Ticket de métro ? Ok. Pass Navigo ? Ok. Masque à gaz ? Ok. Kalashnikov ? Ok. Vous voilà donc paré pour redescendre sous terre une troisième fois, cette fois-ci pour deux buts distincts : l'un "contemplatif", l'autre survivaliste. En effet, avec le pack Développeur, Metro Last Light vous propose deux expériences différentes pour le prix d’une. Une visite au musée et l’exploration de souterrains ayant servi de silos à missiles. Que les allergiques aux balades culturelles se rassurent. Ici, il s’agirait plus de chercher la petite bête… et d’en trouver des grosses.
Exposition temporaire et tant d’horreurs…
Le musée est assurément la partie la plus atypique du DLC. Divisé en trois emplacements distincts, le bâtiment saura satisfaire chaque type de joueur. Le « touche-à-tout » ne manquera pas de s’amuser à tester l’ensemble des armes du jeu et des DLC dans l’armurerie, notamment à travers un concours de tir réservé aux marksmen les plus habiles. Le « stratège », quant à lui, pourra organiser des combats d’IA dans la fosse prévue à cet effet, faisant s’affronter plusieurs types d’ennemis, humains ou mutants, et parier sur le gagnant éventuel. Ou, pourquoi pas, se lancer dans le combat du côté d’alliés à deux ou quatre (voire plus) pattes ! Enfin, le joueur « contemplatif », se fera un plaisir d’inaugurer la salle principale des expositions, où sont présentés tous les modèles de PNJ du jeu, des personnages importants aux mutants titanesques, tous à portée de main pour en découvrir les aspects et animations sans risquer le game over sanglant. Une bien belle visite en perspective !
Araignée du matin, chagrin. Araignée du soir, espoir… d’une mort atroce
La mission « Nid d’araignées » vient apporter son lot d’angoisses et de scénarisation prenante au pack. Plongeant le joueur dans la peau d’un Stalker parti avec un petit groupe faire un peu d’exploration hors des sentiers battus, pour finalement se retrouver capturé par de mystérieuses créatures, les scornidées. Réveillé au milieu des toiles collantes, sans arme, tout espoir de survie semble bien optimiste. Pour rester en vie, il vous faudra jouer avec la lumière pour tenir à distance les carnivores lucifuges et compter chaque balle avec précaution. Car avec une seule arme et un couteau, vous n’irez pas bien loin à moins de garder la tête froide. Cela dit, rassurez-vous : vous trouverez bien quelque chose pour « réchauffer » l’ambiance en chemin…
Une Nuit au Musée rencontre Mille et Une Pattes
La bouteille de DDT vidée et votre billet d’entrée remboursé, il est grand temps de peser le pour et le contre de ce pack. Concernant les points négatifs, le fan zélé ne pourra que regretter l’absence d’une nouvelle créature dans le « Nid d’araignées », où une reine ou autre membre alpha de la colonie aurait été une addition des plus sympathiques (à la manière des amibes de Metro 2033 ou du rhino de Last Light). L’ambiance sera également déconseillée aux arachnophobes, surtout s’ils combinent phobie de scorpions et phobie des araignées. Pour autant, le reste du DLC est une réussite. Avec un "musée" combinant les genres et cachant quelques easter eggs bienvenus, avec également une mission aussi glauque que jouissive, le Pack Développeur s’avère être une très bonne surprise, qui rattrape un peu l’échec du précédent Tower Pack… pour peu que vous n’ayez pas peur du noir et de ce qui s’y cache !
Points forts
- Musée divisé en plusieurs ailes, qui saura plaire à chacun
- Mission « Nid d’araignées » sombre et glauque
- Fin de la mission délicieusement teintée d’humour noir
- Nouvelle arme parfaite pour faire monter la température
Points faibles
- A déconseiller aux phobiques
- On aurait pu attendre une nouvelle créature dans « Nid d’araignées »
Avec un musée interactif des plus sympathiques, le DLC aurait déjà pu plaire aux fans de la franchise désireux d’observer au plus près les éléments qui font le charme de la série. En lui ajoutant une mission digne d’un survival-horror, les développeurs ne pouvaient réussir meilleure alchimie. C’est donc avec délice que nous replongerons dans le métro grâce à ce pack, surtout si par moments notre vie ne tient qu’à un fil. De soie bien sûr.