Oyez, oyez, braves citoyens de Thédas, affûtez vos lames, levez vos boucliers, faites crépiter la magie, l’heure de l’Inquisition est arrivée. Après un Dragon Age Origins aux racines ancrées dans des classiques du genre tels que Baldur’s Gate ou Neverwinter, puis un second volet bien plus orienté action au goût amer d’erreur de parcours, BioWare s’est donné pour mission de redorer l’image de sa licence RPG high fantasy avec une troisième itération ambitieuse aux allures de mea culpa envers un public sceptique après la douche froide Dragon Age II, mais toujours plein d’espoir au vu du passé du studio. Bref, oubliez les couloirs monotones et l’absence de stratégie et faites place à un monde semi-ouvert où la tactique semble enfin reprendre une place de choix dans le gameplay. En route pour les vastes contrées d'Orlais et de Ferelden.
Alors que le ciel est déchiré par une étrange faille dans le Voile d’où s'échappe une horde de démons assoiffés de destruction, le monde de Thédas est plus que jamais divisé par des conflits entre factions. Entre complots politiques, haines ancestrales et intérêts personnels, l’équilibre des peuples repose sur un fil susceptible de se rompre à tout moment. Si beaucoup semblent ne pas se soucier de la menace qui plane au-dessus de leurs têtes, d’autres en revanche la prennent très au sérieux. Regroupés sous la bannière de l’Inquisition, notre héros et ses acolytes auront la lourde tâche de garnir les rangs de leur faction pour lutter contre cette soudaine invasion. D’autant que notre personnage est le seul être capable de refermer les failles, un pouvoir qui suscite autant de convoitise que de méfiance. Tout dans ce nouvel épisode semble ainsi auréolé de mystère, de notre rôle à jouer en passant par les réelles intentions des protagonistes, la trame scénaristique de ce Dragon Age Inquisition offre une richesse de belle envergure.
Inquisiteur sur mesure
RPG oblige, tout commence par l’habituelle phase de création de personnage. Tout comme dans les précédents volets, Humains, Elfes et Nains sont de la partie ; ils sont rejoints par les Qunaris que l’on imagine déjà en train de brandir une lourde hache au-dessus de leur tête. On pioche ensuite parmi trois archétypes, Guerrier, Mage ou Voleur. Si chacun offre plusieurs arbres de talents aux gameplays variés, il faudra attendre une bonne trentaine d’heures de jeu avant de débloquer des spécialisations secondaires afin d'étoffer le tout. Là où l’outil de création impressionne, c’est dans son panel d’options de personnalisation des visages. Tout peut être tiré, déplacé, remodelé avec une étonnante simplicité. Sans trop de mal, BioWare se place ici dans le haut du panier en matière de customisation faciale dans le genre RPG. Dommage que cette tripotée de curseurs et de réglettes ne soit pas disponible pour le corps des personnages. Ces derniers conservent d’ailleurs cet aspect lisse, à la limite du plastifié déjà à l’oeuvre dans Star Wars : The Old Republic par exemple. Le jeu fait d'ailleurs l’impasse sur les multiples zones de départ propres à Dragon Age Origins. Tout le monde débutera donc l’aventure au même endroit avec toutefois quelques variantes dans les dialogues selon la race et la classe choisies. Que les possesseurs de sauvegardes des précédents volets se rassurent puisque Bioware donne la possibilité aux joueurs de conserver leurs choix grâce à Dragon Age Keep. Jeu de rôle textuel accessible sur navigateur, l'outil permet de se reconstruire un background personnalisé à importer dès le début du jeu. Par défaut, la trame scénaristique utilisera un modèle canonique défini par les développeurs.
