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Test Divinity : Original Sin

Divinity : Original Sin

Divinity : Original Sin
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Profil de mrderiv,  Jeuxvideo.com
mrderiv - Journaliste jeuxvideo.com

Derrière Divinity : Original Sin, il y a avant tout une promesse des Belges de Larian Studios. Proposer un jeu de rôle de la vieille école capable de raviver la flamme dans le cœur des rôlistes nostalgiques. Un projet ambitieux soutenu à grands coups de billets verts sur Kickstarter par une communauté y voyant déjà le digne successeur de classiques tels qu'Ultima, Baldur's Gate ou Neverwinter Nights. Repoussé plusieurs fois mais disponible en alpha puis en bêta depuis plusieurs mois, le dernier jeu de Larian est désormais disponible sur PC et Mac et s'apprête à accompagner bon nombre d'amateurs de RPG durant tout l'été. Et comme une belle promesse va toujours de pair avec de grandes attentes, on est en droit de se poser la question : "Alors, il est né ce divin enfant ?".

Divinity : Original Sin

Retour rapide sur la saga Divinity au cas où vous n'auriez jamais touché à l'un de ses jeux. La licence s'est dévoilée au public en 2002 avec Divine Divinity, un RPG en vue isométrique introduisant le monde de Rivellon à une communauté d'amateurs de jeux de rôle à peine sortis de Baldur's Gate II : Throne of Bhaal. Sa suite, Beyond Divinity, arrive deux ans plus tard et conserve le même univers et un angle de vue similaire. La saga prend un virage graphique en 2009 avec Divinity II : Ego Draconis et son extension Divinity II : Flames of Vengeance (2013) en adoptant une vue à la troisième personne. Après un essai plus ou moins réussi dans le monde du jeu de stratégie en temps réel avec Divinity : Dragon Commander, le studio décide de revenir aux bases de la franchise avec ce nouvel épisode sous forme de préquelle financé à presque un million de dollars par des joueurs pleins d'espoirs.

Puiser à la source d'un genre

Divinity : Original Sin
Après 30 minutes de réflexion intensive, le personnage semble correct. Au second maintenant...
La création de personnages est la première étape obligatoire de tout bon jeu de rôle. Double ration de plaisir ici puisque Original Sin est pensé pour être joué avec deux personnages ; seul au contrôle du duo ou à deux joueurs en coopération en ligne. De quoi se remuer les méninges un petit moment sur les multiples possibilités de combinaisons de classes à jouer. Au programme, onze archétypes sur lesquels le joueur peut librement modifier le sexe, l’apparence physique, la voix, les compétences, les attributs et les talents de départ parmi une vaste liste. Choisir un rôle de départ ne signifie pas pour autant y être enfermé durant toute l’aventure. Un guerrier pourra très bien dépenser ses points de capacités pour débloquer des sorts de pyrokinétique ou d’archer s’il le souhaite. Cette grande liberté fera le bonheur des amateurs de jeux de rôle et aura presque de quoi faire peur aux joueurs les moins expérimentés du genre. Qu’ils se rassurent, tout reste assez intuitif et les premiers pas dans Rivellon se chargent d’expliquer intelligemment la plupart des (nombreux) mécanismes de gameplay.

Divinity : Original Sin
Cyséal, ses PNJ, son marché, sa taverne et ses multiples allers-retours.
Tout commence sur une plage ensoleillée où nos deux Traques-Source sont largués entre quelques navires de guerre Orcs pour se rendre à la ville de Cyséal afin d’y enquêter sur un meurtre mystérieux. Cette quête sera le fil rouge de nombreuses heures de jeu mais une foule d’autres tâches viendront s’y greffer au fil du temps. Vous êtes prévenu, attendez-vous à passer des heures entières à explorer les moindres recoins accessibles de la carte et à parler à de nombreux d’interlocuteurs. La faible vitesse de déplacement de vos héros combinée à la multitude d’allers-retours à effectuer entre les PNJ sont un véritable test de patience pour le joueur. Et quel test agréable ! On court de long en large, on fait marcher ses neurones pour trouver le personnage qui pourrait faire progresser l'intrigue, on se casse les dents sur des combats perdus d'avance et on se pose souvent la question : “Et maintenant, je fais quoi ?”. Car Divinity ne cède pas à la facilité de prendre le joueur par la main pour l’auto-guider vers ses objectifs. En bon RPG classique, tous les indices se trouvent dans les dialogues que l’on pourra relire à loisir dans l’interface.

