Vivre dans nos univers de fantaisie préférés est un vieux fantasme que nombre de joueurs n'ont jamais pu accomplir. Ce désir a toutefois été en partie comblé par les simulations de vie axées sur des univers bien spécifiques, dont Disney Magical World est le dernier exemple en date. Votre but ? Vivre dans le royaume de Disney en compagnie des nombreuses figures célèbres du géant américain, pourvoyeur officiel de rêves auprès des petits et des grands.
L'aventure commence donc comme dans tout bon titre du genre avec un outil de création de votre personnage. Celui-ci s'avère limité mais vous permet tout de même de récupérer directement un Mii déjà créé sur la console ou de définir quelques paramètres de votre personnage comme la coupe de cheveux ou sa taille. Une fois ces formalités passées, vous débarquez dans l'univers de Disney et êtes accueilli par Mickey lui-même, avant d'entamer un prologue vous présentant les bases du jeu.
Un prologue pour les maîtriser tous
Celui-ci se déroule de manière simple : vous devez accomplir un objectif précis pour obtenir à chaque fois un autocollant. En fonction du nombre d'autocollants débloqués, vous pourrez ensuite accéder à de nouveaux endroits de la map, de nouvelles fonctionnalités ou du nouveau contenu pour les boutiques. Terminer toutes les missions du prologue vous permet de faire un tour du propriétaire et de découvrir les principales activités qui vous occuperont dans Disney Magical World : fabriquer des meubles pour personnaliser le café dont vous êtes l'heureux propriétaire, confectionner des vêtements pour votre avatar, acheter des matières premières diverses, faire pousser des légumes ou des fleurs, préparer de nouveaux plats pour le café évoqué plus haut, combattre des fantômes pour aider les habitants... Le menu est varié et plutôt plaisant à parcourir mais manque tout de même sérieusement de profondeur dans ses mécanismes. Dans les faits, on passe le plus clair de son temps à chercher des éléments avant de les assembler sans que les rares mini-jeux présents ne viennent apporter un semblant de complexité à l'ensemble. Le problème est toutefois compensé par la variété des situations disponibles allant de la pêche à la gestion sommaire d'un café (ou d'un potager !) en passant par des quêtes avec des combats.
Mickey et Minnie sont dans un bateau
Une fois ce prologue terminé, on se retrouve déjà plus libre de ses mouvements tout en restant esclave du système d'autocollants, unique moyen de débloquer de nouvelles zones ou quêtes. La petite subtilité vient du fait que les nouveaux objectifs sont désormais classés dans différentes sections et peuvent être débloqués dans l'ordre souhaité. Le système s'avère tantôt bien équilibré quand il n'empêche pas de progresser à son rythme, tantôt plus fastidieux quand il vous manque un ou deux composants pour crafter un objet qui vous permettrait d'obtenir l'autocollant manquant et d'accéder enfin à une phase plus avancée. Quant aux lieux explorés, ils sont suffisamment nombreux et disposent chacun de leur propre particularité pour se distinguer des autres : Castleton est le lieu central de votre aventure et vous serez régulièrement amené à y retourner, que ce soit pour récolter l'argent amassé dans votre café ou faire des emplettes. Pour le reste, chaque monde est différent : celui de Winnie l'ourson est par exemple consacré majoritairement à la culture du potager, là où celui de Cendrillon est axé sur les quêtes de destruction de fantômes dans les bois. Relativement simples, ces dernières consistent à progresser dans une forêt en liquidant les ennemis à la chaîne avant d'obtenir plusieurs récompenses. Récompenses qui seront ensuite utilisées pour fabriquer de nouveaux objets dans les boutiques du jeu.
Simple et accessible
Le titre ne parvient jamais à dégager une impression totale de liberté et perd donc une partie de sa replay value à cause de cette dimension dirigiste. Mais il s'agit également d'un point fort qui lui permettra d'être rapidement compris et pris en main par des joueurs néophytes, d'autant plus qu'il reste complet sur bien des points, comme évoqué dans le paragraphe précédent. La présence de quelques voix officielles et d'un casting exhaustif de l'univers Disney ravira également les fans de ce dernier. Quant aux collectionneurs, ils seront ravis d'apprendre que des cartes représentant les personnages dans différents contextes peuvent être récupérées en saluant directement dans le jeu les personnages concernés au bon moment. De quoi se faire un joli album photo ! Dernier point à aborder, la réalisation s'avère correcte au niveau de la bande-son, certes peu variée mais qui a le mérite d'être discrète et jamais hors-sujet. On sera moins indulgent avec l'aspect technique qui pèche sur le framerate, avec quelques ralentissements étranges et des temps de chargement réguliers et parfois un peu longs. Rien qui ne gâche l'aventure, mais on est en droit de s'attendre à mieux sur ce point de la part de Bandai Namco.
Points forts
- Durée de vie conséquente
- Nombreux personnages de l'univers Disney
- Un contenu varié
- Facile d'accès
- Adapté aux sessions courtes ou longues
Points faibles
- Peu de rejouabilité
- Aucun challenge
- Collecte d'autocollants pas toujours fun
- Techniquement perfectible
Ce n'est pas tant son univers que son dirigisme trop prononcé qui fait de Disney Magical World un titre taillé pour un public plus jeune. Varié dans son contenu et bourré de références sympathiques aux nombreux univers Disney, le titre n'en reste pas moins trop simple autant dans sa difficulté que dans son gameplay. Raison pour laquelle il accrochera sans doute davantage les néophytes que des briscards expérimentés. Il souffre également d'une progression parfois trop limitée et frustrante qui ne permet de découvrir l'ensemble des aspects du jeu qu'après une collecte d'autocollants parfois bien fastidieuse. Reste que le plaisir est là et que l'on y retrouve tous les principes de base d'un bon titre du genre, ce qui est suffisant pour faire de Disney Magical World un titre agréable à parcourir.