Côté développement des personnages, on gagne un point de talent par niveau, à dépenser dans les différents arbres de compétences. Classique au premier abord, on cherchera tout de même comment améliorer nos statistiques et nos capacités secondaires. Où sont donc passés nos points à répartir dans le crochetage, l’alchimie ou dans les aptitudes sociales ? Comment améliorer ma force ou mon intelligence ? La réponse réside dans le parti pris des développeurs de lier tout ça au développement même de l'Inquisition. Pour résumer la situation, chaque action dans les zones à explorer gratifie la troupe de points d’influence à dépenser dans des atouts divers et variés une fois de retour dans un bastion de notre faction. Il faudra donc passer par le centre de commandement pour améliorer notre rhétorique envers certaines castes, notre capacité d'inventaire ou encore notre crochetage. Le tout confère au titre des faux airs de jeu de gestion en mode light à relativiser par l’absence de punition en cas de mauvaise attribution de ressources. L’augmentation des statistiques du personnage passe quant à elle par deux options : les points de talent dont certains accordent quelques bonus et l'équipement porté par des loots de qualité variable à dénicher aux quatre coins du monde. L’artisanat permet d’ailleurs de crafter et de faire évoluer son stuff grâce à un système assez complet de matériaux à combiner pour améliorer ses statistiques primaires. Un bon moyen de se mettre à niveau en mettant à profit tous les moments de récolte dans les zones ouvertes.
Vous reprendrez bien un peu d’exploration ?
Il y a peut-être mieux à faire que de se mettre sur le coin de la tronche pour des querelles qui sembleront bien futiles une fois le monde ravagé par les démons, non ? L’essentiel de nos actions tournera autour de ce but précis, recruter du beau monde pour gonfler les rangs de l’Inquisition. Merci de laisser vos différends au vestiaire, l’objectif est commun : rafistoler le Voile et instaurer un nouvel ordre mondial. L’occasion rêvée pour enfin aller fouler du pied ou du sabot un joli panel de contrées évoquées depuis les prémices de la saga. Car Dragon Age Inquisition a vu - et a fait - les choses en grand pour éviter de tomber dans le modèle de couloirs clonés à l’origine de la triste réputation de l’épisode précédent. BioWare fait ici étalage de son savoir-faire avec des zones vastes, diversifiées, mais surtout gorgées de quêtes et de secrets. Un avantage me direz-vous ? Oui quand il s’agit de missions bien ficelées à l’impact scénaristique évident ; un peu moins en revanche lorsque le jeu a la fâcheuse tendance à nous servir de la quête bas de gamme ressemblant à s’y méprendre à tout ce que l’on n'aime pas dans le MMORPG. Va me chercher cinq fleurs des champs, à l’aide j’ai perdu mon mari dans une grotte, pourriez-vous m’aider ? Tant de missions secondaires à l’intérêt somme toute très relatif mais pourtant nécessaires à la montée en puissance de l’Inquisition.
Un coup d’oeil sur la carte pourrait presque nous faire peur tant les choses à faire dans les zones sont nombreuses. Cela aurait même tendance à nous éloigner de la trame principale. Néanmoins, on y verra plus un immense jeu de tactique où chaque mission apporte son lot de ressources à investir par la suite. Car tout le jeu repose sur des centres de commandement au sein desquels le joueur déclenchera de nombreuses missions, certaines automatiques, d’autres très scénarisées. Ces actions coûtent des points de puissance que nos différentes pérégrinations dans les vastes contrées de Thédas permettent de récolter. Tous nos actes ont donc un impact direct sur la quête de puissance et les objectifs sont donc volontairement nombreux pour nous faire sentir à la tête d'un mouvement doté d'un pouvoir grandissant. Si nettoyer une zone de fond en comble pourra être un peu lassant à la longue, papillonner entre différentes tâches fera prendre au jeu sa véritable saveur. De ce point de vue-là uniquement, on ressort de l’expérience Inquisition avec l’étrange impression d’avoir affaire à une sorte de MMO solo se targuant de quelques touches de gestion politique. Pour éviter de tomber dans la monotonie du farm, on alternera donc entre les phases de recherche de cristaux, les prises de forteresses, la fermeture de failles, l’exploration de donjons ou encore l’établissement de camps avant de retourner au bercail pour enfin lancer une quête scénarisée dans le pur esprit dramatique de la licence.