Main dans la main mais pas trop quand même...

Divinity : Original Sin
Laissons donc la pierre décider... ou la feuille, ou devrais-je choisir les ciseaux ?
Au cœur de cette aventure en duo réside l’une des plus grandes forces du jeu : l’autonomie totale des deux personnages. En solo ou en coopération, notre fine équipe ne forme pas un tout à la volonté unique, mais bel et bien une addition de deux personnalités indépendantes. Les deux héros parlent régulièrement ensemble et selon nos choix, n'hésitent pas à adopter des positions morales divergentes. Mais tandis qu’il est facile de rester sur la même longueur d’onde en solo puisque l’on contrôle les répliques des deux protagonistes, les choses se compliquent pour notre plus grand plaisir en mode coopération. Larian a choisi la bonne vieille méthode du pierre-feuille-ciseau pour trancher dans les conflits durant les dialogues. Un système assez judicieux entre joueurs, mais quelque peu frustrant lorsqu'il nous fait échouer une quête auprès d'un PNJ.

Divinity : Original Sin
Deux héros, deux compagnons, quatre caractères, ça sent les embrouilles tout ça non ?
Après quelques déculottées en combat, le besoin de recruter un autre larron pourra se faire sentir. Larian met donc à disposition deux compagnons enrôlables à l’auberge de Cyséal. Chacun dispose de sa propre (et forte) personnalité. Attention donc à ne pas trop les contrarier durant les dialogues au risque de les voir se fâcher définitivement avant de quitter l’escouade. Le cas échéant il sera toutefois possible d’aller engager d’autres mercenaires dans notre repaire personnel. Si de base tout ce beau monde forme un petit groupe uni dans tous les déplacements, il est possible de rompre le cordon grâce à un simple glisser / déposer des portraits des personnages pour diriger chaque personnage de façon autonome. Cela nous autorise alors à faire plusieurs tâches simultanément en des lieux différents.

Divinity : Original Sin
Même dans la mort, les PNJ restent bavards.
Cette indépendance prend tout son sens en mode coopération puisque chaque joueur est libre de ses déplacements. Il faudra toutefois veiller à rester assez proche de notre coéquipier lorsque ce dernier déclenche un dialogue avec un PNJ si on souhaite ne rien louper de la conversation. Même si la totalité des textes est retranscrite dans notre journal, il est parfois difficile de suivre le fil de la discussion de son alter ego. En mode solo pas de problème, en coop par contre seul le joueur déclenchant l’interaction avec le PNJ peut voir la fenêtre de dialogues et choisir les questions à poser. Les textes apparaissent en haut des personnages mais ne restent affichés que trop brièvement pour une lecture complète. Il en va de même pour le journal en bas à droite de l’écran qui a tendance à saturer d’informations en captant toutes les répliques à proximité. Ce désagrément a été en partie corrigé lors d’un patch récent mais reste encore présent. Quoi qu’il en soit, il est fortement conseillé de vivre ce mode coop en conversation vocale avec votre partenaire. Sachez aussi que seul l’hôte de la partie dispose des deux personnages sur sa sauvegarde. Il est donc impossible pour le second joueur de continuer l’aventure en solo avec son héros du mode coopération (à moins de lui filer sa sauvegarde).

Par la puissance combinée des éléments !

