Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 12 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 8 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 134 g |
Connexion | Filaire USB |
Supposons que vous soyez un ingénieur de chez Roccat. Comme chaque fin d’année, vous appréciez de relâcher un peu pression, vous faites une pause dans vos activités sportives, vous mangez et vous buvez plus que de raison… Et vous arrivez en janvier certes reposé, mais avec 5 à 10 kg supplémentaires, et des mains qui ont doublé de volume (parce que quand vous mangez trop, vous grossissez des mains). Du coup, votre souris favorite ne vous sied plus… Mais comme vous êtes ingénieur chez Roccat (et en attendant de maigrir), vous transformez ce problème en opportunité et créez la Kone AIMO. Une Kone plus lourde, plus volumineuse… Un peu à votre nouvelle image, en fait…Et bonus non négligeable : vous pouvez même en faire un vrai produit commercial et gagner argent et reconnaissance des foules.
Bien que notre petite introduction soit sans doute très loin d'une quelconque réalitéé, cette nouvelle souris Roccat fait néanmoins figure d’exception au sein de la gamme Kone. Et tandis que les modèles EMP, XTD et Pure se caractérisent plutôt par un poids modéré et des formes tout en courbes, la version AIMO prend le parti d’un poids en nette hausse (134 grammes, contre 115 grammes pour la Kone EMP), et arborent des lignes plus agressives : qu’ils s’agissent de la base, des boutons principaux et secondaires, ou de la coque supérieure, les arêtes, les reliefs et les angles sont ainsi omniprésents.
Ajoutez à cela un volume en légère augmentation lui aussi, et vous obtenez la première caractéristique de cette Kone AIMO : bien plus que les EMP, elle se destinera aux personnes ayant de grandes mains et/ou aimant les périphériques qui présentent une certaine inertie. À ce titre, si l’absence de zone d’adhérence sur la Kone EMP ne nous avait pas posé de problème particulier, elle se ressent un peu plus sur ce modèle AIMO. La prise en main reste bien sûr très correcte, la souris se comporte plutôt bien niveau glisse, que vous soyez sur un tapis souple ou rigide, et les nouveaux éléments qui vont caractériser l’esthétisme de la bête (angles, arêtes) sont positionnés suffisamment intelligemment pour ne pas gêner. Pour autant, malgré plusieurs semaines d’utilisation, force est de constater qu’en arrivant au bureau le matin, nous continuons d’avoir cette impression d’un périphérique glissant, qu’il faut tenir fermement pour bien le maitriser.
Derrière une saisie plus clivante qu’à l’accoutumée, Roccat a heureusement conservé de nombreux atouts qui font de ses souris d’excellents compagnons de jeu. Par exemple, le positionnement des différentes commandes est en tout point irréprochable. Et leur mise en relief est pour le coup ressenti plutôt comme une amélioration, par rapport aux précédentes souris Kone que nous avions testées : on passe d’un bouton à l’autre sans effort, intuitivement, et les clics droit et gauche ont juste ce qu’il faut de fermeté et de retour. La molette propose quant à elle une résistance bien dosée, et un basculement aisé sur les côtés. Enfin, l’utilisateur pourra même profiter d’un bouton supplémentaire, situé à gauche à la base du pouce, et associé à la fonction Easy-Shift par défaut. Toutefois, chaque bouton reste bien entendu reprogrammable, via le logiciel Roccat Swarm, logiciel auquel on aura bien du mal à reprocher quoi que ce soit, tant il se montrera complet et facile d’accès. Ainsi, Swarm intégrera par exemple toute une palette de macro pour World of Warcraft, LoL, Dota 2 et beaucoup d’autres à intégrer directement au niveau des boutons, ce qui vous évitera la tâche fastidieuse qui consiste à reproduire manuellement des listes de raccourcis clavier.
Outre les paramètres de fonctionnement tels que niveau de sensibilité, vitesse de défilement, taux d’interrogation ou distance de décrochage, le système Swarm autorisera aussi l’application d’un ensemble complet d’effets lumineux, ou vous proposera de laisser faire une IA maison, qui se chargera alors d’éclairer votre périphérique, en fonction des actions que vous effectuerez. Soyons honnêtes : dans ce dernier cas, les effets lumineux qui animent les 3 zones rétroéclairées (arêtes latérales et molette) font plutôt bel effet, mais nous avons peiné à trouver une quelconque corrélation entre nos actions sous Diablo III ou LoL et le flux de couleurs. Quoi qu’il en soit, toutes vos modifications seront enregistrables sur différents profils stockés sous Windows, ou directement sur la mémoire de la souris (limite de 5 profils dans ce dernier cas).
Terminons en parlant un peu du capteur. Cette fois, pas de surprise : Roccat adopte le même capteur optique PixArt PWM 3360 rebaptisé Owl-Eye que l’on retrouve sur les autres Kone, ainsi que sur de nombreux autres produits concurrents. La précision et la réactivité sont donc au rendez-vous, et le niveau de sensibilité maximum étant fixé à 12000 DPI, vous n’aurez aucun mal à trouver le paramétrage qui vous convient, quelque soit votre configuration d’écran.
Comme à son habitude, Roccat signe une nouvelle souris solide, qui arrive toutefois dans un contexte concurrentiel assez fort. Logitech G502, Corsair Glaive, Cougar M700, Speedlink Omnivi et on en oublie sans doute, elles sont nombreuses à se positionner sur le même créneau que cette Kone AIMO, et même dans sa famille, la Kone EMP pourrait lui faire de l’ombre, puisque commercialisée au même tarif moyen de 70€. Pour reprendre une formulation bien connue des Nuls, on aime beaucoup le nombre et la facilité d’accès de ses boutons, mais on regrette la prise en main un peu plus clivante de ce modèle AIMO, ce qui fait qu’en moyenne, ça va. Sans détrôner l’EMP, elle offre un compromis légèrement différent, face auquel chacun réagira différemment. Une souris qu’il vaudra mieux essayer avant de l’acheter, en tout cas. Dernier point à préciser : le Kone AIMO sera disponible dans trois coloris noir, blanc, gris.
Points forts
- Excellent ressenti vis-à-vis du capteur
- Support logiciel Roccat Swarm solide
- Fonctionnalité Easy-Shift
- La mise en relief des boutons très appréciables
- Molette trois axes toujours pratique
- Design esthétiquement réussi
Points faibles
- Prise en main plus clivante que d'habitude sur la gamme Kone (Petites mains s'abstenir)
- Plutôt lourde pour une souris filaire
Si l'on considère son compromis clivant en termes de poids et de volume, la Kone AIMO est de ces souris qu'il vaut mieux avoir essayé avant d'acheter. Mais pour ceux qui apprécient le genre, toutes les fonctionnalités mises à disposition de l'utilisateur le sont de la plus belle manière, esthétiquement comme sur le fonctionnement.