Ici par contre, on nage en terrain connu avec des missions épiques à l’écriture joliment travaillée. Comptez une grosse cinquantaine d’heures pour la trame principale du jeu et doublez le tout pour finir tous les à-côtés. Une durée de vie colossale ponctuée de plusieurs moments épiques moteurs d’un scénario qui tend à avancer péniblement durant les vingt premières heures avant de prendre un tournant décisif par la suite. On retrouve dans ces missions tout ce qui a fait le charme de la licence, dialogues aux choix lourds de conséquences (le jeu dispose de plus de 40 fins différentes), longues cutscenes et combats contre diverses créatures allant du démon de base, au templier dopé au Lyrium rouge en passant par les dragons emblématiques de la saga. La roue des dialogues est quant à elle toujours présente afin d’injecter au jeu sa dose d’ADN RPG BioWare. On y retrouve bien sûr plusieurs choix de réponses chargés de présenter une palette de réactions capables de transformer notre héros en illustre salaud pragmatique ou en défenseur vertueux des opprimés. Comme à l’accoutumée, l’absence de choix simplement binaires contribue à renforcer le sentiment d’immersion narratif puisqu’il faudra user de ruse et de connaissances de l’interlocuteur afin d’éviter les situations désagréables pouvant parfois conduire au départ imprévu de compagnons de route.
Sa tactique c’est l’attaque !
Attendu au tournant par une communauté déçue de l’orientation action opérée par le second opus, Inquisition a la lourde tâche de raviver la flamme des combats tactiques de la licence. Alors, tactique ou pas tactique ? La réponse réside en fait dans le niveau de difficulté choisi. En mode Normal, l’esprit des combats se rapproche de celui de Dragon Age 2 avec un focus sur l’action et le spectaculaire. La pause tactique est bel et bien présente, mais comme le laissaient supposer les premières vidéos de gameplay du jeu, son utilité est loin d’être évidente tant les affrontements donnent l’impression de s’adonner à un “simple” hack’n slash bas de plafond. D’autant que le titre a eu l'idée pas forcément très maline de désactiver par défaut le friendly fire. Il en résulte un joyeux massacre à l’écran où la nécessité de prévoir ses actions et de switcher entre les personnages se trouve annihilée par cet impératif d’en mettre plein la vue. Un tableau bien sombre me direz-vous ? Pas lorsque l’on monte la difficulté d’un cran et que l’on active les dégâts entre alliés. Ici, plus question de foncer tête baissée dans la mêlée au risque de subir de cuisantes défaites sur la plupart des rencontres. Planification, buffs et utilisation judicieuses des potions deviennent impératifs pour triompher. On retrouve ainsi ce qui faisait le charme des combats du premier jeu, à une différence près toutefois, aucun personnage ne dispose de sorts de soin.
Et ce n’est pas un oubli malencontreux, mais bien un souhait des développeurs. L’idée est de motiver le joueur à utiliser au mieux le système de buff de protection, de gestion des potions par personnages et d’orientation des statistiques de régénération de santé sur les armes et armures. Le nombre de potions et leurs effets peuvent, par exemple, être améliorés via quelques réquisitions chez l’alchimiste ; on veillera alors à ne jamais partir en combat la ceinture vide de flasques bien remplies. Et s'il est toujours possible de relever un allié tombé en combat via un sort bien placé ou en interagissant avec lui, la maxime "prévenir plutôt que guérir" semble plus que jamais érigée en maître mot ici. Surtout que la vie ne remontera pas automatiquement en dehors des combats. Le gameplay s’articule encore autour d’un système basé sur diverses interactions entre effets de sorts que le joueur prendra plaisir à optimiser en créant des synergies de groupe. Certaines escarmouches de plus grande envergure comme les rencontres avec les dragons se dotent d’une solide mise en scène scriptée juste ce qu’il faut pour nous faire ressentir tout le fracas des combats. Dommage que le ciblage des ennemis se montre encore bien trop sensible aux changements d'angles de caméra, un écueil qui aura la fâcheuse tendance à nous faire balancer une attaque sur la mauvaise cible lorsque l'on ne prend pas la peine de passer le jeu en mode pause active.