Divinity : Original Sin
Attaquer l'ennemi ou cette caisse qui me nargue ? Choix difficile !
L’autre atout d'Original Sin réside dans son ingénieux système de combat basé sur les combinaisons d’effets. Que l’on soit bien clair, les combats au tour par tour sont loin d’être dépassés et Divinity se positionne sans aucun mal dans ce que le genre a fait de mieux depuis de très longues années. Lorsque le joueur arrive vers un groupe d’ennemis ne l’ayant pas repéré, il a la possibilité de tenter une approche furtive pour se rapprocher un peu, placer ses troupes et engager le combat avec une première attaque surprise. Mais de nombreux combats nous tombent aussi dessus par surprise et demandent alors de se débrouiller avec la position actuelle des personnages. Nous avons affaire ici à un vrai jeu au tour par tour, ce qui signifie que chaque action, du déplacement aux attaques, consomme un certain nombre de points. Il est d’ailleurs prévu de pouvoir en conserver pour les tours suivants si l’on souhaite utiliser une technique assez onéreuse. Et des capacités, il y en aura à la pelle puisque le jeu propose pas moins de 200 compétences à débloquer via des grimoires à acheter ou à dénicher en Rivellon. Boules de feu, mares de goudron, flèches envoûtantes, invocations d’élémentaires de glace, zones de poison, une bonne équipe de combattants aura de quoi s’amuser sur le terrain en expérimentant les combinaisons d’effets les plus originales possible.

Divinity : Original Sin
Le feu ça brûle et l'eau ça mouille, tous les oisea...les zombies rentrent dans la terre.
Car c’est indéniablement ici que réside l'originalité des affrontements. Les combats sont en effet basés sur un ingénieux système d’interactions entre les éléments. Un groupe d’élémentaires de feu vous pose problème en appliquant des brûlures sur vos coéquipiers ? Faites donc pleuvoir une bonne averse sur la zone pour calmer leurs ardeurs et les mouiller de la tête aux pieds. La physique veut que l’eau conduise à merveille l'électricité, c’est donc le moment de leur balancer un sort de foudre pour tenter de les étourdir pendant plusieurs tours. Toutes les combinaisons possibles et logiques entre les éléments sont prises en compte pour conférer aux combats une saveur sans précédent jusqu'alors. Il est rare de voir finalement tant de dynamisme dans un jeu au tour par tour.

Divinity : Original Sin
Conseil en cas de saignement de nez, toujours stopper rapidement l’hémorragie.
L’environnement joue lui aussi un grand rôle dans le déroulement des combats puisque l’on peut par exemple se servir de tonneaux explosifs ou empoisonnés pour créer de vastes zones où il ne fera pas bon marcher. Cette multitude d’effets affecte aussi bien les ennemis que les alliés. L’éclair jeté sur l’adversaire mouillé pourra à son tour rebondir sur notre guerrier pour le paralyser lui aussi. Il en va de même pour les ennemis dont l’intelligence artificielle utilise les mêmes combos d’effets pour nous en mettre plein les dents. Divinity oblige, la difficulté est assez élevée dès lors que la rencontre est mal préparée ou le niveau des adversaires supérieur au nôtre. D'autant que Larian a eu l’excellente idée de ne pas introduire de système d’auto-leveling pour les PNJ hostiles. Ainsi, le monde de Rivellon aura beau être totalement ouvert dès le départ, il sera très dangereux de s’aventurer trop loin au risque de tomber sur des créatures trop puissantes. Cette liberté d’exploration nous aura valu quelques défaites cuisantes mais présente l’avantage de forcer à bien réfléchir sur les forces et les faiblesses de nos personnages.

Bonté Divine y'en a des choses à faire !

Divinity : Original Sin
C'est mon inventaire qui va morfler.
Le monde de Rivellon grouille d’endroits à fouiller et d’énigmes à résoudre. Au hasard d’une caisse soulevée on tombera souvent sur une trappe ou un mécanisme débloquant un quelconque accès caché. Depuis le début de la saga Divinity l’interactivité de tous les instants est une véritable marque de fabrique de Larian. C'est simple, rien ne semble avoir été placé là par hasard. Original Sin introduit un système de télékinésie pour déplacer à distance la quasi-totalité des objets. Cette capacité permet entre autres de désamorcer des pièges en plaçant des objets dessus, d’atteindre des trésors distants et même de résoudre certaines quêtes ou énigmes par des moyens détournés. Prenez par exemple les pyramides de téléportation de retour dans cet opus. Deux pierres à poser au sol pour voyager instantanément entre elles. Imaginez maintenant les possibilités d’actions avec un exemplaire dans les mains des deux personnages. Divinity s’adresse en ce sens aux joueurs curieux, patients et passionnés. Il ne sera pas rare de passer des heures entières à se balader à la recherche de secrets ou de butins à truander. Un conseil, n’ayez pas peur de tenter des choses, les plus logiques comme les plus improbables, les résultats seront parfois étonnants !

