Après un retour encourageant à défaut d'être parfait l'an passé, MotoGP est de retour en 2014, toujours sous la houlette du développeur italien Milestone. On espère que l'absence de concurrence ne sera pas néfaste à ce titre qui a bien besoin de nouveautés. Alors, verdict ?
Evidemment, MotoGP 14 comprend comme tous les jeux à sortie annuelle une mise à jour des effectifs et du calendrier. Cela englobe toutes les licences des championnats Moto3, Moto2 et MotoGP, que ce soit au niveau des pilotes, ou bien des circuits. Si vous êtes un fan de la discipline, vous voyez sûrement ce que cela signifie : le circuit d'Argentine est bien présent ! A ce niveau-là, il n'y a pas grand-chose à redire, si ce n'est sur la modélisation de ces fameuses pistes. Ainsi, si les motos et pilotes sont tout à fait corrects, les environnements sont quant à eux bien décevants, surtout sur cette version PS4 censée propulser la série dans la next-gen. L'herbe clip, les dénivelés et bosses sont de simples polygones grossiers, les textures sont assez inégales et pour ne rien gâcher, des freezes viennent couronner le tout. Le constat n'est d'ailleurs pas bien plus reluisant au niveau des bruitages qui sont parfois ridicules, surtout sur les Moto3. Heureusement, la distance d'affichage est correcte et les effets météo pas trop mal rendus...
MotoGP 13 en mieux
Au niveau du gameplay, on retrouve dans les grandes lignes ce qui nous a été servi l'an passé, à savoir un mélange subtil entre simulation et arcade. Dans le mode amateur, la prise en main est immédiate, tout comme le plaisir de jeu, ce qui devrait ravir ceux qui souhaitent de l'action et des courses ouvertes. Les rewinds sont de retour et permettent donc de tenter sans risque une manœuvre un brin suicidaire. Les joueurs souhaitant du challenge pourront toutefois les désactiver et choisir un mode pro dans lequel la moto se montre bien plus joueuse. Inutile ici de tenter de couper un virage ou de retarder un freinage à l'extrême, vous seriez aussitôt envoyé au tapis. On n'est malheureusement pas dans la simulation pure et dure, surtout au niveau de la gestion du poids de la machine, mais l'ensemble reste globalement satisfaisant. Cela est d'autant plus vrai que l'IA a été rééquilibrée légèrement. Si elle a une nouvelle fois tendance à aller trop vite en ligne droite et pas assez en virage, il faut avouer ce défaut est beaucoup moins gênant que l'an passé. De même, la gestion des conditions météo a été améliorée afin qu'on sente un semblant de différence entre une piste sèche ou non. Alors, certes, on est loin d'une patinoire, mais il y a tout de même du mieux ! Et au moins il ne pleut plus à chaque Grand Prix.
Toujours plus complet
En termes de modes de jeu, on retrouve dans un premier temps un mode Carrière typiquement Milestone puisqu'il reprend le même schéma que celui de WRC, de MXGP ou de MotoGP 13. En somme, on commence en tant que pilote wild card en Moto3 avec 2 courses pour faire nos preuves. Si tout se passe bien, on gravit rapidement les échelons jusqu'à obtenir un guidon en MotoGP permettant de se frotter aux meilleurs pilotes avec les machines les plus puissantes et donc par conséquent les plus capricieuses. On note toutefois une petite nouveauté : le manager. Chargé de nous dégoter des contrats, il nous demandera de temps à autre de choisir une écurie cible avec laquelle il négociera en priorité. D'ailleurs, sachez qu'il est cette année impossible de changer 5 fois d'écurie en une saison, ce qui confère un peu plus de crédibilité à ce mode Carrière. Autre nouveauté, on est chargé de développer la moto au fil des saisons. Il faut tout d'abord fixer un axe d'évolution qui peut être le moteur, les freins, les suspensions ou le châssis, puis remporter des packs de données en course ou lors de séances d'essai privées en atteignant le temps cible sur un tour. Une fois que suffisamment de packs ont été collectés, chaque pièce augmente de niveau et booste ainsi les performances de la machine. Ce système rappelle un peu ce qui se fait dans la série F1 par exemple et renforce un poil l'immersion de ce mode Carrière finalement assez sympathique.
Quelques modes de jeu originaux
Sont également au programme les traditionnels modes Course Rapide, Grand Prix et Championnat, auxquels s'ajoutent différentes petites nouveautés. En premier lieu, sachez qu'on retrouve sans avoir à débourser le moindre centime les pilotes de légende proposés sous forme de DLC l'an passé. Mick Doohan, Alex Crivillé, Max Biaggi, Carlos Checa, Loris Capirossi, Eddie Lawson, ils sont tous là (il manque quand même Olivier Jacque) et disposent tous de défis historiques permettant de revivre leurs plus grands faits d'armes. Il s'agit sans conteste d'un ajout de taille, tout comme d'ailleurs le mode Evénements Réels 2013. Avant tout destiné aux gros fans, il permet de revivre (ou au contraire d'éviter) les meilleurs moments de la saison dernière à travers divers petits défis obligeant par exemple à tenir une place malgré des pneus usés, à remonter après une chute, etc. On ne peut malheureusement qu'être plus circonspect devant le mode Safety Car qui permet de conduire une voiture capable de guidonner avec aucune sorte d'objectifs. Globalement, ce MotoGP 14 n'en reste pas moins un titre sympathique.
Points forts
- Mode Carrière une nouvelle fois prenant
- Gameplay à la fois accessible et plaisant
- Les pilotes de légende disponibles gratuitement
- Les défis basés sur des moments forts de 2013
- Pas mal de nouveautés bien senties
Points faibles
- Pas bien beau
- Encore quelques freezes
- Le mode Safety Car inutile
- Bruitages pas terribles
Milestone a visiblement soigné sa copie cette année et nous sort un MotoGP plutôt plaisant, aussi bien en termes de gameplay que de modes de jeu. La présence de légendes du passé et de défis tirés des moments forts de l'année dernière ajoutent un vrai plus et confèrent en prime une durée de vie intéressante à ce titre décidément bien sympathique. Seul un aspect technique pas franchement engageant peut être déploré, mais si vous êtes un fan, cela n'est pas vraiment rédhibitoire.