Relations textuelles non protégées
Le gameplay s’articule toujours autour d’un quatuor de personnages à contrôler et à interchanger comme bon nous semble. Entre synergie de groupe et échanges de dialogues parfois piquants entre compagnons de route, les habitués ne seront pas dépaysés pour un sou. Le recrutement de tout ce beau monde (9 acolytes au total) passe par l’intermédiaire de quêtes dont la plupart manquent un peu d'inattendu voire de profondeur. Car à moins d’un refus catégorique de notre part, l’enrôlement se fera par l’intermédiaire de quelques dialogues courus d’avance précédés quelquefois d’une phase de combat plus ou moins scénarisée. On y retrouvera une ou deux têtes connues dont le Nain Varric et sa chère arbalète Bianca (jouable), l’espionne Leliana ou encore Morigan (non jouables toutes les deux) pour le côté fan service. Si une poignée de compagnons sort du lot par un caractère bien trempé et quelques lignes de dialogues savoureuses, la troupe dégage néanmoins bien moins de charisme immédiat que les personnages du jeu original. Il est encore possible d’aller taper un brin de causette avec eux et certains de nos choix auront le don de les agacer ou des les satisfaire ; rien de nouveau sous le ciel menaçant donc. En revanche, on tire un trait sur les petits cadeaux à choisir avec distinction pour tenter d’améliorer leur loyauté. Dans cet épisode, nos compagnons approuvent nos choix, restent loyaux mais peuvent finir par nous claquer la porte au nez en cas de prises de bec répétées. Leur charisme s’exacerbe au final sur une durée assez longue et certains personnages, plutôt insipides et froids au premier abord, gagnent en aspérité et en profondeur au fil de l’intrigue principale. Bien entendu, les romances hétéro / homo / bisexuelles sont toujours de la partie pour quelque peu pimenter les longues nuits glaciales de l’Inquisition.
Beau et enfin ouvert
Dragon Age Inquisition a décidé de jouer la carte d’une technique assez haut de gamme au service d’une esthétique propre à la saga. Le résultat ne se fait pas attendre très longtemps à l’écran, le jeu est plutôt beau. Grâce au moteur Frostbite 3 gentiment prêté par DICE, les environnements offrent une belle profondeur ainsi que des jeux de lumière convaincants. L'aliasing et le clipping se font ici un peu plus présent que sur la version PC et la résolution se limite à un 900p pas forcément gênant à l'usage sur un écran TV. Le framerate se maintient quant à lui à 30 fps même si l'on note parfois quelques chutes dans les environnements les plus chargés en détail. Dans l'ensemble, cette version n'a pas à rougir de son homologue PC en terme de rendu graphique puisqu'elle affiche un rendu proche de réglages élevés, le framerate en moins bien sûr. Artistiquement, on salue la capacité de BioWare à faire revivre tout un background architectural puisé dans les deux premiers épisodes et de lui rajouter une bonne grosse couche de nouveautés par-dessus. En chipotant un peu, on pourrait mettre le doigt sur quelques soucis de collision ou quelques décors un peu en deçà de la qualité globale du jeu. Promesses graphiques tenues donc pour Inquisition. Les contrôles à la manette sont plutôt intuitifs et s'adaptent finalement bien à un gameplay que l'on sent pensé avec plusieurs supports en tête.
