Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 16 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 7 à 17 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 120 g |
Connexion | Filaire USB |
Il serait présomptueux d’avancer que Razer dispose de la meilleure gamme de souris du marché, tant la concurrence chez Roccat, Logitech ou Corsair sait se montrer tout aussi pertinente en la matière. Cependant, force est de reconnaitre que les modèles Mamba et Naga sont de vraie réussite en matière de design. Aussi quand le fabricant américain décide de concentrer les qualités de ces deux références en un seul et même produit, on est forcément curieux d’en savoir plus. Vous aussi, sans aucun doute…
Même si la période actuelle est un peu moins propice à ce type de prestation technique, les constructeurs ont longtemps cherché à mettre en valeur la polyvalence de leur souris pour pousser les courbes de ventes à la hausse. C’est ainsi que l’on a vu apparaitre des modèles très modulables, comme les fameuses R.A.T., la Corsair Scimitar, ou la Roccat Nyth, qui se caractérisaient par deux ambitions : proposer des périphériques qui s’adaptent à la fois à toutes les mains, et à toutes les formes de gameplay. C’est tout à fait dans cette veine que la Naga Trinity va s’inscrire, même si elle s’attachera plus à s’adapter à différentes formes de jeu qu’à multiplier les styles de prise en main.
Dans cette optique, Razer a commencé par s’appuyer sur un design éprouvé, celui des Naga de dernière génération. On se retrouve donc devant une souris aux courbes généreuses, profilée pour les droitiers, et caractérisée par une coque plutôt bombée et très légèrement granuleuse, et par une excroissance sur la face droite qui vise à caler efficacement l’annulaire. L’auriculaire quant à lui viendra se positionner sur une zone antidérapante. Encore une fois, ce n’est pas nouveau, mais c’est efficace, aussi bien pour une prise en main avec le bout des doigts que pour une saisie de type palm grip. Par rapport à la Naga Hex V2, on note bien quelques petits ajustements, comme la gomme qui entoure la molette et qui présente un relief un poil différent, ou comme la disparition des grilles à l’avant du périphérique sous les deux clics principaux. Mais ces détails ne viennent pas modifier une prise en main qui reste exemplaire.
Maintenant, nous parlions polyvalence et fusion de plusieurs modèles un peu plus haut : de quoi s’agit-il ? C’est assez simple. Sur la base des éléments de designs figés que nous venons de décrire, Razer a intégré une face gauche modulable, qui permet d’accueillir 3 morceaux de coque différents, chacun proposant sa propre configuration de boutons pour le pouce. La fixation est magnétique et l’échange d’une face à une autre peut se faire à la volée, le logiciel Synapse détectant automatiquement la configuration de boutons associée. Dans le détail, l’utilisateur a le choix entre une zone grip surmontée de deux boutons larges (style Mamba), une formation en cercle comprenant 7 boutons au centre de laquelle on retrouve une zone grip (style Naga Hex) et enfin, un ensemble de 4 colonnes de 3 boutons (style Naga classique).
Outre la praticité de la chose, Razer a réussi à reproduire sur la Trinity les mêmes conditions de confort que sur chacune des trois souris séparées. Même si les boutons ne sont plus de type mécanique, ils renvoient d’excellentes sensations et les agencements proposés sont pertinents : la configuration deux boutons sera la plus fiable en termes de prise en main, grâce à la largeur de ses zones grip, tandis que l’option 7 boutons permettra plus de transferts de commandes clavier vers souris, pour une prise en main qui demandera plus de pratique et de concentration. La version 12 boutons, quant à elle, visera les joueurs qui ont beaucoup de commandes à gérer (simulations spatiales, MMO). On pense aussi aux utilisateurs de logiciels de retouches photo / vidéo, qui pourront mettre à profit les 12 boutons dans un cadre bureautique, et passer sur un module plus classique pour jouer. Quoi qu’il en soit, Razer a trouvé là un compromis technique très abouti, bien pensé, et difficilement critiquable.
Outre ces artifices particuliers, la Naga Trinity reprend l’ensemble des fonctionnalités des souris de dernière génération de la marque : l’utilisateur peut ainsi profiter d’une molette 3 axes (actionnable en rotation, en pression ou en basculement) très agréable à manipuler. Il a également à sa disposition un bouton qui autorise la navigation entre 4 profils de fonctionnement définis via Synapse et enregistrés sur la mémoire interne du périphérique. Devant la molette, on trouve aussi deux boutons, dédiés par défaut à la modification de la sensibilité, mais réassignable si besoin, toujours grâce à Synapse.
Souris gaming oblige, la Trinity s’illuminera d’effets Chroma, y compris au niveau des boutons des façades amovibles. Et enfin, les déplacements du curseur sont assurés par un capteur optique 5G 16 000 DPI, que l’on sait par expérience aussi rapide que précis.
Dernier point qu’il convient de couvrir : l’aspect logiciel. La Naga Trinity est prise en charge par la dernière version du système Synapse, en version 3 mais toujours officiellement en bêta. Cela ne l’empêche d’être complet, très bien pensé, de manière à ce que l’on puisse trouver aisément chaque fonction, et il est visuellement réussi, ce qui ne gâche rien. Il a en outre la particularité de supporter les éclairages Philips HUE, et de disposer d’un système de calibrage de la surface des tapis de souris (dont on n’est honnêtement pas certain qu’il apporte une véritable plus-value en termes d’expérience).
Points forts
- Une prise en main éprouvée
- Une façade gauche facilement modulable
- Une proposition de polyvalence bien pensée
- Le logiciel Synapse 3, clair et complet
- Présence d'une molette trois axes
- Des fondamentaux maitrisés (glisse, sensations des boutons)
- Fabrication impeccable
Points faibles
- Un poids qui reste élevé et non ajustable
Comme beaucoup de modèles concurrents avant elle, la Razer Trinity vise à apporter une polyvalence d’utilisation dont tout le monde n’aura pas forcément besoin. Mais pour ceux qui entendent cet argument, Razer fournit un produit particulièrement efficace, aussi à l’aise dans un contexte bureautique que vidéoludique. Le tarif reste par ailleurs contenu par rapport à ce que l’on connaissait chez Roccat avec la Nyth, pour ne citer que cet exemple.