Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 16 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 4 |
Rétroéclairage | Oui, RGB sur 3 zones |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 125 g |
Connexion | Filaire USB |
Pourquoi ? Avouez que face à une telle initiative, la question mérite d’être posée. Est-ce là un moyen de mieux voir la poussière sur le bureau, d’éviter plus facilement les obstacles, d’être plus efficace dans la prise de virage? Y a-t-il un aspect pratique au delà de l’évidence esthétique? Alors bien sûr, l’affaire n’est pas forcément au centre de ce test, mais nous ne pouvons nous résoudre à mettre cette interrogation de côté : pourquoi avoir mis des phares à une souris ?
En effet, la Glaive RGB se pare de 3 zones indépendantes de rétroéclairage. A l’arrière, sur la partie bombée du repose paume, on trouve le logo Corsair quand un liseré parcourt de façon asymétrique les côtés gauche et droite de la souris. Enfin, à l’avant, comme pour souligner la ressemblance avec la calandre d’un bolide, deux zones solidaires projettent leur lumière sur le tapis de souris. On n’y trouve évidemment aucun intérêt à l’utilisation, mais l’effet est réussi. L’analogie ne s’arrête d’ailleurs pas là puisque la roulette et son empreinte nous rappellent furieusement l’idée d’un pneumatique, quand bien même son toucher n’aurait rien de souple. Et si ce n’est évidemment pas la première fois qu’une souris joue des similitudes avec le monde automobile, ni même que des LEDs se trouvent positionnées à l’avant, on ne peut nier que tous ces petits éléments réunis soulignent parfaitement les courbes de la Glaive RGB. Quant au jeu des textures et des matières, passant à plusieurs reprises d’un plastique brillant à lisse, sur un châssis en aluminium anodisé, il participe à offrir à la souris un aspect tout aussi élégant que racé.
Totalement dédiée aux joueurs droitiers, la Glaive RGB emprunte aux G.Skill Ripjaw et autres Madcatz RAT cette volonté d’offrir au joueurs plusieurs types de confort, mais sans pour autant faire dans la démesure. Il est ainsi possible de choisir entre trois modules différents au niveau du pouce, deux épousant les lignes d’origine de la souris avec des touchers lisse ou rugueux, le troisième offrant un vrai déport avec une large surface pour poser son doigt. Chaque version offre ses avantages et ses inconvénients, en fonction de votre position préférée et de votre style de jeu, la souris s’étant montrée à la fois agile et confortable selon qu’on la manipule en palm, finger ou claw grip. Et si le flan droit ne profite que d’un seul type de carénage, il se pare d’un grip en quadrillage suffisamment rugueux pour que votre petit doigt vienne s’y accrocher.
Sous la souris, 4 larges patins en teflon assurent une glisse remarquable, que l’on joue sur tapis lisse ou en tissus. Un cinquième vient d’ailleurs s’ajouter si vous optez pour le plus large des modules de pouce, histoire de compenser le déséquilibre ainsi créé, pour un résultat tout à fait convaincant. Seul petit bémol, on notera que la rigidité légèrement excessive du câble USB tressé a tendance à “replacer” la souris une fois lâchée. Un décalage de quelques millimètres qui n’a pourtant aucune incidence lorsque l’on a la bête en main. Rien de grave donc. Autre petit défaut notable, la présence au centre du chassis d’une zone texturée en quadrillage, laquelle se fera un plaisir d’accrocher toutes les cochonneries de votre tapis, avec en prime un nettoyage plutôt difficile.
C’est d’ailleurs au centre de cette zone que l’on trouve le capteur optique Pixar PMW3367, lequel amène avec lui l’argument marketing du 16000 dpi de précision. Une maximale qui n’a, pour le moment, que peu d’intérêt en jeu comme en bureautique, mais qui permet à la souris d'être à l'aise sur une large plage de résolution d'écran. Nous restons persuadés qu'un 12000 dpi plus classique aurait suffit. Corsair ne propose d’ailleurs par défaut et au plus haut qu’un “petit” 9000 parmi les 5 niveaux disponibles dans la mémoire de la souris. Des valeurs qu’il vous sera possible de modifier au dpi près, avec en prime un choix de niveau de prédiction et un étalonnage pour votre surface de tapis.
Du côté des fonctions mécaniques, la Glaive RGB joue la sobriété, à la limite de l’austérité. En plus des clics droit et gauche, on ne profite que d’un clic molette, de deux boutons au pouce et d’un sélecteur de dpi sur le haut de la souris. C’est peu, et l’on aurait certainement aimé y trouver un axe supplémentaire au niveau de la molette, pour libérer une commande au niveau du pouce et y insérer une fonction sniper, par exemple. On apprécie tout de même le clic très sec et le retour rapide des switch Omron, de même que le très léger marquage des crans de la molette, vraiment agréable à utiliser. En clair, la souris en fait peu en termes de fonctions, mais pour ce qu’elle propose, le sujet est maitrisé.
Comme pourle clavier Corsair K95 Platinum, on note l’arrivée du logiciel CUE en version 2, avec une révision bienvenue de l’interface, même si l’impact sur la souris est moindre par rapport aux fonctions du clavier. Cette évolution sera donc surtout apprécié par ceux qui cumulent les éléments compatibles au sein de la marque, avec des possibilités de synchronisation des profils, en termes de performances comme de rétroéclairage. Il manque d’ailleurs au passage la possibilité de créer facilement des vagues de couleurs de l’avant vers l’arrière en utilisant les 3 zones d’un coup, sauf à passer par la gestion plus complexe des zones indépendantes en créant manuellement un décalage.
Au final, la Corsair Glaive RGB nous a enchanté à bien des niveaux mais sans nous offrir ce petit plus qui fait les grandes références. Elle est certes confortable, rapide, élégante et de belle facture, mais l’argument des 16000 dpi de son capteur ne se montre pas vraiment utile en situation. Quant à son placement en prix, il la met en concurrence directe avec la Logitech G502 Proteus Spectrum, certes limitée à 12000 dpi mais autrement mieux lotie en termes de fonctions, ou face à laRoccat Kova, tout aussi épurée mais moins onéreuse. Reste l’argument des phares avant, auquel nombre d’entre vous seront forcément sensibles … ou pas.
Points forts
- Bonne tenue en main
- Un design très réussi
- Modules de pouce efficaces
- Une glisse fluide sur toutes surfaces
- Molette très agréable
- Logiciel CUE 2 en net progrès
Points faibles
- On aurait apprécié quelques fonctions supplémentaires (via une molette 3 axes)
- Le câble est un peu trop rigide
- Un tarif qui souffre de la concurrence
Derrière sa calandre lumineuse, la Glaive RGB affiche de jolis atouts : une belle qualité de fabrication, un confort et une maniabilité indéniables, ainsi qu'un support logiciel complet et agréable à utiliser. Il ne manque pas grand chose, à peine quelques boutons supplémentaires, pour justifier son écart de prix avec les références de notre comparatif.