Quand y en a plus, y en a encore. Ce pourrait être la devise de Gearbox qui, après de nombreux DLC riches en contenu, poursuit sur sa lancée en misant sur "Chasseur de têtes", des extensions plus modestes mais plus accessibles. Pari gagnant ? Réponse pour le premier d'entre eux : La Récolte Sanglante de T.K. Baha.
A sa sortie, nous sommes en octobre 2013, soit un peu plus d'un an après celle de Borderlands 2. Entre-temps, le studio nous a offert quatre extensions, pour la plupart d'excellente qualité. L'idée n'est donc plus d'alimenter le jeu de nouvelles zones et de quêtes par dizaines, mais plutôt d'y trouver une place pour les dernières idées loufoques que les développeurs n'avaient pas pu caser jusqu'alors. La Récolte Sanglante de T.K. Baha en rassemble une première volée, mise en scène dans un décor d'Halloween. Citrouilles, bonbons, squelettes et cimetières nous accompagnent tout au long d'un parcours aussi vite expédié que les 2,99 € que coûte le DLC le laissent penser.
Des bonbons ou la mort
Que trouve-t-on au pays des croque-morts pour ce prix-là ? Une quête principale qui fait office de fil conducteur du début à la fin, mais aussi une mission et quelques défis annexes qui visent surtout à nous tenir en haleine un peu plus longtemps. En termes de boss et d'équipement, ce n'est pas aussi prolifique que ce à quoi on a été habitués. Aucune trace de séraphin ou de marque en tous genres à échanger au marché noir, on doit se contenter d'un unique boss de fin, certes sympathique, mais pas parmi les plus inspirés du jeu. Pour nous consoler, les ennemis laissent tomber des bonbons qui ont tel ou tel effet bénéfique en fonction de leur couleur et nous entourent de cercles lumineux. L'intérêt est avant tout esthétique car la difficulté est plus que raisonnable, surtout si l'on joue sur l'un des deux premiers parcours. Est-ce un moyen de nous faire profiter pleinement de l'ambiance ? Ce serait justifié, voire judicieux.
Le superbe Halloween de monsieur Baha
Si sur le fond, on n'y trouve rien de révolutionnaire, sur la forme, le DLC s'en sort avec les honneurs. La diminution du contenu apparaît comme un moyen de soigner la mise en scène, avec tout ce que cela comprend d'écriture, de direction artistique et de bande-son. On ne peut être qu'admiratif devant le monde des morts si bien reconstitué. Lumières horrifiques dans l'obscurité, musiques angoissantes, tombeaux recrachant ses morts : tous les éléments sont là pour une immersion assurée. Quant à l'esprit déjanté désormais propre à Gearbox, il est toujours présent pour nous rappeler qu'outre-tombe aussi, on sait faire la fête.
Points forts
- Immersion garantie
Points faibles
- Durée de vie
- Ni séraphin, ni consommable à farmer
A petit prix, petit contenu. Quoi qu'on en dise, il restera toujours une certaine frustration à l'idée de finir un DLC en une heure – un peu plus si vous le faites dans son exhaustivité. Reste une mise en scène de qualité estampillée Gearbox. En d'autres termes : les amoureux de l'esprit Borderlands y trouveront leur compte, les autres ne retiendront certainement pas grand-chose de cette chasse aux bonbons.