Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 12 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 15 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 115 g |
Connexion | Filaire USB |
Trouver un design qui puisse permettre à un utilisateur de gérer efficacement plus d’une quinzaine de boutons sur une souris n’est pas chose facile. Et quoi que Corsair ait essayé avec sa M95 et à l’image d’autres fabricants, de s’éloigner d’une intégration des commandes façon pavé numérique, il a dû se rendre à l’évidence : cet agencement cartésien reste le meilleur compromis pour l’instant. La marque l’a donc adopté pour sa dernière souris Scimitar, et pour quels résultats au final ? C’est que notre test va vous dévoiler.
La Scimitar est donc la dernière souris MMO du fabricant Corsair. Elle succède ainsi au modèle M95 Vengeance, qui nous avait laissé un souvenir relativement mitigé, il faut bien l’avouer. Outre son poids important, induit par l’intégration de matériaux nobles, mais lourds, elle pêchait par un agencement des boutons original mais peu judicieux. Des éléments qui la rendaient finalement assez difficile à prendre en main. La marque a donc décidé de faire table rase de ce design et de revenir à quelque chose de plus classique : typiquement, une souris disposant de 14 boutons, dont 12 se trouvent agencés comme un pavé numérique, actionnables avec le pouce. Un design éprouvé, et également adopté par Logitech (G600), Razer (Naga) ou Mad Catz (R.A.T. TE).
Cela étant dit, Corsair a souhaité ajouter un petit plus de personnalisation à ce système. Les 12 boutons mentionnés sont ainsi intégrés sur un bloc mobile, dont on réglera la position, vers l’avant ou vers l’arrière, afin de l’adapter au mieux à notre main. Certes, cela ne permettra pas de profiter de la totalité des 12 commandes proposées : il y aura toujours une rangée qui restera plus difficile à atteindre que les autres. Cependant, l’utilisateur pourra trouver un compromis qui soit le plus idéal possible sur le reste des boutons.
Derrière cet ingénieux système, on notera tout de même quelques points qui auraient pu faire l’objet de plus d’ergonomie. Par exemple, le bouton n°1 du pavé numérique est très proche de la base de la souris. En conséquence de quoi le pouce ne sera pas dans une position idéale pour l’actionner (il frottera légèrement sur le tapis de souris). Par ailleurs, Corsair a fait le choix d’offrir à ses boutons différentes surfaces texturées, afin que le joueur puisse mieux les sentir. Une attention sympathique, mais qui restera moins efficace qu’une vraie mise en relief telle que l’on peut en trouver sur les Razer Naga ou Roccat Nyth. Résultat : il en découle une navigation au sein du pavé est un peu moins nette, un peu plus hésitante que sur ces modèles concurrents.
Soyons clair toutefois : le système mis au point par Corsair reste globalement pratique et de bonne facture, et cela, d’autant plus que sur tous les autres aspects de son produit, la marque réalisera un sans-faute. La forme ronde et ergonomique de la Scimitar ainsi que la présence d’une zone grip sur la partie droite permettront une prise en main exemplaire. De même, le capteur optique 12 000 DPI saura retranscrire vos mouvements les plus vifs sans fausse note, tandis que les retours des différents clics, ou l’actionnement de la molette crantée, se montreront très agréables, et on trouvera deux boutons supplémentaires sur le dos du périphérique, afin de modifier à la volée le niveau de DPI. Et rien à dire non plus sur la glisse : elle sera parfaite, que ce soit sur tapis rigide ou en tissu, grâce à 4 larges patins PTFE. Enfin, la partie logicielle suivra le mouvement : entièrement refondu il y a quelques mois et mutualisé entre tous les périphériques de la marque, le Corsair Utility Engine se montre aujourd’hui aussi agréable à parcourir que facile à configurer. On pourra ainsi l’utiliser pour configurer les 4 zones rétroéclairées du périphérique, pour ajuster ses performances (hauteur de décrochement, niveau de DPI), ou pour gérer différents profils d’utilisation, et les lier à des applications particulières. On notera d’ailleurs à ce propos que si les souris comme la Scimitar sont essentiellement commercialisées à destination des joueurs, elles seront également des outils très pratiques, pour ceux qui manipulent de nombreux raccourcis, sous Photoshop, ou Première, par exemple.
Maintenant, si la Scimitar est à priori une bonne souris MMO, est-elle la meilleure ? Oui et non. Selon notre expérience, elle n’arrivera pas au niveau de la reine de la catégorie, la Razer Naga, qui se montrera plus efficace dans son design. Cette dernière sera cependant un poil plus onéreuse (d’une dizaine d’euros en moyenne), ce qui posera finalement la Scimitar comme une alternative plus que crédible, dans la catégorie des souris MMO.
Points forts
- Un "pavé numérique" ajustable
- Une bonne prise en main
- Un capteur optique solide
- Une suite logicielle à la fois complète et facile à appréhender
- Très abordable pour une souris MMO
Points faibles
- Pavé numérique un peu bas
- Boutons au niveau du pouce difficile à différencier en première approche
- Molette sur deux axes seulement
La Scimitar de Corsair se fait une place dans ce marché de niche grâce à des prestations plus que correctes et un prix contenu. Si elle ne se hisse pas au niveau de la Razer Naga, notre référence, elle en devient une alternative tout à fait crédible, confortable et performante.