Mais tout n’est pas rose sous le soleil de Ferelden et le titre souffle aussi le chaud et le froid avec des animations quelque peu datées. Les déplacements des personnages, leur saut, l'ascension des pentes, tout ça souffre d’une certaine raideur accompagnée de quelques soucis de pathfinding. Carton rouge ici à l’interface bien peu pratiques à l’usage. Passer en revue son inventaire via le déroulé listes de longue comme le bras est assez usant à la longue. Sa gestion est néanmoins facilitée par des onglets de catégories permettant de trier tout ce joyeux bazar. Déjà longuets sur PC, les temps de chargement ne sont pas non plus des plus véloces sur cette version. La caméra, notamment en mode tactique, aura aussi le don de se coincer dans certains éléments du décors. Impossible également d’effectuer un zoom arrière dans cette configuration, ce qui aurait pu se révéler bien pratique dans certaines situations. Un mot maintenant sur les doublages français de qualité pour la plupart avec la possibilité pour le joueur de choisir entre deux voix pour chaque combinaison de race et de sexe à la création du personnage. La bande-son quant à elle fait un travail d’accompagnement honorable, elle se montre épique quand il faut l’être et relativement discrète la plupart du temps.
Un dernier point maintenant concernant le mode multijoueur du jeu. A l’heure actuelle, nous n’avons pas pu tester cet aspect dans des conditions réelles puisque les serveurs ne sont pas encore fréquentés par les joueurs. L’expérience proposée sera donc à juger une fois la communauté installée sur le jeu. Sachez cependant que multijoueur et histoire partagent certes le même gameplay, mais que les deux modes restent indépendants l’un de l’autre. Teinté d’un esprit multi tout droit tiré de Mass Effect 3, nous vous donnerons plus de détails sur ce volet au cours d’un prochain Gaming Live. La note du jeu ne concerne donc que l’aspect solo de l’expérience Dragon Age Inquisition.
Points forts
- Le monde de Dragon Age enfin ouvert à l'exploration, fini les niveaux, place aux zones riches et variées !
- Un système de combat à la carte oscillant entre action-RPG et RPG tactique selon le mode de difficulté choisi
- Techniquement et artistiquement réussi
- Une trame intelligente qui se construit sur la durée
- Un contenu colossal
- Des choix et des conséquences à ne pas prendre à la légère
- Le contrôle des forces et du destin de l'Inquisition
- Une écriture et des doublages globalement réussis
- Un système d'artisanat au cœur du développement des personnages
- L'outil de création de personnage est sacrément bien fourni !
Points faibles
- Des objectifs secondaires sans grand intérêt
- Du remplissage évident dans de nombreuses zones
- Une interface peu pratique à l'usage
- Un casting de compagnons un brin moins charismatiques qu'escompté
- Des temps de chargement longuets
- Animation et pathfinding perfectibles
- Bande-son quelque peu en retrait
Que les plus sceptiques se rassurent, Dragon Age Inquisition renoue avec les origines glorieuses de la saga tout en lui insufflant un vent de fonctionnalités piochées ici et là dans les précédents RPG de BioWare. Beau et ouvert, il permet enfin d’explorer de fond en comble de nombreuses contrées des royaumes de Thédas. Si la trame principale sur fond de menace démoniaque et de complots politiques vous tiendra en haleine durant de nombreuses heures, on reste plus dubitatif quant à l'orientation un poil fourre-tout des objectifs secondaires. Fort heureusement, le tout est servi par un système de combat à la carte dont le visage dépendra en grande partie de certains réglages à effectuer par le joueur. Inquisition est donc un épisode de belle envergure, généreux en contenu, qui parvient sans aucun mal à nous faire oublier les errances de Dragon Age 2. Il aurait sans doute gagné à moins s'éparpiller sur certains mécanismes qu'il ne fait que survoler pour se concentrer un peu plus sur d'autres aspects plus fondamentaux aux yeux des amateurs du genre.