Après quelques déboires et une petite pause dans le développement de ses DLC, Battlefield 4 revient, toujours plus en forme, avec la ferme intention de vous noyer sous un flot de maps exotiques et de nouvelles armes. Après un China Rising plutôt faignant, on peut se demander si le second FPS phare d'EA en a encore suffisamment sous le capot pour nous faire rêver...
Troisième extension en date de Battlefield 4, Naval Strike débarque ce mois-ci avec la ferme volonté de proposer une véritable valeur ajoutée au titre, qui s'est pour l'instant contenté de simples "map packs améliorés". Ajoutant un mode de jeu qui fera plaisir aux anciens de BF2142, 4 maps, et une pincée de nouveaux contenus, ce DLC s'avère au final plus correct que China Rising, sans être pour autant la claque que l'on peine désormais à espérer...
Sortez vos maillots, DICE nous propose 4 nouvelles piscines !
Au rang des ajouts, on notera évidemment l'arrivée de 4 nouvelles cartes multijoueurs. Répondant au nom d'Iles perdues, Frappe à Nansha, Brise-lames et Opération Mortier, ces terrains de jeu misent évidemment sur les possibilités de gameplay maritime. Commençons donc par la première, qui offre une flopée de points de capture disposés autour d'une épave d'avion. Dans cette dernière, les combats d'infanterie peuvent être très intenses, d'autant plus que la carcasse, qui repend du kérosène à foison, peut être explosée : sympathique sans pour autant faire oublier aux joueurs que le Levolution est encore une fois plutôt timide au sein de ce DLC. On notera également sur Iles perdues une sympathique grotte, servant de point de contrôle un brin éloigné, que les soldats se feront un plaisir d'explorer pendant que l'aviation pilonne la zone. N'ayez crainte, car l'endroit est couvert et fermé par une cascade du plus bel effet qui scelle l'action à l'intérieur de cette caverne.
Passons donc à Frappe à Nansha, qui nous propose un environnement ressemblant un peu à du Paracel Storm avec ses grandes zones terrestres assez éloignées les unes des autres. Le gameplay maritime y est donc logiquement dominant, même si l’île centrale sert de théâtre aux combats d’infanterie et forcera donc les joueurs à mettre le pied à terre pour pouvoir faire un peu de capture. Deux possibilités s'offrent donc à vous : embarquer et tenter de dominer rapidement la situation en faisant la tournée des points de contrôle périphériques, ou rentrer dans le lard de l'ennemi sur terre, au risque de vous faire sniper. Les cartes de Naval Strike favorisent d'ailleurs assez souvent la pratique du tir à distance étant donné le côté "ouvert" des quatre maps.
Brise-Lames offre par contre une approche bien plus savoureuse que les deux maps précédemment évoquées. L'action se déroule quasi-intégralement dans une île servant d'abri pour sous-marins, cette dernière est traversée par des canaux inondés et par une multitude de zones accessibles à pied. Le combat se joue donc dans l'ombre, avec un level design donnant l'avantage aux positions hautes et aux petits malins se réfugiant dans des conduits. Manque de bol pour eux, la capture se fait au centre de la structure, offrant de bien maigres couvertures aux troupes en quête de nouvelles conquêtes terrestres. Autre atout, défini par DICE comme un élément de Levolution : la possibilité de faire tomber le sous-marin central et l’interaction avec les sas des canaux maritimes de l'abri, utile si une équipe souhaite piéger des bateaux hostiles à l'intérieur de la structure.
Enfin, Operation Mortier tient bien son nom puisqu'elle propose une conception très verticale qui ravira les amateurs de grimpette, mais aussi les férus de démolition à distance. On remarquera donc très vite ici la présence d'un fortin en haut d'une falaise, offrant ainsi une position favorable aux snipers et un nouveau joujou pour les amateurs d'explosions de véhicules : un canon d'artillerie dont la puissance est dévastatrice. On retrouvera également une ambiance très tropicale avec plusieurs positions à l'intérieur de bars à toit de paille que les véhicules et l'aviation se feront un plaisir d'anéantir.
A part l'hovercraft, quoi de neuf ?
