Où ai-je atterri ? J’avançais fièrement vers le guerrier après avoir terrassé mes derniers ennemis d’Hero’s Pass quand, soudain, depuis le dernier point de transport rapide du jeu, j’ai enclenché par erreur la téléportation vers une nouvelle zone. My name is Zero – still as a number –, je suis un peu bilingue, et en mission sur les ordres de my boss : the software industry Gearbox. Oh ! I get it ! Nous sommes le 14 février 2014. J’ai déjà été briefé sur cette huitième mission additionnelle. J’aurais dû me douter qu’elle arriverait aujourd’hui avec un nom pareil : Mad Moxxi and the Wedding Day Massacre.
L’atmosphère est sombre, les couleurs ternes, l’ambiance légèrement oppressante. L’endroit me fait penser à ma première chasse avec Sir Hammerlock – such a crazy guy – mais avec des bandits à la place des sauvages. Une église décrépie sert de point de départ. Moxxi m’y attend dans sa tenue habituelle de pros… père barmaid. Dans la chapelle, le robot au nom le plus inspiré de tout Pandore : Robocopul. Ça sent l’amour, ça sent la tendresse et le bon goût, le mariage et l’humour graveleux ; mais, surtout, comme le disait si bien la grande et sage Tiny Tina, "ça sent les fesses". Here we go !
It’s me, Moxxi !
A défaut de la voir, je peux me réjouir d’entendre l’ex-de-tous-les-habitants-de-Pandore dans l’oreillette pendant ma progression. La pertinence de ses remarques égale sans problème celle de ses prédécesseurs dans la série des "Chasseur de Têtes". Elle arrive même à m’arracher quelques sourires entre un massacre de bandits et une pêche au ver géant. Il y a un autre point fort plaisant : la musique qui résonne en ces lieux. C’est une qualité d’ores et déjà récurrente, mais là… là… ils ont fait très fort. Ce rythme celtique joué à chaque affrontement me galvanise à ne plus vouloir m’arrêter de tirer. J’enchaîne donc illico sur la visite d’une distillerie qui, je l’espère, proposera quelques dégustations en fin de parcours. Mes attentes sont vite comblées : pour déguster, je déguste, et cela dès les premières salles. Tout ça pour quoi ? Pour arranger l’union des familles Hodunk et Zaford. So romantic, so french…
So goliath
Si j’avais su qu’après tout ça, j’arriverais devant deux goliaths à la tête d’une bande de dégénérés… Comme d’habitude, c’est dans le boss de fin que se trouve le pic de difficulté. Celui-ci s’avère assez élevé, du moins en parcours 3. Pour le reste, force est d’avouer qu’Hypérion n’a pas eu à me ressusciter plus de quelques fois pour que j’honore la demande de Moxxi ; demande dont les récompenses (trouvées sur les adversaires ou obtenues directement de sa main) ne sont pas à couper le souffle. Il faut se contenter, comme bien souvent, d’une mission annexe empreinte d’humour et d’une nouvelle tête (assez réussie, il faut bien le dire). Motivation suffisante pour rester fidèle à Gearbox ? Hé bien, disons qu’à la Saint-Valentin plus qu’à tout autre moment, quand on aime, on ne compte pas.
Points forts
- Une narration toujours aussi soignée
- La meilleure bande-son des Chasseur de Têtes
Points faibles
- La durée de vie
- Le peu de récompenses
Bon pitch, bonne écriture, excellente bande-son, tous les éléments inhérents aux Chasseur de Têtes sont là. Malheureusement, cela vaut aussi pour la courte durée de vie et le peu de récompenses. Pour ceux déjà conquis par les épisodes précédents, c’est une valeur sûre ; pour les autres, une seule question persiste : une bonne heure de fun vaut-elle 2,99 € ?