Divinity : Original Sin
La barre de fer, elle peut tout faire !
Ce principe d’expérimentation et d’interaction avec les objets est aussi mis en oeuvre dans le système d’artisanat. Le bon sens s’exprime encore une fois ici puisqu'il faudra mettre - littéralement - la main à la pâte pour fabriquer une ribambelle d’objets plus ou moins utiles. Tout est à portée de main à condition d’avoir les talents, les matériaux nécessaires dans l’inventaire et un brin de logique. Envie d’une potion de soin, faites simplement glisser un champignon sur une fiole vide et le tour est joué. Prenez du blé, placez-le dans un mortier pour en faire de la farine, mélangez-la avec de l’eau pour créer une pâte que vous cuirez pour en faire une miche de pain. La totalité des objets craftables suit ce principe de combinaisons entre les matériaux. On regrettera néanmoins un inventaire très fouillis, peu adapté à la gestion de dizaines de composants malgré la présence de quelques filtres de tri. Un défaut qui pourrait en rebuter plus d'un à la longue.

"Ci-gît Roko, il ne rentrera plus dans aucun autre trou."

Divinity : Original Sin
Avec le talent approprié, on peut même parler aux animaux.
Un conseil si vous n’aimez pas la lecture : fuyez ! En digne représentant d’un genre où l’on aime le verbe, Original Sin tisse une riche trame narrative aux dialogues finement ciselés. C’est une tradition chez Larian, aucun texte ne semble traité à la va-vite. Il n’est d’ailleurs pas rare de passer de longues minutes à palabrer avec un PNJ. Même la plus anodine des quêtes pourra s’entrecroiser avec une intrigue beaucoup plus importante et la plupart de nos choix peuvent avoir des répercussions sur la suite de l’aventure. Combien de fois avons-nous été très agréablement surpris en découvrant certaines imbrications entre plusieurs histoires que rien ne semblait pourtant rapprocher ! Au passage, sachez aussi qu’une décision malheureuse pourra faire échouer une quête. Frustrant au départ, on finit par comprendre qu’il est parfois possible de débloquer la situation via des moyens détournés, qu’ils aient été prévus ou non par le développeur ! Côté durée de vie, comptez au bas mot plus de 50 heures pour finir la trame principale, bien plus si vous êtes du genre perfectionniste.

Divinity : Original Sin
Les épitaphes sont de retour pour notre plus grand plaisir.
Fidèle à sa réputation, le studio belge n’oublie pas d’apporter une bonne dose d’humour à son dernier-né. Le cynisme et les références anachroniques sont de la partie pour garantir de nombreuses tranches de rigolade lors de certaines rencontres. Les habitués de la licence seront heureux de retrouver certaines des figures emblématiques. Par petits pas, les mystères de Rivellon se dévoilent. La mise en scène opère avec un sens de la narration plutôt bien maîtrisé toujours teinté d'une note de légèreté. Toutefois, sans doute pressé par le temps, Larian n’a pas pu livrer une localisation française complète pour la sortie du jeu. Rien de dramatique rassurez-vous, mais certains dialogues demeurent encore en anglais. Conscient des quelques défauts de jeunesse de son bébé, le studio s’active à déployer de nombreuses mises à jour pour corriger le tir.

