avec le G213 Prodigy : ses touches multimédia moins efficaces que celles du G810 (particulièrement la gestion du volume), son armature en plastique qu’on aurait aimée un peu plus rigide en son centre, surtout lorsque les grands patins arrière sont en position haute. De même avec son repose-poignets certes confortable, mais inamovible. Différence notable cependant, l’ajout de 6 touches de macros sur la gauche qui agrandissent l’ensemble pour une largeur totale de 48 centimètres et une profondeur de 21 centimètres tout de même. A côté du récent G413 ou du G810, le G613 passe donc pour un mastodonte, du genre à bien envahir l’espace du bureau, mais le parti pris par Logitech est de proposer un modèle qui, esthétiquement parlant, offre un design plus sobre que le G413. Ainsi, le carénage monobloc recouvre tout l’espace entre les touches, avec un plastique oscillant entre niveaux de gris et de noirs, et qui ferait presque passer le G613 pour un modèle de bureautique aux yeux du non initié.
Pourtant, la présence de switchs Romer-G atteste bien de l’orientation vidéoludique du clavier. Et de ce côté, pas grand-chose à redire puisque ces mécaniques sont, à l’instar des modèles de chez Cherry, des exemples de réactivité avec un contact à 1.5 mm de profondeur. Le toucher est donc rapide et, avec un peu d’habitude, il peut même devenir silencieux si l’on évite de mettre le mécanisme en butée. Malheureusement, la technologie sans fil et ses besoins d’économie d’énergie ont amené Logitech à retirer un des éléments de ces touches, de ceux qui pourtant participent à leur réputation, à savoir le rétroéclairage. Les touches sont en effet dénuées de LED et n’offrent aux joueurs nocturnes qu’un marquage blanc, loin d’être parfaitement visible lorsque les lumières sont éteintes. De même, on note l’absence de port USB, une fonction que les deux piles LR6 n’auraient de toute façon pas pu supporter bien longtemps. Enfin, l'utilisateur devra se passer de mode filaire, le G613 n’ayant aucun moyen d’être branché en cas de décharge totale des batteries. Il faut tout de même noter que la longue période de test de ce clavier, soit plus de 500 heures de jeu en lightspeed comme en Bluetooth, ne nous a pas permis de voir les piles tomber à court d'énergie.
Le clavier est évidemment soutenu par le classique Assistant pour Jeux Video de Logitech, lequel permet d’attribuer une fonction ou une macro aux 6 touches dédiées. Malheureusement, impossible pour le moment de modifier les touches classiques, même en mode jeu. Autant dire que la fonction, de même que la gestion des profils, se montre plus qu’anecdotique et bien mal exploitée. Du coup, on regrettera même que le clavier ne propose pas de gestion des macros à la volée, sans intervention du logiciel, voire de mémoires multiples à emporter avec soi. En effet, le caractère nomade apporté par la transmission sans fil aurait pu trouver là un vrai avantage, surtout que le G613 fonctionne en Lightspeed avec un dongle dédié comme en Bluetooth, et ce sur à peu près toutes les plateformes : Windows, MacOs, Android, iOS.
Mais plutôt que d’en profiter d’un point de vue du jeu, Logitech a préféré mettre l’accent sur les utilisateurs de smartphones et tablettes, en proposant dans son pack un support physique passif pour ce genre d’accessoire. Ainsi, puisque le passage d’une technologie sans fil à l’autre se fait à la volée, via un simple interrupteur, il est facile de basculer de son PC à sa tablette pour envoyer un texto, un email ou un message ingame pour peu que le jeu dispose d'une companion App. On aurait probablement préféré que le coût de ce support soit injecté dans le châssis ou dans une connexion filaire plutôt que dans un objet qui, disons-le franchement, tient plutôt du joli gadget que de la véritable fonction attendue par les joueurs.
Avec ce G613, Logitech innove et fait donc des choix plutôt audacieux en s’appuyant sur son savoir-faire. Il faut dire que le marché des claviers sans fil "gaming" est aujourd'hui pour le moins embryonnaire, laissant au fabricant suisse toute latitude pour tenter de s'y imposer. Mais dans le cas de ce clavier, certes agréable à utiliser et équipé de mécaniques de qualité, les avantages qu’apporte la technologie sans-fil sont plutôt maigres par rapport aux compromis qu’elle impose. Alors que le tarif de 150€ demandé pour se débarrasser de son câble se montre déjà plutôt élevé, on doit accepter la disparition du rétroéclairage, l’absence de port USB et un châssis plastique trop souple digne d’un modèle d’entrée de gamme. Alors à moins que sa double connexion Lightspeed et Bluetooth vous tape vraiment dans l’oeil, gardez votre câble et optez plutôt pour un Razer Blackwidow V2, un Steelseries Apex M800 ou l’un des nombreux modèles véritablement orientés gaming et offrant de bien meilleures performances sur ce sujet, à un coût souvent plus raisonnable.
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Points forts
- Passage du Lightspeed au Bluetooth à la volée
- Une ethétique réussie et une finition irréprochable
- Le toucher des mécaniques Romer-G
- La durée de vie des piles
Points faibles
- Le sans fil qui se paye au prix fort
- Le chassis est trop souple au centre
- Le logiciel de Logitech, largement sous exploité par le clavier
- Une seule mémoire en nomade
- Pas de rétroéclairage ni de port USB
- Pas de connexion filaire prévue
- Un clavier qui prend de la place