Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 12 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 8 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 141à 165 g |
Connexion | Filaire USB |
En mars dernier, nous recevions sur notre bureau la R.A.T. Pro X, et si certains aspects du produit demeuraient critiquables, à l’image de sa molette dotée d’un actionnement transversal original, mais pas forcément des plus précis, on ne peut nier que Mad Catz avait su faire preuve d’audace, autant dans les matériaux choisis, que dans les technologies de personnalisation proposées. Quelques mois plus tard, voilà qu’une nouvelle souris du fabricant nous arrive, et dès le premier regard, on a bien senti que l’audace ne serait plus vraiment de la partie…
En fait, cette RAT 8 (message personnel à Mad Catz : un grand merci pour avoir retiré tous les points dans la dénomination de vos souris… C’était insupportable) ressemble tellement à l’ancienne R.A.T. 7, que nous avons ressorti cette dernière de son carton, pour nous livrer au petit jeu des sept différences… On en a trouvé, bien sûr, mais vous allez voir qu’elles ne sont ni nombreuses, ni fondamentales.
Tout d’abord, nous aurons droit à un nouveau capteur : celui de la R.A.T. 7 reposait sur une technologie laser supportant une sensibilité jusqu’à 5600 DPI. La nouvelle RAT 8 a choisi de passer, comme beaucoup d’autres concurrentes ces derniers mois, sur un modèle PixArt PWM 3360 optique capable de supporter une plage de sensibilité de 400 à 12 000 DPI. Également, la RAT 8 se voit dotée d’un système de rétroéclairage, réparti sur 3 zones (logo, bouton en avant de la molette et élément interne sur la partie gauche), chacune étant bien évidemment configurable indépendamment sur 16,8 millions de couleurs. Enfin, la RAT 8 perd quelques grammes sur la balance, accusant un poids à vide de 141 grammes, soit près de 10 grammes de moins que la R.A.T. 7.
Et voilà… Avec ces trois arguments, nous avons fait le tour des modifications apportées, le reste des fonctionnalités étant une reproduction de ce que la R.A.T. 7 proposait déjà : on parle par exemple d’un système modulaire complet, qui permettra de régler le positionnement des boutons au niveau du pouce, en avant ou en arrière, et l’inclinaison de la façade sur laquelle ils reposent. On pourra également modifier la souris sur sa longueur, et choisir la forme et la hauteur de son repose-paume, trois éléments différents étant livrés pour ce faire. Mad Catz a par ailleurs conservé le système de modification du poids de la R.A.T. 7, qui consistait en 5 anneaux métalliques (poids maximum : 165 grammes), retenus par une tige vissée. Tige vissée qui servira également de clé Allen, afin de permettre les différents réglages mentionnés précédemment. Enfin, la façade droite sera elle aussi remplaçable pour intégrer une surface grip et/ou une assise pour y laisser reposer l’auriculaire.
Et du côté des boutons, même musique : leur agencement reprend au millimètre près celui qu’utilisait la R.A.T. 7, à savoir, un bouton en périphérie du clic gauche pour changer de profil (parmi 4 disponibles sur la mémoire de la souris), trois au niveau du pouce, dont un sera dédié à la baisse temporaire du niveau de DPI afin de s’assurer d’une visée plus sure dans un FPS, et un devant la molette, qui gérera les différents niveaux de DPI accessibles à la volée. On notera également la présence d’une seconde molette côté pouce. Enfin, les fonctions de chaque bouton seront bien entendu réassignables à loisir, et Mad Catz fournit d’ailleurs sur son site des packs de fonctions correspondant à certains jeux, afin de pouvoir le faire plus aisément.
Alors cette nouvelle RAT 8 ? Pas si nouvelle que cela, et du coup, pas si intéressante ? Que nenni, car fort heureusement, elle n’a pas pris en exemple le modèle le moins réussi de la gamme Mad Catz. Et même si l’on conviendra que les avancées proposées ressembleront plus à des ajustements techniques qu’à de vraies innovations, la RAT 8 n’en demeurera pas moins redoutablement efficace, une fois en main. L’aspect modulable, notamment, permettra de faire en sorte que les différents boutons tombent parfaitement sous les doigts, donnant à l’ensemble une ergonomie remarquable. Ergonomie rehaussée par les choix de revêtements, tantôt caoutchouteux, tantôt soft touch, et qui offrent une saisie impeccable. Également, les retours des différents boutons sont agréables, toujours nets et légers. Seul le bouton relié par défaut au défilement des profils enregistrés nous aura paru un peu dur, mais considérant sa position, ce ne sera de toute façon pas une commande que l’on viendra utiliser dans le feu de l’action. Et la glisse n’aura pas été prise en défaut, tout comme la précision du capteur optique… Par contre, malgré la baisse de poids, la RAT 8 se classe toujours dans la tranche haute de notre comparatif sur cet aspect, et ceux qui sont habitués à des modèles moins imposants auront sans doute du mal à s’y faire.
A l’heure du jugement, cette nouvelle référence signée Mad Catz ne nous aura laissé perplexe que sur deux points : le premier concerne son support logiciel. Le fabricant avait promis un effort de ce côté, et propose notamment une nouvelle interface de gestion baptisée FLUX. Mais force est de constater que derrière le renommage, les avancées demeurent timides. Certes, on n’a plus besoin d’installer les pilotes et le logiciel de gestion séparément… Mais l’interface garde sa signature visuelle un peu vieillotte, il n’y a toujours pas de système de mise à jour automatique, les bugs ne sont pas absents (parfois un message d’erreur lorsque l’on essaie de configurer la souris après un branchement à chaud, par exemple) et la gestion des profils est assez brouillonne, même si l’ensemble demeure complet et fonctionnel.
Le second point touchera à la question du prix. La RAT 8 est commercialisé au tarif de 95€ actuellement, et s’il est vrai qu’elle offrira une modularité unique dans sa catégorie, elle restera onéreuse, pour un marché qui tourne plutôt autour des 80€ habituellement. A titre de comparaison, la G.Skill MX780 qui ne sera pas la dernière côté modularité, sera presque deux fois moins chère, tandis que d’autres modèles en retrait sur cet aspect n’en conserveront pas moins une prise en main exemplaire (on pense à la G502 ou à la Razer Mamba, par exemple). Le produit est donc solide, mais il fait face à un contexte concurrentiel sans doute plus compliqué que celui de la R.A.T. 7 à son époque. Contexte dans lequel il sera plus difficile de se distinguer.
Points forts
- Modularité impressionnante
- Capteur efficace sur toutes les surfaces
- Bonne prise en main
- Un agencement des boutons parfaitement pensé
Points faibles
- Un prix un peu élevé à notre goût
- Toujours un peu lourde
- Support logiciel vieillissant
Joli résultat que cette RAT 8 qui offre une modularité très efficace, avec bon nombre d'options, et des prestations plus que sérieuses. Reste quelques défauts qui l'empêchent d'atteindre le sommet, entre un tarif un peu élevé, un poids qui amène de l'inertie, et une suite logicielle vieillissante.