Cinquième et dernière extension de Battlefield 4, Final Stand permet à DICE de boucler en beauté une année tumultueuse pour le FPS compétitif édité par Electronic Arts. Qui dit nouveau DLC dit forcément nouvelle thématique, et celle-ci risque bien de vous faire plaisir puisque Final Stand fait la transition entre BF4 et BF 2142. 4 maps, pas mal de petits secrets et une tonne de neige : préparez-vous pour l’ambiance sibérienne !
Habitués à la formule "maps+armes+modes", les joueurs Premium de BF4 ont pu découvrir deux semaines avant tout le monde un stand de tir désormais implémenté dans le contenu du soft. Un ajout sympathique qui fait forcément écho à celui implémenté directement dans CoD : AW sorti quelques semaines plus tôt. Pas de vrai mode de jeu rajouté pour cette extension finale, ce qui est bien dommage vu que les modes Chain Link et Carrier Assault avaient fait bonne impression à leur sortie. Qu'à cela ne tienne, cette extension nous propose du contenu plutôt satisfaisant pour quiconque possède le season pass ou, à la rigueur, pour les plus dépensiers d'entre nous.
Hammerhead et Karelia : Un peu trop de "déjà-vu"...
On commence en douceur avec les 4 nouvelles cartes proposées. Ces dernières sont presque toutes baignées dans une ambiance glaciale puisqu'elles se situent en Sibérie. Démarrons par les moins bonnes avec Hammerhead ou "Tête de Marteau" en français. Cette dernière, qui fait penser à une version glacée d'Opération Brise Lame (une carte de Naval Strike), nous offre une vaste étendue de neige entourant un lac givré. L'élément central de la carte est un complexe militaire avec un couloir central gelé ou non, suivant les dégâts explosifs que le canal reçoit. On retrouve donc nos vieux réflexes et la carte ne nous surprend que trop rarement au final. Elle sera toutefois l'occasion pour nous de découvrir à quel point les snipers sont au paradis sur ce DLC : grandes étendues, visibilité réduite et ambiance monochrome. Un peu trop "redite" sur les bords, cette map est la moins originale du lot.
En seconde position on retrouve Géants de Karélie ou "Giants of Karelia" en anglais. Seul terrain de combat non glacé, cette map a un petit goût d'automne et de Dragon Valley de Battlefield 2. On y évolue sur deux versants qui jouxtent une rivière sinueuse possédant évidemment ses propres points de contrôle. Sur l'un des flans, une structure un peu plus évoluée que les autres trahit le nom de la carte. En effet, sous un dôme de béton se cache une usine de fabrication de mechas, et pas n'importe lesquels puisqu'il s'agit des T-1 de Battlefield 2142 (et non, ce n'était pas un Metal Gear Rex...). Stratégique et plutôt chouette en véhicule comme à pied grâce notamment à des galeries permettant de surprendre l'ennemi, cette carte s'en sort plutôt bien même si son originalité est à revoir.
L'Enfer Blanc, paradis des snipers et des tempêtes de neige
Voyons désormais les deux très bonnes cartes de cette extension. Opération Enfer Blanc ("Opération Whiteout") et Hangar 21 qui n'a pas besoin de traduction. La première nous propose un climat sibérien fort difficile avec sa tempête de neige qui apporte son lot de Levolution à la carte. Grandes étendues idéales pour sniper, sous-marin perdu dépassant de la glace, bases arctiques : le cadre est très réussi. On prend plaisir à intervenir aux quatre coins de la carte, en prenant les motoneiges (dont la physique est parfois étrange) ou les tout nouveaux over-tanks qui lévitent et dont la conduite diffère un peu des originaux. En parlant de sniper d'ailleurs, Final Stand introduit le MK-1, un fusil railgun ultra puissant capable d'abattre des avions en quelques balles. Inutile de fouiller dans vos loadouts, l'arme n'est récupérable que sur le champ de bataille grâce à des caisses spéciales, tout comme le drone offensif Accipiter.
Hangar 21 : Excellente surprise !
Hangar 21 reste la carte la plus réussie. Baigné dans une obscurité que seule la Lune peut percer, un flan de montagne au dénivelé certain devient le théâtre d'affrontements intenses. Si les points sont disséminés plus ou moins correctement dans la vallée, c'est surtout au sommet de la montagne, où trône le fameux Hangar 21, que les choses se jouent. Deux points y sont présents et la structure militaire abritée par la montagne est véritablement gigantesque. Sa taille est justifiée puisque le hangar contient un Titan, les fameuses bases volantes de BF 2142. Outre le plaisir de revoir la bête, c'est surtout la possibilité d'allumer ses moteurs, et donc de brûler la moitié de la base, qui nous en met plein les yeux. On peut également utiliser une nacelle individuelle de transport rapide qui nous propulsera à l'endroit désiré. En dehors de ça, la construction stratégique de la carte est réussie et son cadre est très agréable. Elle se classe sans aucun doute dans le top 5 des meilleures maps de Battlefield 4.
Enfin, côté améliorations, on remarquera surtout le Target Detector (qui permet de cibler plus rapidement les ennemis) et la quête proposée pour se procurer l'arc composite Phantom, dont l'obtention résulte d'une recherche assidue de dog tags secrètes à travers les cartes de Final Stand. Avec son lot de gadgets futuristes, et ses deux très bonnes maps, ce cinquième et dernier DLC de Battlefield 4 propose du contenu intéressant, même si le prix reste trop élevé.
Points forts
- Les cartes Operation Whiteout et Hangar 21
- L'ambiance glaciale artistiquement bien travaillée
- L'ajout du MK-1 et de l'arc Phantom
- Un Levolution plutôt sympa sur 3 maps
- L'ajout du stand de tir pour s'améliorer
- L'ambiance "pré-2142"
Points faibles
- Des maps idéales pour les snipers, gare aux abus
- La carte Hammerhead, décevante
- Toujours aussi cher payé pour les non-Premium
- Pas de vrai mode de jeu en plus
Final Stand est une extension réussie, qui vient terminer l'aventure Battlefield 4 avec certaine touche d'originalité (environnements glacés réussis) et de nostalgie (ambiance 2142 avec ses over-tanks, ses prototypes de mechas, son railgun et son arc Phantom). On regrettera tout de même certains abus au snipe sur la plupart des maps qui sont forcément très ouvertes, et une carte Hammerhead en deçà de la qualité globale du DLC.