Naval Strike marque également l'arrivée de nouveaux contenus, principalement poussés par la présence de l'hovercraft, autrement dit l'aéroglisseur, dans la langue de Molière. Toutefois, ne rêvez pas, nous sommes bien loin du fameux Zubr russe, puisque notre véhicule est ici un simple 2 places qui vous permettra d'atteindre les différentes zones de ces 4 maps plus rapidement, en coupant à travers champs si vous le désirez, sans proposer pour autant d'armement particulier. On retrouvera également le Jet-Ski et autres bateaux lourdement armés dominant ici le champ de bataille maritime. De nouvelles armes font également leur apparition comme l'AR 160 du côté des fusils d'assaut, l'AWS pour les LMG, l'accessoire M320 GL pour lance-grenades, le SR-2 pour les PDW, le très moyen SR338 du côté des fusils de sniper, et le SW40 pour les armes de poing. N'oublions pas non plus le nouveau gadget à la mode, les mines antiaériennes. Toutefois, le véritable ajout de ce DLC se situe finalement du côté des modes de jeu disponibles puisque Naval Strike inclut une version remaniée du mode Titan de BF2142...
A l'assaut du Titan... enfin... du Porte-Avions !
Le mode Carrier Assault ou Assaut Porte-Avions (c'est beaucoup moins classe), fait donc son arrivée pour ce BF4 Naval Strike. Pour ceux n'ayant pas connu la glorieuse époque du BF futuriste, sachez que ce mode de jeu propose une guerre mêlant conquête de points de contrôle et certains éléments du mode Rush. Les deux équipes ont un porte-avions, fixe, et doivent s'emparer de différentes zones afin de mettre la main sur des lanceurs de missiles qui cibleront automatiquement le navire amiral de l'ennemi. Une fois qu'un des deux porte-avions a subi assez de dégâts, il devient abordable pour l'équipe adverse, qui devra poser deux charges explosives sur des points précis, à la manière d'une partie en mode Rush. Les rounds prennent donc une autre saveur et se scindent en deux parties distinctes, sachant que la seconde vous offrira du combat en milieu confiné d'une rare intensité. La subtilité vient du fait que lorsqu'un porte-avions est abordé, l'équipe dominée se doit de défendre les deux points, mais peut aussi en profiter pour capturer plus facilement les lance-missiles afin d’endommager le navire ennemi, et ainsi pouvoir également partir à l'abordage. Ce retour remanié du mode Titan est une belle réussite et fait oublier le mode Supériorité Aérienne de China Rising qui, bien qu’étant agréable, n'était rien de plus qu'une simple règle de serveur.
Points forts
- Le mode Carrier Assault
- Les très bonnes maps Brise-Lames et Opération Mortier
- Quelques interactions sympas avec les maps (Megalodon, carcasse d'avion, portes de l'abri, effondrement du sous-marin)
- Une bonne pioche pour les Premium
Points faibles
- La timidité du Levolution, loin derrière les maps originales de BF4
- Pour un DLC nommé Naval Strike, on aurait aimé des batailles maritimes de grande envergure !
- L'aéroglisseur, pas franchement utile et peu résistant...
- Frappe à Nansha et Iles perdues, un brin en dessous des deux autres maps
- Un peu cher payé pour un joueur non premium
- Le manque d’intérêt des maps compte tenu de leur taille.
Naval Strike nous propose ici quatre nouvelles cartes agréables, dont deux vraiment bien pensées : Brise Lame, et Opération Mortier. Au niveau de l'ajout de contenu, les quelques armes et l'unique véhicule supplémentaire ont un peu de mal à convaincre, un sentiment fort heureusement contrebalancé par l'arrivée du Carrier Assault, qui vient donner un peu de peps à l'éventail de modes de jeu. Pas indispensable mais tout de même sympathique si vous avez le pass Premium, Naval Strike fait un peu mieux que China Rising, sans pour autant être un incontournable du petit monde des DLC. On regrette encore une fois la timidité du Levolution sur ce nouveau set de maps, bien que le procédé soit à la base la marque de fabrique technologique de l'épisode.