Cela s'entend, vous incarnez un vaisseau humanoïde ayant pour mission de stopper l'invasion robotique engendrée par Dalaus, intelligence artificielle programmée exclusivement pour détruire et à l'origine de la guerre nucléaire. Comme si cela ne suffisait pas, vous devrez également endurer les pluies acides et les débris galactiques causés par le conflit... Voilà un scénario qui ne causera de maux de tête à personne mais qui convient amplement au bon développement d'un shoot'em up.

Leur guerre, notre monde

Le concept même du jeu reposant sur l'arsenal du héros, on se doit de veiller à la gestion des armes bonus, délivrées avec une régularité méthodique par un camion voué à être détruit au bas de l'écran. A chaque bonus correspond en effet une durée de vie limitée en fonction de l'efficacité des armes : une arme à forte puissance de feu se montrera donc avare en durée d'utilisation. Au-delà de la question de la durée de vie des différentes armes, la gestion du gameplay est à nouveau de mise lorsqu'il s'agit de sélectionner son bonus. Car si la vitesse à laquelle défile le choix du matériel de combat peut laisser penser qu'il s'agit là du hasard, un bon timing et un peu d’adresse permettent d'accroître davantage encore la responsabilité du joueur dans le choix de ces armes spéciales qui, vous vous en doutez, s'avère déterminant quant au high-scoring. La mémoire du joueur est également mise à contribution, et pour cause : le schéma de déplacement présenté est inhérent à chaque figure. Alors, pour compléter de plus belle la difficulté, les joueurs les plus acharnés ont la possibilité de conjuguer timing, mémorisation des schémas de déplacement propres à chaque figure et choix de l'armement pour tendre vers la partie parfaite ! Encore faut-il pour cela parvenir à terminer le jeu comme il se doit...

Aller de l'avant

Effectivement, force est de constater que Transbot est un jeu qui se joue sur la longueur, dans tous les sens du terme. D'abord, entendez par là que l'esquive s'effectue davantage vers l'avant, autrement dit sur l'axe horizontal, en allant contre le cours du jeu qui consisterait à s'éloigner le plus possible des adversaires pour mieux les éviter. Ainsi, les mauvaises langues crieront au scandale devant la différence de vitesse de déplacement entre l'axe vertical et l'axe horizontal, là où les plus optimistes y verront une démarche des plus habiles consistant à mettre à contribution un peu plus encore la dextérité du joueur. De cette manière, il ne convient plus de se dérober dans le sens de la largeur de manière efficace : la démarche proposée ici pourrait dès lors en rebuter plus d'un. Mais ce n'est pas là que réside l'objet du scandale. A ce jour, il existe toujours une frange importante de joueurs qui n'a pas connaissance de l'existence d'un second niveau. Pire, il se dit du jeu qu'il ne connaîtrait pas de fin... et ce n'est pas complètement faux.

De l'art de tourner en rond

D'emblée, il est vrai que les conditions d'accès au second niveau du jeu sont particulières, pour ne pas dire étranges. Sans que cela ne soit spécifié à aucun endroit ni à aucun moment dans le jeu, le joueur ne peut accéder à la suite de l'aventure sans être équipé de l'arme D, correspondant à la roquette perforante. Une telle démarche exemptée, le premier niveau continue de défiler indéfiniment et il vous sera impossible de parvenir au tuyau souterrain reliant la surface à l'antre de Dalaus, l'intelligence artificielle à l'origine de la guerre nucléaire. Alors, pour se défaire de l'abomination robotique, le joueur pourra progresser au sein du souterrain jusqu'à mettre un terme à l'existence du mal à la source du conflit et ainsi... recommencer le jeu ! Nous y sommes, un rien amers et confrontés au principal défaut du jeu : un boss final prématuré sans final, une retraversée du circuit qui, bien que frustrante, met à l'épreuve la capacité du joueur à amoindrir la part de hasard pour mieux accroître son emprise sur les renversements successifs de gameplay spécifiques au jeu. Qui a dit qu'un shoot'em up sans fin était le rêve de tous les amateurs du genre ?