Vu de là-haut, ça semble divin

Divinity : Original Sin
Les squelettes explosifs, vous allez adorer les détester.
Malgré sa vue de dessus, Original Sin est bel et bien un titre en véritable 3D. Preuve en est, il est tout à fait possible de rapprocher la caméra pour observer plus en détail les environnements. A cette distance il est clair que les textures ne brillent pas par un niveau de détail d’une extrême complexité. Mais il serait idiot de juger le jeu sur sa vue rapprochée puisque l’aventure a été pensée pour être observée de loin. C’est à cette distance que le travail de Larian prend tout son sens. Rivellon regorge de petits détails qui, une fois combinés, offrent un spectacle des plus agréables à l’oeil. Rien ne semble vide ou bâclé, il y a sans cesse un élément avec lequel interagir, une bougie à allumer, un tonneau à fouiller, un monticule à creuser, une bestiole à qui parler. Le bestiaire démontre lui aussi tout le savoir-faire de Larian avec de nombreux antagonistes au design très inspiré. On peut en dire autant des effets de sorts et de leurs réactions avec l’environnement du plus bel effet. Les compositions musicales sont une nouvelle fois le fruit du travail de Kirill Pokrovsky déjà à l’oeuvre sur les précédents opus. On a le droit ici à de nouvelles musiques mais aussi à de nombreuses réorchestrations d’anciens thèmes de la saga. Tantôt épiques, parfois posées ou décalées, les compositions ne manquent pas de charme mais ont tendance à se déclencher dans un ordre hasardeux ce qui pourra parfois nuire à l’immersion.

Divinity : Original Sin
Exemple d'une caméra trop éloignée. Remarquez, ça permet d'apprécier le décor.
La gestion capricieuse de la caméra est l’autre petit bémol dans ce tableau idyllique. De base sa rotation est fixée sur un certain axe, une limitation parfois gênante pour observer certains angles. Il est néanmoins possible de débloquer une rotation complète via le menu, même si les développeurs indiquent que cette option n’a pas été optimisée pour le mode Histoire mais pour l’éditeur de niveaux disponible conjointement avec le jeu (que nous n’avons pour le moment pas testé). L'angle de vue aura parfois tendance à bugger ou à reculer de façon exagérée. La solution consiste alors à effectuer une sauvegarde rapide (F5) pour retrouver un éloignement plus raisonnable. Le jeu autorise aussi le déplacement à volonté de la caméra sur les côtés de l’écran pour observer les alentours. Une liberté à double tranchant puisque ce système permet de déplacer son équipe d’un simple clic sur de longues distances, mais aura aussi la fâcheuse tendance de vous spoiler les secrets de certaines zones proches avant même d’y avoir mis les pieds. Ce léger désagrément est lié au fait que le monde de Rivellon est chargé dans son intégralité en début de partie. Les temps de chargements sont donc peu nombreux mais plutôt longuets lorsqu'ils se produisent.

Points forts

  • Un système de combat au tour par tour des plus engageants
  • Les interactions entre les éléments, une réelle bonne idée
  • Un mode coopération original et plutôt réussi
  • Des interactions avec le décor partout, tout le temps
  • Un développement des personnages profond
  • Une écriture mêlant art du verbe et humour
  • Une excellente durée de vie
  • Des musiques superbement orchestrées…

Points faibles

  • Une caméra parfois capricieuse
  • Il est quelque fois difficile de suivre les dialogues en mode coopération
  • Des décisions importantes dépendant d’un pierre-papier-ciseau
  • Un inventaire un brin bordélique malgré quelques options de classement
  • Des temps de chargements peu nombreux mais assez longs
  • … mais qui se lancent trop souvent au hasard

Avec ses combats au tour par tour originaux et jouissifs, ses quêtes à l’écriture finement ciselée, son solide système de progression des personnages et son univers vaste débordant de vie, Divinity : Original Sin possède tous les ingrédients pour entrer au panthéon des grands et bons jeux de rôle. Il emprunte avec succès les principes de ses glorieux prédécesseurs que sont Baldur's Gate ou Ultima pour les réinterpréter de façon plus personnelle et moderne. Les rôlistes pourront se frotter les mains devant cette franche déclaration d’amour de Larian à un genre loin d’avoir dit son dernier mot. Le titre souffre encore de quelques petites erreurs de jeunesse, mais avec la réactivité dont l’équipe de développement belge fait preuve, il ne devrait pas tarder à devenir une nouvelle référence en la matière. Avis aux amateurs de jets de dés et de feuilles de personnages, le seul et unique péché originel serait de ne pas vous laisser tenter.

Note de la rédaction

18
16.8

L'avis des lecteurs (228)

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