Poids en baisse et précision en hausse. C’est ainsi que l’on pourrait résumer la proposition de la plupart des souris gamer qui arrivent entre nos mains ces derniers temps. Et la Kain 120 Aimo n’échappe pas à cette règle, cherchant à se faire oublier sous notre main tout en offrant un capteur de haut-niveau.

Du haut de ses 90 grammes, la Kain 120 Aimo ne bat pas vraiment des records de légèreté, surtout pour une filaire. Face à des Razer Viper ou des Logitech G Pro , la souris de Roccat joue donc une carte un peu moins vive, mais tout en conservant un profil assez dynamique. Sa glisse est d’ailleurs irréprochable sur tapis à poils courts alors que son capteur, un PMW3381 rebaptisé Owl-Eye 16k, offre une précision jusqu’à 16 000 dpi et encaisse des accélérations totalement inatteignables par nos mains. Il s’agit donc d’un modèle parfaitement adapté à la pratique des FPS les plus nerveux, mais qui devrait aussi trouver un public plutôt polyvalent.

Car la Kain 120 Aimo est du genre confortable. Une prise en main de droitier, à peine plongeante vers la droite, un dos bien long et suffisamment haut que les mains de petite taille et de taille moyenne devraient trouver imposant au début, pour rapidement s’y adapter et y voir un avantage à la longue. C’est d’ailleurs pour ces profils de paume que la souris se destine, les plus grandes paluchent se heurtant d’une part à la position des boutons de pouce, plutôt vers l’arrière, et d’autre part à une largeur assez limitée qui, en absence de grip sur le côté droit, laisse tomber l’auriculaire et le petit doigt.

Si la molette n’est ni débrayable, ni dotée d’un axe latéral, elle impose un cran léger qui s’accorde parfaitement avec son grip légèrement caoutchouteux. Nous apprécions d’ailleurs son clic, facile d’accès quelle que soit la position du doigt sur la roue. Idem du côté des boutons principaux, particulièrement secs et rapides au retour et qui s’activent avec une homogénéité presque parfaite sur toute leur surface. Les boutons de pouce et celui des DPI offrent d’ailleurs grosso modo le même ressenti.

La souris est, bien évidemment, accompagnée du logiciel Roccat Swarm auquel on ne reprochera finalement que la taille figée de sa police (et de sa fenêtre) ou sa limitation à Windows. Pour le reste, c’est à la fois complet et facilement compréhensible. La gestion des profils est limpide et les possibilités sont nombreuses, tant au niveau des macros, que du contrôle du capteur. Nous avons d’ailleurs beaucoup aimé la présence d’un Shift pour quasiment doubler les possibilités du mapping. Les amateurs de personnalisation pourront aussi s’en donner à coeur joie avec une gestion de l’éclairage assez poussée.

Dotée d’une belle finition mate qui ne souffre pas des traces de doigts, la Kain 120 Aimo nous aura réellement séduit durant les heures de tests passées en sa compagnie. Voilà donc un modèle simple mais efficace au niveau de son ergonomie, léger et agile, parfaitement accompagné par un logiciel de grande qualité. De quoi en faire un exemple de polyvalence, à condition que la position des touches de pouce corresponde bien à votre taille de main. Hormis ce petit avertissement, et aux vues du tarif qui dépasse à peine les 60 euros sur le marché, pour nous c’est du tout bon.