Cette année, la Formule 1 est passée dans une nouvelle ère grâce à l'arrivée de nouveaux moteurs, de nouvelles boîtes de vitesses, de nouvelles normes aérodynamiques, etc. Même certains circuits sont nouveaux, ce qui a inévitablement compliqué la tâche des développeurs de F1 2014. Sont-ils tout de même parvenus à nous proposer un jeu satisfaisant ?
Comme cela a été dit en introduction, le travail sur cette nouvelle itération de la désormais célèbre série F1 a été un poil plus compliqué que sur ses prédécesseurs. Tout ou presque a dû être retravaillé, de l'aspect des voitures à leur comportement sur la piste, leur son, leurs réglages, etc. Eh bien, il faut avouer qu'à ce niveau, les développeurs ont fourni un gros travail pour nous sortir le jeu dans les temps et sans gros écueils. Les sons des moteurs sont déjà extrêmement bien rendus et se montrent plutôt fidèles aux originaux, et ce quelle que soit la marque. Il est ainsi possible de dissocier le moteur Mercedes du moteur Renault ou du Ferrari, ce qui ne manquera pas de séduire tout fan qui se respecte. On entend aussi beaucoup plus le crissement des pneus, que ce soit à l'accélération, au freinage, ou lors des glissades, ce qui colle aussi parfaitement à l'ambiance sonore des Grands Prix de cette saison. Autre nouveauté, les boîtes comptent désormais 8 vitesses et la longueur des rapports est fixe pour toute la saison. Ne comptez donc pas les modifier in-game, puisque chaque petite modification a bien été prise en compte, à l'exception peut-être des numéros qu'il n'est pas possible de choisir en Carrière. Alors certes, ce n'est qu'une mise à jour, mais elle n'en reste pas moins appréciable.
Un gameplay qui évolue peu
Le comportement des voitures a lui aussi été légèrement modifié, mais sans doute pas autant qu'on aurait voulu. On retrouve donc grosso modo la même chose que l'an passé avec peut-être un aspect rail plus prononcé (même avec toutes les aides désactivées), ce qui peut se comprendre sur les Mercedes, mais l'est nettement moins sur les Lotus. Globalement, on a donc affaire à un jeu relativement arcade, surtout lorsqu'on choisit la toute nouvelle option très facile proposant une conduite ultra accessible, des flashbacks illimités, des adversaires ultra lents et des commissaires pas très regardants sur les sorties de piste ou autres accrochages. On regrette aussi que la consommation et la limite des 100 kg d'essence fixée à chaque Grand Prix n'ait pas plus d'incidence sur la course puisque les différents modes de fonctionnement des moteurs entre lesquels les pilotes jonglent au fil des courses n'existent pas ici. Pourtant, un indicateur censé illustrer la surconsommation est présent, mais dans les faits, on peut attaquer toute la course sans se soucier de ce détail, ce qui est un peu dommage. La seule limite à l'attaque permanente est sans doute l'usure des pneus, bien que celle-ci ait été rééquilibrée et se montre moins frustrante que l'an passé. On ne peut également qu'apprécier le fait que certains circuits aient été retravaillés, à l'image de Monaco qui comprend désormais une sortie du tunnel plus bosselée et dangereuse afin de coller au mieux aux accidents survenus dans la dernière édition. De même, les bâtiments récemment construits sont bien présents, ce qui montre un réel souci du détail à ce niveau.
Des modes de jeu inchangés
Si les développeurs ont eu le temps d'adapter leur jeu, ils n'ont visiblement pas eu le temps d'y incorporer des nouveautés de contenu. La Carrière est en effet strictement identique à celle des opus précédents, à ceci près qu'il est désormais possible de choisir n'importe quelle écurie dès le début, ce qui peut clairement nuire à l'intérêt à long terme. Le Test des jeunes pilotes a quant à lui disparu et a été remplacé par un simple tour de piste à Monza dont le chronomètre définit le niveau de difficulté conseillé. Autre absent, le mode Légendes n'aura tenu qu'un an alors qu'il aurait pourtant été sympathique de l'étoffer. Restent alors un mode Scénario offrant la possibilité de vivre des faits de course qui n'ont rien de réel, un mode Défi dans lequel il s'agit d'affronter des fantômes et enfin les traditionnelles courses multijoueurs. Il apparaît alors clair que ce F1 2014 n'est qu'un épisode de transition apportant les mises à jour nécessaires en attendant la sortie prochaine d'une version new-gen d'ores et déjà annoncée. D'ailleurs, visuellement, on nous propose sur PS3 et 360 un rendu assez moyen, quasiment en deçà de ce qui se faisait l'an passé, notamment au niveau des rétroviseurs qui ont un côté très… old-school. Bref, si les fans les plus passionnés s'y retrouveront, les autres peuvent peut-être passer leur chemin.
Points forts
- Sons des moteurs très réussis
- Il est possible de différencier à l'oreille les moteurs Mercedes, Renault et Ferrari
- Usure des pneus moins frustrante que l'an passé
- Certains circuits mis au goût du jour
- Toutes les nouveautés de la saison en cours sont bien présentes
Points faibles
- Aucune nouveauté de contenu
- Pas de réelle gestion de l'essence et des modes de fonctionnement des moteurs
- Disparition du Test des jeunes pilotes et des courses de légende
- Impossible de choisir son numéro
- Visuellement perfectible
Si vous êtes un fan de Formule 1, ce F1 2014 est un must-have, ne serait-ce que pour les nouveaux sons des moteurs, la boîte à 8 vitesses et les nouveaux circuits. Il faut toutefois avouer qu'il ne s'agit en réalité que d'une grosse mise à jour en attendant la sortie des épisodes new-gen. Alors certes, les développeurs ont fourni un gros travail sur tout ce qui a trait aux nouvelles réglementations, mais il aurait aussi été de bon ton de retoucher un minimum les modes de jeu ou de peaufiner un peu plus le gameplay.