Le premier contact avec GoD Factory est franchement encourageant. Electro atmosphérique, menu complet laissant entrevoir un important aspect customisation, tutoriel efficace et style graphique proche de la mythique patte de Nobuyoshi Nishimura, character designer des ZOE et papa du Jehuty. Hommage ou inspiration, une chose est sûre, cela fait diablement plaisir de retrouver cette ambiance ! Plongeons-nous donc dès à présent dans l'une des parties multijoueurs proposées par le titre.

Premier contact

On explore avec pas mal d'entrain un unique mode de jeu bien particulier, opposant deux équipes de 4 joueurs. Chaque équipe dispose d'un vaisseau mère ayant plusieurs points clés à son actif. Elément central de la coque, dépôt de munitions, bref, chaque cible permet d'handicaper l'équipe adverse en lui imposant par exemple un ravitaillement plus lent et incomplet. Le but étant évidemment qu'à la fin du match (qui dure généralement moins de 15 minutes), un des deux vaisseaux mère soit détruit. En théorie cela a l'air terriblement stratégique et jouissif, malheureusement pour les joueurs ayant tenté l'aventure, le feeling du gameplay et une répétitivité certaine rendent le tout relativement indigeste à la longue.

Pour laisser au joueur pas mal de choix dans son approche des dogfights, Nine Dots implémente un système d'esquives par combinaison de touches. Vous pouvez par exemple faire volte-face sur un poursuivant en enchaînant espace et haut, ce qui en théorie rend certaines poursuites franchement épiques. Notez tout de même que la plupart de vos combats seront soit confus, soit entachés par le système de boost des vaisseaux. Ce dernier vous permet en effet de naviguer d'un point à un autre très rapidement mais impose au joueur le rendement maximum du moteur, un état qui met quelques secondes à être atteint, quelques précieuses secondes qui vous seront parfois fatales. Que vous soyez en train de cibler en équipe un point crucial du vaisseau mère ou que vous soyez en plein dogfight statique à canarder votre adversaire, si vous devez pour une raison ou une autre partir à toute vitesse, il vous faudra anticiper un maximum pour faire en sorte que ces secondes nécessaires ne soient pas vos dernières.

Une approche stratégique bien pensée

En cas de mort, vous pourrez toujours opter pour votre second vaisseau, puisque vous aurez constamment deux vaisseaux principaux lors des matchs. Ils seront choisis dès votre arrivée dans le jeu et pourront être customisés plus tard. Leur choix est plus ou moins impactant puisque les 4 « races » à disposition des joueurs ont des caractéristiques particulières. Certaines sont plus aptes à faire du « hit and run », d'autres endosseront le rôle de tank puisque leur bouclier est plus efficace et leur puissance de feu, plus dévastatrice. Rassurez-vous tout de même, si vos deux vaisseaux ne vous plaisent pas, il vous sera possible d'en acheter d'autres par la suite. Lorsque votre vaisseau principal est trop endommagé, il vous est possible de rentrer au hangar de votre super croiseur pour changer de véhicule pendant que votre ancien est en réparation. De même, si par malheur une de vos deux navettes venait à exploser en combat, vous aurez la possibilité de repartir avec un drone de votre « race ». Bien moins puissant que vos orbital frames habituels, ces derniers pourront tout de même vous dépanner de temps en temps, entre deux réparations.

Evidemment, vos points gagnés en cas de victoire servent à customiser vos vaisseaux à volonté, en achetant une flopée d'éléments et nouvelles armes permettant d'optimiser vos nacelles pour les rendre encore plus mortelles. Tout y est modifiable, des armes au moteur en passant par la couleur de notre véhicule. Des pouvoirs stratégiques peuvent même être utilisés, tels que le téléporteur qui sera inestimable sur un profil d'attaques hit and run en groupe. Reste à savoir si cette base de jeu conviendra aux joueurs, actuellement très peu nombreux sur les serveurs. God Factory : Wingmen est au final une bonne expérience, peut-être un peu coûteuse à sa sortie (une vingtaine d'euros) pour être un très bon jeu. Il manque pour l'instant de variété dans ses objectifs de jeu, et quelques éléments de gameplay sont à affiner.