Prenez un plat ! On va leur faire une recette à la Gearbox, aujourd'hui. — Ok ! Un grand, un petit ? — Petit, deux heures de jeu maximum. — Quoi ? Ils vont rien avoir à se mettre sous la dent. — C'est notre sixième DLC, on en est au dessert, pas au plat de résistance. — Bon, et ça doit être prêt pour quand ? — Le 26 novembre. — Ça tombe ni sur Halloween, ni sur Thanksgiving. On va galérer pour trouver un titre. — Mais non. Tenez, de la cuisine, peu de contenu, ça me donne une idée : La Terrible Fringale du Dindon de la Force Affamé. — Eh ben… Ça promet !
On a déjà eu droit à un léviathan, à un tyrannosaure en métal et à un poney nommé "Etalon du cul". Qu'est-ce qu'ils vont nous sortir maintenant ? Un dindon de la force… C'est vrai qu'on n'est plus à ça près ; mais comment vont-ils amener ça sur le tapis ? Et qu'est-ce que c'est que cette première salle ? Des gradins mal fréquentés, une scène digne d'un festival miteux, Torgue en showman, une mémé avec des pectoraux… Oh mon dieu !
Vivre et laisser cuire
La quête principale débute. Il n'y a qu'elle qui débute, d'ailleurs. C'est comme pour le précédent Chasseur de Têtes, le journal est loin d'être saturé en missions annexes. Le décor de la première fusillade : une cuisine. Les ennemis : des bouchers. Y'a pas à dire, la cantine de Gearbox n'a pas dû servir son meilleur plat ce jour-là. Le pire, c'est justement que ça ne désempire pas. Sur la forme, c'est du grand n'importe quoi, et ça tombe bien, puisque c'est là tout l'intérêt des Borderlands. Ils ont même essayé de scénariser le fait de nourrir un dindon. S'ils croient qu'on va s'attarder sur une histoire pareille… Il faudrait qu'on nous la hurle dans des haut-parleurs à longueur de temps pour y prêter un tant soit peu attention ; mais… mais… Qu'est-ce qu'il fait, Torgue, à s'égosiller toutes les trente secondes ? Ils ont encore donné un texte écrit tout en majuscules à son doubleur. C’en devient comique tellement c'est ridicule. Ah ! Il veut qu'on aille chercher du poison. Bon, d'accord, ils ont réussi à scénariser ça.
Permis de délirer
On a passé des dizaines d'heures à détruire toute forme de vie sur Pandore, et voilà qu'on se prend une raclée par les cuistots et les plongeurs. Ça n'a ni queue ni tête. Peu importe, tant qu'on meurt, la musique continue, et on aurait aimé en avoir des comme ça contre les porteurs d'Hypérion. De réapparition en réapparition, le plat du dindon est enfin prêt et Torgue s'enfonce dans ses aberrations. On poursuit tout en se disant qu'on aurait peut-être dû faire le DLC dans un parcours plus facile, puis on trouve un ascenseur en forme de tube… et une arène. Qui a dit Hunger Games ? Un combat au dixième degré (comme tout le reste) et un chasseur de l'arche rassasié au grand dam du dindon. Certes, c'aura été rapide, mais surtout intense. Oh… et mamie pectoraux veut nous parler en guise de récompense. Qu'est-ce qu'elle peut bien avoir à nous dire ? Si vous saviez…
Points forts
- Bande-son.
- Torgue et mémé.
- Toujours plus déjanté.
Points faibles
- Peu de récompenses.
Alors oui, ce deuxième Chasseur de Têtes n'est pas beaucoup plus long que son aîné, mais voilà : son prix est toujours aussi bas, sa mise en scène originale en plus d'être de qualité, et sa difficulté relevée. 2,99 € pour une heure et demie de jeu, c'est honnête ; pour une heure et demie de fun, c'est un argument de vente.