Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 12 000 DPI |
Capteur | Laser |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 4 à 16 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 120 à 129 g |
Connexion | Filaire USB |
Difficile de parler de souris polyvalentes, sans aborder le cas de la dernière-née du catalogue Roccat, la Nyth. Un périphérique qui a véritablement fait de la modularité son cheval de bataille, afin qu’il puisse réellement couvrir tous les usages vidéoludiques. Mais à vouloir toucher tout le monde, ne finit on pas par ne plaire à personne ?
Entrons dans le vif du sujet en commençant par rappeler en quoi consiste le concept porté par la Nyth : elle est entièrement modulable, en ce sens que chacune de ses façades latérales est démontable et configurable, selon les préférences de l’utilisateur. Par exemple, sur son côté droit, la Nyth peut accueillir deux éléments de coque, plus ou moins bombés, qui viendront se fixer magnétiquement, et qui permettront d’adapter le périphérique à un type de saisie particulier : palm grip, claw grip ou finger grip. Côté gauche, ce sont cette fois les boutons que l’on actionnera avec le pouce, qui seront repositionnables.
On pourra ainsi passer d’une configuration de douze, six, quatre, ou trois boutons, et replacer l’ensemble plus vers l’arrière, ou vers l’avant, pour le faire correspondre à la forme de notre main. On peut également jouer sur les dimensions des boutons, de même que l’on pourra les remplacer par des éléments non fonctionnels afin de se réserver une position de repos pour le pouce et s’assurer une meilleure saisie. Les changements de configuration se font grâce à un loquet qui, une fois poussé, libère les différentes pièces amovibles, et on notera qu’une fois les boutons mis en place, il sera nécessaire de valider ces transformations physiques sur le logiciel fourni, afin que ses dernières soient correctement reconnues par le pilote.
Un système de personnalisation complexe, donc, mais est-il aussi pratique qu’il est inédit ? Dans l’ensemble, oui, même si quelques bémols sont à noter. Pour commencer, l’opération de montage / démontage n’est pas toujours aisée, certains éléments nécessitant d’être un peu bousculés pour qu’ils sortent de leur logement. Dans le même ordre d’idée, le revêtement soft touch choisi par Roccat nous a un peu dérouté au début, de par son aspect très doux, et légèrement glissant. Cependant, les changements de configuration de boutons ne seront pas suffisamment fréquents pour que le premier problème mentionné soit très gênant. Et quant au ressenti « glissant », il a fini par disparaître au fil des utilisations.
A côté de cela, nous avions un peu peur que le côté amovible des boutons rende leur utilisation moins agréable, et que ces derniers pâtissent d’un certain jeu dans leur positionnement, et il n’en fut rien. La Nyth se manipule avec souplesse et précision. La force d’activation des commandes du pouce est bien proportionnée, le fonctionnement est fiable, et il faut bien avouer que cet aspect personnalisation nous a apporté un vrai plus, lorsque nous sommes passés d’un Far Cry 4, à un Diablo 3, puis à un The Secret World : c’est ainsi la Nyth qui s’adaptait à nos schémas de manipulation pour chaque jeu, et non plus nous, qui devions nous accommoder d’une configuration de boutons figés.
Au-delà de cette approche novatrice, Roccat a gratifié sa souris de caractéristiques générales relativement haut de gamme : outre un solide capteur 12 000 DPI et un système de rétroéclairage sur 16 millions de teintes, on retrouvera des clics droit et gauche et une molette d’excellente qualité, même si on notera que la rotation de cette dernière sera moins souple que celle des modèles habituellement rencontrés chez Logitech ou Razer. La Nyth reprend également le système d’aileron de la Tyon, très pratique, et se dotera d’un bouton supplémentaire devant la molette qui sera réservé par défaut à la fonction Easy-Shift (mais vu sa position un peu difficile d’accès, on préférera lui associer une fonction moins centrale, comme la modification à la volée de la valeur de DPI). Enfin, la partie logicielle se montrera aussi complète que solide. L’interface drag and drop qui permet d’indiquer au système dans quelle configuration de boutons la Nyth se trouve est très bien pensée, et on apprécie de pouvoir enfin gérer tous les périphériques de la marque au sein d’une seule et même interface, nouvellement baptisée Swarm.
Que du bon, donc… Toutefois, la question continue de nous tarauder à l’heure où nous rédigeons ce verdict : malgré toutes ses qualités, et ses fonctionnalités inédites, achèterait-on la Nyth, qui se négocie tout de même autour des 130€ ? C’est loin d’être une évidence. Ainsi, ceux qui apprécient la polyvalence mais qui ne pratiquent pas de MMO ou de titres obligeant à gérer 10 000 raccourcis, risquent sans doute de s’orienter vers des modèles moins onéreux : G502, ou Naga Hex, pour ne citer que ceux-là. Quant aux fans de MMO, eux aussi risquent bien de se tourner vers des modèles spécialement conçus pour eux, et plus accessibles d’un point de vue financier, chez Corsair, ou Razer.
Points forts
- De 4 à 16 commandes disponibles
- S'adapte à toutes les prises en main malgré sa taille
- Capteur laser efficace
- Le système d'aileron
- Le Logiciel Swarm
- Molette et switchs de qualité
- Boutons et façades personnalisables via le partenaire Shapeways
Points faibles
- Un bouton difficile d'accès devant la molette
- Des boutons parfois un peu durs à extraire
- Un revêtement soft touch glissant durant les premiers jours
- 130€, ça pique un peu
La Nyth se retrouve un peu coincée par son prix et réservera sans doute ses faveurs à des personnes qui seront avant tout attirées par la personnalité qu’ils pourront offrir à leur périphérique via des boutons colorés, des coques nominatives, etc… Cela n’enlève rien à la qualité du produit conçu par Roccat, mais ça l’empêchera clairement de se positionner dans le top 3 de ce comparatif.