Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 7000 DPI |
Capteur | Pro-Optic R6 |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 5 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Ambidextre |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 100 g |
Connexion | Filaire |
- Bon les gars… Afin de rester compétitif dans un contexte international de multipolarisation des puissances industrielles, il nous faut une nouvelle souris pas chère à mettre sur le marché pour Q2 2019. Gunther, on était très content de ton idée de lancer une Tyon sans fil il y a 6 mois. D’autres suggestions à partager ? - Je ne sais pas… On prend une Kova, on lui colle des LED ? - Elle en a déjà… - OK, on change le nom des LED, alors ? - Punaise, Gunther, t’es un génie !!!
Il faut bien reconnaitre qu’avec cette édition 2019 de la souris Kova, les équipes techniques de Roccat n’ont pas risqué une entorse du cerveau. Si l’on considère la sortie de la précédente version, lancée en 2015, il leur a ainsi fallu trois ans pour… faire évoluer un système de LED RGB. Sur cette base, on pourrait leur en vouloir et réserver un accueil glacial à cette « évolution ». Il n’en sera rien… Si l’on en croit les saintes écritures, Dieu a eu son 7ème jour pour faire un break, et on peut comprendre que Roccat n’ait pas tout donné sur cette Kova AIMO, compte tenu des réussites cumulées par la marque ces derniers mois… On parle évidemment du clavier Vulcan, que tout le monde à la rédaction nous réclame, du casque Khan, apparu quelques mois plus tôt, ou même de .la révision AIMO de la Kone
Autre argument qui va jouer en faveur de Roccat, et qui va nous permettre d’entrer enfin dans le cœur de ce test : la Kova édition 2015 était une très bonne souris, et si l’on peut toujours lui trouver des axes d’amélioration, force est de constater que peu de modèles concurrents se sont hissés à son niveau. Dès lors, la Kova édition 2019 conserve des arguments convaincants, en proposant notamment toujours le même profil : des courbes toute en longueur, et une coque peu large, assez plate, si l’on prend comme point de comparaison la volumineuse Kone AIMO. De même, aucun changement au niveau des boutons : on en trouve deux en périphérie des clics droit et gauche, très en relief, auxquels vont venir s’ajouter 5 commandes supplémentaires. La première se positionne derrière la molette et est rattachée par défaut à la modification de la sensibilité à la volée (elle pourra cependant être réaffectée si besoin). Les 4 autres se trouvent sur les parties latérales, deux de chaque côté.
Signalons à ce propos que la Kova profite d’un design symétrique, et qu’elle peut donc être manipulée aussi bien de la main droite que de la main gauche. La morphologie et la souplesse des doigts de chacun fera que l’on appréciera diversement cet argument, mais de notre point de vue, seuls les boutons côté pouce seront exploitables. Ceux à l’opposé serviront rarement, et en tout cas, pas dans le feu de l’action, étant trop difficile à activer avec l’auriculaire ou l’annulaire. Notamment, la forme très longiligne de la Kova fera qu’on mettra souvent à profit ces doigts pour stabiliser la prise en main.
Cela étant précisé, la Kova AIMO reste une souris très agréable au quotidien. Grâce à un poids de 100 grammes et à ses 5 patins en téflon, le périphérique glisse sans peine d’une application bureautique à une session de jeu, un domaine dans lequel elle donnera par ailleurs entière satisfaction. La mise en relief des différents boutons est bien dimensionnée, et on apprécie de pouvoir profiter de 5 profils de configuration directement sur la mémoire interne, profils qui répondront au démarrage d’une application spécifique, ou manuellement via un raccourci. On note que ce dernier pourra être appliqué à un bouton de la souris, ou à une touche clavier, si ce dernier est aussi un produit Roccat.
La sensibilité native du capteur n’est certes que de 3500 DPI, poussé à 7000 par l’intégration d’un système overdrive, mais cela reste suffisant pour la très grande majorité des usages. En parallèle, le capteur n’a laissé apparaitre aucune faiblesse ni décrochage, et les clics principaux, portés par des interrupteurs Omron, sont inattaquables. Par contre, nous n’aurions pas été contre l’ajout de zone « grip » sur les parties latérales de la souris. En fonction du fond de l’air, le revêtement soft touch peut parfois paraitre légèrement glissant. Et pour continuer sur le revêtement de la coque, vous noterez qu’il est très très sensible aux traces de doigts. Un nettoyage régulier s’imposera, à moins que vous n’optiez pour la version blanche : elle ne se salira pas moins vite, mais les traces de surface seront nettement moins visibles que sur un fond noir.
Et bien sûr, on vous gardait le plus important pour la fin : la gestion des zones rétroéclairées. Elles sont au nombre de deux, au niveau de la molette et de la base arrière de la souris, et elles pourront s’illuminer de mille feux RGB, grâce au système AIMO. Un système dit intelligent, que vous pourrez paramétrer vous-même ou que vous pourrez laisser en roue libre. Dans ce second cas, AIMO « s’adaptera parfaitement aux applications et aux appareils que vous utilisez en offrant des éclairages fluides et inspirés par la nature », selon les propres termes du fabricant. C’est beau, on croirait presque que c'est écologique, et on comprend évidemment beaucoup mieux pourquoi on a dû attendre 3 ans pour y avoir droit…
Allez, stop aux sarcasmes… Au-delà de ce contexte, la Kova AIMO reste une excellente souris, qui évolue certes peu, mais qui continue d’allier une ergonomie aboutie, une bonne précision, une certaine polyvalence, et un support logiciel maitrisé. Elle est en prime commercialisée à un juste prix, généralement entre 55 et 60€. On laisse passer pour cette fois. En revanche, si une nouvelle révision devait voir le jour, on espère qu'elle sera plus affirmée d'un point de vue technique, avec une molette 4D, des zones grip pour faciliter la prise en main, et pourquoi pas, un système d’ajustement du poids.
Points forts
- Design moderne et ambidextre
- Capteur stable et fonctionnel
- Prise en main impeccable
- Suite logicielle Swarm solide
Points faibles
- La molette sur 2 axes seulement
- On n'aurait pas été contre des zones grip latérales
- Pas d'élément mécanique de personnalisation
Qualifier cette souris Kova de nouvelle serait très exagérée, puisqu’elle reprend quasiment toutes les caractéristiques de l’édition 2015, et y ajoute simplement un nouvel éclairage RGB. Toutefois, cela n’en fait pas un produit à déconseiller pour autant : la Kova AIMO est un périphérique abouti, complet, et bien pensé, qui devrait plaire au plus grand nombre.