Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 3500/7000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 8 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Ambidextre |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 101 g |
Connexion | Filaire USB |
Très tourné vers les produits modulables depuis quelques mois, comme d’ailleurs nombre de ses concurrents, le fabricant Roccat n’en oublie pas pour autant les périphériques plus classiques, et proposait à ce titre fin 2015, une nouvelle version de sa souris milieu de gamme, la Kova. Cette souris, nous avons pu l’évaluer ces dernières semaines, avec une question en tête : les modifications apportées ont-elles été suffisamment bénéfiques pour permettre à ce modèle de se glisser dans notre sélection des meilleurs produits ? La réponse est dans les quelques paragraphes qui suivent.
Oubliez les boutons amovibles et échangeables, les façades personnalisables… Roccat n’a pas fait de sa Kova édition 2015 un nouvel exemple de périphérique transformiste… Au contraire, la souris va plutôt s’inspirer fortement du design de celle qui la précède, se contentant d’apporter çà et là quelques modifications. En termes de design, par exemple, si cette nouvelle version conserve une forme toute en longueur, elle adopte dans le même temps des lignes plus agressives, et des éléments fonctionnels plus en relief. C’est notamment le cas des boutons : qu’ils soient situés au niveau du pouce, ou sur les bords des clics droit et gauche, ils ressortent très nettement, et c’est d’ailleurs plutôt une bonne chose, car ils sont de fait très faciles à atteindre.
On notera d’ailleurs et à ce propos que là où la première Kova ne proposait que 9 commandes au total, la nouvelle version en intègre 3 de plus. 3 nouveaux boutons qui seront répartis sur la partie supérieure du périphérique, qui seront bien entendu configurables selon les préférences de l’utilisateur, et qui se prêteront plutôt bien à l’utilisation du système Easy-Shift. On rappelle qu’il s’agit là d’un système permettant de transformer une commande de la souris en touche SHIFT, afin d’intégrer deux fonctions au lieu d’une, sur chaque bouton. Un système qui peut également être déporté sur une touche de clavier, si ce dernier est également de marque Roccat.
Autre modification importante, mais qui sera moins visible : celle qui touche au capteur. Auparavant doté d’un système Pro-Optic 3200 DPI, la Kova nouvelle génération reste sur un capteur optique, mais monte en gamme, puisqu’elle embarque un modèle Pro-Optic R6 3500 DPI. 3500 DPI, ça peut paraître faiblard là où la norme chez la concurrence est plutôt autour des 8200 DPI. Si ce n’est que Roccat a usé sur cet aspect d’une petite astuce, une technologie nommée Overdrive, et qui permet de doubler artificiellement la sensibilité du capteur. Nous n’avons évidemment pas les moyens d’effectuer des mesures quantitatives, mais nous avons toutefois comparé la Kova à plusieurs souris configurée à 7000 DPI, sur un déplacement à travers nos 2 écrans 4K, et force est de constater que les déplacements de chacun des modèles ont été relativement similaires. A côté de cela, rien à signaler du côté de la fiabilité ou de la précision du capteur : nous n’avons constaté en jeu ou en usage courant aucun décrochage ou raté particulier.
D’un point de vue plus général, la Kova reste une souris très agréable à manipuler, qu’on la saisisse en palm grip ou en fingertip grip : la glisse se fait en douceur, aidée en cela par 5 patins en téflon et un poids mesuré (101 grammes sur la balance). Les clics droit et gauche sont un plus durs que ce que l’on trouve chez Logitech, par exemple, mais il s’agit là d’un parti pris de la marque, et cet aspect n’est nullement source d’inconfort. Enfin, la rotation de la molette offre une résistance bien dosée, même si certains regretteront un peu le côté bas de gamme de la gomme utilisée, de même que l'absence d'un fonctionnement sur trois axes (ici, la molette n'est utilisable qu'en pression ou en rotation, pas en basculement).
Enfin, terminons avec les pilotes : la Kova se dotera du nouveau support logiciel baptisé Swarm, en vigueur depuis l’arrivée de la Nyth (A quand l'extension de ce système à des modèles plus anciens ?). Il permet une gestion mutualisée de tous les périphériques Roccat, et conserve des possibilités de réglages ultra complètes, dans une interface beaucoup plus claire que ce qui existait auparavant. C’est d’ailleurs par ce biais que l’on pourra configurer les deux zones rétroéclairées de la Kova, et les synchroniser, le cas échéant, avec celles d’un clavier ou d’un casque de la marque.
Vous l'aurez compris, difficile de trouver quoi que ce soit à redire sur ce nouveau modèle : plus avenante, plus fonctionnelle que celle qu’elle remplace, la Kova édition 2015 est par ailleurs commercialisée à un prix contenu, 60€, ce qui en fait l’une des souris les plus intéressantes du marché à ce niveau de prix. Pas mal, pour ce qui ne devait être qu’une simple mise à jour.
Points forts
- Design moderne et ambidextre
- Capteur stable et fonctionnel
- Prise en main impeccable
- Suite logicielle Swarm solide
- Système Easy-Shift
- Prix attractif
Points faibles
- La molette (qualité de la gomme, 2 axes seulement)
Quand on dispose d'une formule qui marche, mieux vaut ne pas chercher à tout changer. C'est sur la base de cette réflexion que Roccat a produit la nouvelle version de la Kova, et grand bien lui en a fait : la nouvelle itération gagne en ergonomie grâce à quelques mises en relief bien senties, en fonctionnalités aussi, et le tout sans faire exploser la facture. Un excellent cru, tout simplement.